Média : Alice Oseman, (auteur∙ice pleins de livres cool dont la saga Heartstopper)
Parce que je suis en train de lire Loveless et <333. Je sais pas si je tomberai un jour amoureux d'un humain mais c'est clair que je tombe amoureux de ce livre.
Je fixe Parkinson, avec trop d'intensité pour que ça ne passe pas inaperçu. Elle écrit très rapidement, sur le bureau en face du mien. Quand elle sent trop mon regard elle relève la tête et je la baisse, puis je veux vérifier qu'elle ne me scrute plus et je relève la tête à mon tour, elle la baisse... et le manège recommence je ne sais combien de fois.
Pour arrêter, recarder ma curiosité, mes pensées trop présentes à cause de l'ennui dérivent sur Luna. Sur la rupture. Et maintenant que j'y ai pensé, je ne peux plus une seule seconde baisser les yeux et réfléchir à toute cette loi concernant les filtres d'amour. Parce que, de toute façon, amour rime toujours avec Luna. Je pense à ce mot et à la place des diverses définitions qu'on pourrait lui donner c'est son visage que je vois. Et je déteste ça, parce que mon cerveau me montre le visage que je retiens d'elle dans un moment affreux, pour moi. Libérateur pour elle, je suppose.
Quelques mois plus tôt, maintenant. Nous étions assises sur le lit aux draps bleus clair, dans notre chambre. Nous avions dormit dos à dos, j'étais partie tôt au Ministère pour ne pas la croiser et elle était rentrée tard, j'étais déjà endormie, probablement parce que c'était trop dur pour elle d'être trop longtemps dans l'appartement avec moi et le fantôme de notre amour. Elle avait commencé à être bizarre depuis un bon moment et j'avais mis du temps à m'en rendre compte. Ensuite, je m'étais inquiété, parce que je savais que Luna refoulait toujours sa tristesse. J'avais mis du temps à comprendre qu'elle ne réagissait pas toujours comme tout le monde, par exemple, quand elle était heureuse elle ne souriait pas d'abord, elle tapotait des pieds contre le carrelage. Alors, quand elle avait commencé à être bizarre, je suppose que ce n'était pas une excuse, mais je n'ai pas tout de suite compris qu'elle était triste. Et puis la journée est arrivée sans que je ne la voie venir. Je suis rentrée et elle était déjà là. Elle était sur le lit de la chambre, en boule, mais elle ne dormait pas et elle ne pleurait pas, elle regardait le vide en s'emmitouflant dans son pull. J'ai sut qu'elle se sentait très triste, parce qu'elle mettait ce pull quand elle était triste. Elle avait tendance à choisir les vêtements non pas en fonction de leurs beauté, mais de leurs texture, et les pulls tout doux, c'était pour les mauvais jour. Elle s'est redressée et m'a regardé. Ses yeux étaient rougis et les miens aussi. Je me suis assise devant elle à ce moment là. Je savais que nous devions parler, que c'état important, mais j'avais peur que ce soit la fin...
« Je crois que...
Elle a arrêté. Moi j'ai été terriblement frustrée et j'en ai oublié de rester calme.
- Quoi ? Ça fait des semaines maintenant ! Dis moi !
Elle a baissé les yeux sur ses mains tordues l'une dans l'autre et avait eu un début de stim de stress dans sa jambe droite. Puis elle a reniflé et soupiré :
- Je crois que je ne suis pas amoureuse.
Je crois que j'ai fait balancé un vêtement par terre ou que je l'ai regardé ahurie.
- Luna, on sort ensemble depuis des années.
J'aurai dut l'écouter, lui laisser le temps de se confier. Si elle avait prit tant de temps avant de lancer cette conversation c'était justement parce que je n'étais pas assez à l'écoute, probablement, mais j'avais l'impression de ne faire que ça, être à l'écoute. J'avais écouté des plaintes d'abus sexuels toute la journée, je m'étais renseignée sur l'autisme pour elle... si bien que j'en avais oublié qu'avant d'être autiste elle était un être humain qui pleurait comme moi, qui riait comme moi, qui pouvait être en colère comme moi. Et qu'elle était avant tout le personne que j'aimais. Mais tout ça, je m'en était rendue compte après cette conversation.
VOUS LISEZ
Aurors
أدب الهواةGinny est une auror talentueuse mais très désorganisée. Ses derniers temps, elle arrive même en retard tout les jours. Pour corriger ce manque de discipline, Hermione lui attribue une coéquipière qui est loin de la satisfaire : Pansy Parkinson. /L'u...