Glory Days (EP Version) - Roo Panes
***Cette nuit, j'ai rejoint Elliot dans son lit. Je me suis glissée dans ses draps alors qu'il dormait à poings fermés et j'ai posé délicatement une main contre la peau brûlante de son torse. Aussitôt, un léger sourire est apparu sur ses lèvres et il a ouvert les bras pour m'y accueillir. Évidemment, je suis venue me blottir contre lui pour enfouir mon nez dans son cou et humer son odeur. Nos jambes se sont emmêlées et nos souffles lents se sont accordés. Nous sommes restés dans la même position, enlacés et confortables.
Je me réveille, la lourde tête d'Elliot contre ma poitrine. Ensommeillée, je le regarde et joue avec sa chevelure brune hirsute qui me chatouille le menton. C'est maintenant que je me rends compte que ses cils noirs sont assez longs et que ceux-ci l'embellissent encore plus. Un mince filet d'air chaud survole ma peau tandis que je réprime une vague de frissons. Il est si mignon, là, assoupi au-dessus de moi. Lorsque je souhaite dénouer mes jambes des siennes, il fronce les sourcils et resserre ses bras autour de moi. Je tourne la tête vers la fenêtre et aperçois, au travers du volet rouillé, un brin de soleil. La chaleur printanière commence déjà à s'installer et celle-ci est très agréable. Je ne sais pas quelle heure il est, mais rien ne m'oblige à devoir me lever aujourd'hui.
Tout en continuant de jouer avec les cheveux d'Elliot, je referme les yeux et me concentre sur le chant des oiseaux dehors. Mélodieux, ces derniers résonnent dans le calme matinal qui caractérise Huntly. Mais alors que je pensais être tranquille ce matin, une vive douleur me vrille le bas-ventre et me fait grimacer. Ah, je pense savoir de quoi il s'agit : mes règles. Il était temps qu'elles arrivent celles-là. Blasée, je dois aller fouiller dans ma valise pour trouver des protections hygiéniques et mes médicaments. Pour ça, il faut que je pousse Elliot. Mais ce dernier n'est pas décidé à s'exécuter.
— Elliot ?
— Mmh.
— Il faut que j'aille aux toilettes.
Il émet un grognement de mécontentement et se décale pour me libérer. Avant d'aller dans la salle de bains, je pars prendre le nécessaire dans ma chambre. Sous la douche, mes muscles tendus se relâchent. Une fois sortie de la salle de bains, j'avale un ibuprofène pour soulager la douleur. J'ai l'impression qu'on me tord les tripes et c'est franchement pas agréable. C'est dur d'être une femme, surtout lors de la période du mois. Mes règles durent trois jours en tout, mais le premier est toujours le pire. Tout en serrant les dents, je descends prendre un petit-déjeuner. Je croise Ann qui revient de l'étable. En voyant les traits de mon visage tordus par la douleur, elle fronce les sourcils et pose une main sur ma joue.
— Tout va bien Hanae ?
— Pas vraiment. J'ai mal au ventre...
— Oh ! Ne bouge pas, je dois avoir une bouillotte quelque part !
Puis elle file à l'étage chercher cette fameuse bouillotte. Elle la remplit ensuite d'eau chaude et me la tend, un sourire bienveillant aux lèvres. Je la place aussitôt contre mon ventre et pousse un long soupir de soulagement : la chaleur fait effet et cette sensation est exquise. Ça fait tellement du bien que je ferme les yeux quelques secondes pour me délecter des bienfaits de ce sac en plastique plein d'eau.
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Une brise de liberté
Любовные романыAprès des années passées à mener une vie sans saveur dans la grisaille écossaise, Hanae décide sur un coup de tête de tout quitter pour la Nouvelle-Zélande, attirée par l'idée d'une vie plus authentique et sauvage. À peine arrivée, elle se plonge da...