Yeni Hayat〘 Eldarya 〙

Chapitre 12 قريب و بعيد المدى ؛

- La garde est une vraie peste. Même pendant mes jours de repos elle vient m'emmerder jusqu'aux Côtés de Jade.
- J'imagine que tu sais déjà pourquoi nous sommes ici, Ashkore.

Un rictus malveillant lui échappa, le dénommé Ashkore retira son masque et se retourna vers son interlocuteur.

- Bien sûr; l'humaine, cracha-t-il amèrement. Elle a failli se noyer dans la Cascade Oubliée à cause du poison des Kappas.
- Et tu l'as sauvée ?

Le concerné ne répondit pas à cette question, affichant uniquement un sourire malsain et amusé.

- C'est bien elle qui a causé le feu, mais elle est inoffensive.

Suite à ces paroles, Leiftan vint s'adosser contre un arbre, toujours face à Ashkore. Rien qu'avec le peu dont lui avait fait part l'homme masqué, il restait quelque peu septique. Ashkore lui cachait sûrement quelque chose.

- C'est tentant, n'est-ce pas Leiftan? L'Oracle veut sûrement nous acheter pour qu'on lui foute la paix. L'autre humaine apparue dans la Salle Maudite, dit-il en faisant allusion à la Salle du Cristal. Et celle-ci apparue exactement sur cette île, comme par magie.

Ashkore prit ses grands airs de dramaturge, agitant ses bras d'une manière théâtrale tout en parlant. Il était très amusé par la situation.

- Une humaine pour toi, une humaine pour moi. Qu'est-ce que t'en penses? et il remit son masque sur ces mots.

- * -

Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais ici, mais apparemment pas assez longtemps pour que je devienne folle. Depuis que j'avais été sauvée par l'homme masqué, je n'avais pas bougé de la cascade.

Durant tous ces jours, j'essayais de m'abriter sous les arbres pour n'attraper aucun méchant coup de soleil. Diane ne me quittait pas non plus. Elle jouait avec les branches et les cailloux sans jamais trop s'éloigner. De toute façon, elle revenait toujours. Puis elle semblait être en bonne santé, c'est tout ce qui me suffisait.

Moi, de mon côté, ça pouvait aller. Ma blessure au cou ne me faisait plus mal. L'homme au masque était revenu deux fois me changer mon bandage, sans me parler, sans me dire où il allait, ou s'il voulait que je l'accompagne.

Peut-être que c'était pour ça que je restais ici. Si jamais il revenait. Si jamais il pouvait m'aider à quitter cet enfer.

Je lui avais demandé son nom mais il m'avait ignorée la totale.

Et puis, j'avais très faim. Les fruits exotiques de cette forêt ne me suffisait plus. Je mangeais, énormément. Mon ventre se remplissait sans que je puisse apaiser ma faim. Pourtant, le premier soir, les 3 fruits bleus que j'avais pris m'avaient largement suffit.

J'étais assise par terre, adossée et couverte par l'ombre d'un arbre au grand feuillage. Diane se nourrissait non loin de fruits colorés qu'on avait trouvé un peu autour. Elle, contrairement à moi, ne semblait pas touchée par la faim incompréhensible que je ressentais.

Les vêtements et chaussures que m'avaient offert l'homme étaient toujours pliés à côté de moi. Alors, oui, j'étais toujours habillées de mes vêtements cramés, sales, et tâchés de sang.

Les aboiements de Diane me firent sursauter. Je ne l'avais pas vu s'approcher de moi. Ma main se tendit par elle-même pour lui caresser les oreilles.

- Tu as bien mangé ma belle ? Eh, on dirait que si avec toutes les tâches que t'as sur la fourrure. Je vais devoir te laver combien de fois ?

Elle était à croquer, ce qui me faisait grandement sourire. Je l'enviais presque, elle qui ne se rendait absolument aucun compte du le pétrin dans lequel on était. Tout ce qu'elle faisait était; dormir, boire, manger et jouer.