Après des années passées à mener une vie sans saveur dans la grisaille écossaise, Hanae décide sur un coup de tête de tout quitter pour la Nouvelle-Zélande, attirée par l'idée d'une vie plus authentique et sauvage. À peine arrivée, elle se plonge da...
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Hanae
Après le passage de Amori, les moutons se prélassent dans la prairie, leur peau fraîchement tondue. Avant de partir pour le déjeuner, Elliot m'amène dans les écuries pour pouvoir préparer les chevaux. La balade s'annonce sympathique. J'appréhende celle-ci car je ne suis jamais montée sur le dos d'un cheval et ça fait peur. Enfin, ça impressionne, voilà tout. Une fois à l'intérieur de la pièce ouverte, je me dirige vers Power qui me salue en me donnant un immense coup de langue sur la main. Tout en gloussant, je lui frotte l'encolure et le couvre de compliments, complètement gaga de lui. Elliot équipe Luscious puis vient se poster à mes côtés.
— Tu m'aides ? me demande-t-il, les mains chargées.
J'acquiesce et lui prête main forte. Elliot m'explique ensuite dans quel ordre mettre les équipements et me laisse me débrouiller. Plusieurs fois, j'échoue à installer la selle au-dessus du tapis, ce qui le fait rire. Face à mon air contrit, il se calme et vient serrer les sangles sous le ventre de Power. Ce dernier est très impatient de pouvoir s'amuser et se dégourdir les pattes. Une fois celui-ci équipé, le moment est venu : je vais devoir monter dessus. Hésitante, je fixe les étriers d'un mauvais œil.
— Allez viens, je vais te guider.
Il me tend une main que j'accepte aussitôt, nerveuse.
— Tu dois mettre ton pied gauche d'abord dans l'étrier. Tu vas pouvoir t'appuyer dessus pour enjamber Power.
Je l'écoute et essaie de faire ce qu'il dit. Je manque de basculer en arrière, mais une de ses mains me soutient, posée au creux de mes reins. Son souffle frappe ma nuque alors que je déglutis, figée. Il est dans mon dos et pourtant, je peux sentir son regard réchauffer ma peau. Mmh... C'est une sensation des plus agréables.
— Je te tiens, murmure-t-il. Réessaie.
Une nouvelle fois, je l'écoute et prends appui sur ma jambe gauche. Je sens ses mains se poser sur mes fesses pour me propulser sur la selle. Ce contact me fait sursauter et un petit cri de surprise s'échappe d'entre mes lèvres. J'espère qu'il ne l'a pas entendu... J'attrape les rênes d'une main et la crinière de l'autre. Lorsque je réalise que ça y est, je suis assise sur Power, un rire empli de joie remonte le long de ma gorge. Elliot me regarde, un sourire triomphant étirant ses lèvres.
— Ah ah ! Je suis dessus ! m'exclamé-je, toute heureuse.
— Oui, tu es dessus ! rétorque-t-il avec la même énergie.
Il disparaît quelques secondes et revient sur le dos de Luscious. Je le contemple sans gêne, le cœur prêt à exploser : il est si séduisant comme ça que c'en est presque indécent. Si Power n'avait pas émis un doux hennissement, je serais probablement en train de fondre.
— Tu es prête ?
— Si tu l'es, oui !
Il tape doucement dans le ventre de son équidé pour le faire avancer et je l'imite. Nous émergeons des écuries et je ne sais pas trop quoi faire. Voyant ma soudaine panique, Elliot m'adresse un petit sourire qui se veut rassurant. La fossette qui creuse sa joue droite lui donne cet air enfantin qui lui va si bien et qui me séduit un peu plus. Je suis persuadée que son père avait la même. C'est même sûr.
