V - À l'improviste

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Média : lunalovegoodart (instagram)

Tw : mention de harcèlement scolaire, de sexualité et de problèmes familiaux.

Le coté du bureau qui a été attribué à Parkinson situé prêt de la fenêtre, est rangé de façon impeccable. Je devrais l'admirer pour cela, mais mon cerveau à peint mentalement le bureau en rose et l'a aisément changé en celui qu'occupait Ombrage à l'époque de Poudlard. Je trouve aux deux femmes de nombreux traits communs : elles sont toutes deux Serpentard, méprisantes, ordonnées et profondément intolérantes. Quelque part, mise à part cette dernière mention je pourrais facilement les comparer également avec Hermione. 

Je viens de commencer ma journée et j'ai mis un point d'honneur à respecter la ponctualité et la sagesse... mais je ne peut plus tenir une seconde dans ce rôle. Je suis affalée sur mon bureau, je n'avance dans aucune affaire, je m'ennuie à mourir. Tout est bien trop silencieux ici ! Et toute cette galère me fait penser à Luna, par dessus le marché ! Je tente de dompter mes pensées qui dérivent étrangement vers Parkinson, me rappelant pourquoi je la déteste autant. Pas besoin de chercher bien loin, il me revient un paquet de souvenir de ma scolarité à Poudlard, plutôt de celle de Neville, en fait, durant laquelle je devais souvent récupérer mes deux meilleur∙es ami∙es après qu'iels se soient fait harceler par Pansy, Malfoy et toute la bande. Et quand c'était moi qui croisait le regard de cette vipère, elle me toisait comme si elle allait me tuer et était peut réceptives à mes mots de révoltes. 

La fille qui se trouve en face de moi ne semble pas avoir changé d'un poil. Elle a toujours la même allure, la même voix nasillarde et maintenant, elle me regarde de haut. 

« Tu comptes ouvrir dossier ou tu as peur du papier ? demande-t-elle en désignant d'un mouvement de tête le second dossier sur ma gauche. Je me redresse, mains à plat sur mon bureau. Je meurs d'envie de lui cracher à la figure. 

- J'ai pas peur du papier, je veux juste faire durer les recherches pour retarder le moment où je devrais passer mes journées à voir ta gueule ! »

Elle n'a pas l'air le moins du monde outrée mais moi je bouillonne. Je n'y avais honnêtement pas pensé avant de le dire, mais l'idée de passer des semaines entières sur le terrain avec cette fille pour seule compagnie à de quoi me rebuter. 

Je crois un instant l'avoir mouchée, car ses yeux deviennent rond et qu'elle perd son sourire narquois mais je m'aperçois que ce n'est pas moi qu'elle regarde, plutôt la porte d'entrée du bureau qui se trouve dans le même angle. Je m'attends à y voir une Hermione prête à cracher des réprimandes mais c'est une toute autre personne qui s'y tiens. 

Je me retourne, découvrant une fille objectivement magnifique. Elle a les sourcils parfaitement dessiné et froncé, une robe élégante, une silhouette gracieuse, une peau noire sur laquelle je crois pourtant distinguer des tâches blanches au niveau du cou, des cheveux tressés et comme elle est en colère contre Parkinson cela me donne vraiment envie de l'apprécier. Ses bras sont croisé sur son ventre. 

« Qu'est-ce que tu fous là ? demande Parkinson qui, la surprise passé, a reprit un air hermétique. 

- Ta merveilleuse mère m'a dit que je te trouverai ici. répond la fille dans la voix de laquelle je lis un sarcasme à peine masqué sur le mort "merveilleuse" et j'imagine bien que la mère de Parkinson correspond difficilement à cet adjectif. 

L'évocation de sa génitrice est loin de ravir Parkinson ce qui m'étonne un peu, car vu la façon dont Malfoy a toujours idolâtré son père je pensais que les sang-purs aimaient se figurer leurs parents comme des créatures divines. Soit la mère de Pansy est plus cool qu'elle, soit Pansy n'est pas aussi horrible que je le croyais. 

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