Suite de Dragon Quest Dai No Daiboken (Fly)
Attention : contient des spoilers sur la fin de l'histoire originale
L'histoire se déroule 20 ans après la quête de Daï.
Azélia, fille De Popp et Maam, a un don naturel pour la magie mais rêve de devenir u...
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Quelques jours après le duel épique père et fille, la vie avait repris son cours dans le petit village. Azélia, encore boostée par l'arrivée future de quelqu'un pour l'entraîner à l'épée, ne rechignait plus à perfectionner sa magie et Popp ne se faisait pas prier pour lui montrer quelques uns de ses tours.
- Essaie celui-ci : Merazoma ! Cria Popp.
- Ok je me lance : Merazoma ! Imita Azélia.
Mais rien ne se passa.
- Merazoma ! Insista-t-elle. Merazoma !
Rien à faire, le sort ne fonctionnait pas.
- Je crois que j'ai compris, annonça fièrement Popp.
- Compris quoi ?
- Ta maîtrise de la magie est extraordinaire, surtout à ton âge, mais tu manques de puissance. Avec un sort qui ne demande pas beaucoup de force magique, comme Mera ou Gira, tu peux manipuler cette faible quantité à ta guise en faire des choses très convaincantes. Tu as aussi pu contourner le problème avec Betan en réduisant la zone d'impact. Tu dispose d'une réserve d'énergie tout à fait correcte mais tu es limitée par la quantité de mana que tu peux utiliser en une seule fois.
- Mais que puis-je faire alors ?
- Il n'y a pas de miracle : ce n'est qu'avec la pratique et l'expérience que ton niveau montera...
- Ou alors il y a une solution plus simple mais tu ne la connais pas ? dit la jeune fille en riant.
- Oui, c'est possible aussi, répondit Popp sur le même ton.
Après une autre séance d'entraînement, Popp fit une annonce :
- J'ai quelque chose à te dire. Ne te fais pas de faux espoirs trop tôt mais j'ai peut-être trouvé un maître d'armes pour toi ?
- A oui, quand ?
- Tu veux dire qui ?
- Non, quand est-ce qu'il sera là ?
- Je vais le voir demain et s'il convient, je le ramènerai avec Rura.
- Ah, seulement demain, fit Azélia en essayant de cacher sa déception, sans succès.
Le lendemain, Popp partit avec Rura pour la capitale de Papunika. Pendant ce temps, Azélia semblait trépigner d'impatience.
Maam regardait sa fille : elle était très fière d' elle, même si elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter, c'est pourquoi Popp n'était pas rentré dans les détails lorsqu'il lui avait parlé de l'histoire du duel. De plus, dès le lendemain, il était retourné sur place pour refermer le trou et ainsi effacer toutes les « preuves ».
Popp ne tarda pas à revenir au même endroit d'où il était parti et Azélia, qui guettait, se précipita à la rencontre de son père.
- Tu es là Azélia, constata Popp. Laisse moi te présenter Siforel, ancien instructeur à la cour de Karu, qui a bien voulu faire le déplacement pour t'apprendre à manier une épée.
- Tu peux m'appeler simplement Siforel, jeune Azélia. Ton père m'a beaucoup parlé de toi. En temps normal je n'aurais pas accepté ce genre de mission, mais je ne peux rien refuser aux héros qui ont sauvé le monde. On commence quand ?
- Tout de suite, déclara Azélia.
- Bonne réponse ! Je sens qu'on va bien s'entendre !
Popp regarda l'homme s'éloigner avec Azélia, content de son affaire.
- Tu crois que ça va aller ? demanda Maam
- J'en suis certain, tu verras, Siforel est exactement l'homme de la situation, je n'aurais pas pu rêver mieux
De son côté, Azélia s'apprêtait à recevoir sa première leçon d'escrime. Elle empoigna l'épée qu'elle utilisait pour s'entraîner mais son tout nouveau maître intervint immédiatement.
- Non non, pas de ça, je vais te donner une vrai arme.
- Mais c'est à l'épée que je veux m'entraîner.
- Ce que tu veux faire, c'est une chose, ce que tu dois faire, c'est une autre histoire.
Siforel tendit à Azélia l'arme en question. Il s'agissait d'une épée extrêmement fine, tellement fine qu'on aurait dit une brindille.
- Vous voulez que je me batte avec ça ?
- Moi ? Je ne veux rien, ça c'est juste l'arme qui te convient.
- Comment pourriez-vous le savoir, on vient à peine de se rencontrer !
- Je sais par exemple que tu as beaucoup de force mais que tu ne peux pas l'exprimer avec une arme aussi vulgaire qu'une épée classique. Ce dont tu as besoin c'est d'une arme avec plus de classe.
- C'est mon père qui vous a dit ça ?
- Ce n'était pas la peine, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Sans vouloir te vexer, ton père est un expert en magie, mais pour tout ce qui touche aux arts du combat il ne faut pas compter sur lui.
« Là il marque un point, pensa brièvement Azélia »
La leçon commença et plus celle-ci avançait, plus Azélia se sentait à l'aise avec sa brindille, elle avait l'impression que l'arme devenait le prolongement de son bras, chose qu'elle ne sentait jamais avec une épée plus classique.
- Voilà, ça commence à ressembler à quelque chose, déclara Siforel au bout d'un bon moment. Bien. La suite, demain, même heure.
Sans attendre la réaction d'Azélia, il tourna les talons et s'en alla. Azélia resta un moment sans bouger. Elle analysait ce qu'elle venait d'apprendre, comparait avec ses expériences précédentes à l'épée et ne parvenait pas à comprendre pourquoi une épée fine avait l'air de lui aller si bien, c'était normalement une arme réservée aux personnes qui possédaient peu de force alors qu'elle arrivait à casser des pierres à main nue.
Elle aurait sans doute pu ne pas se poser plus de questions et accepter les faits, mais ce n'était pas dans son caractère, il fallait toujours qu'elle sache tout, qu'elle comprenne tout, sans quoi elle ne pouvait jamais être satisfaite. C'est pourquoi elle décida de prolonger un peu l'entraînement toute seule. Même si Siforel était reparti avec les épées, elles étaient si légères qu'Azélia imaginait sans mal l'avoir au bout de sa main et commença à répéter les mouvements que le maître d'armes lui avait montré.
Il est probable qu'elle aurait pu continuer comme ça des heures et des heures, mais au bout d'un moment elle entendit Maam l'appeler et, n'osant pas désobéir, dut interrompre sa séance.
Plus tard, une fois la nuit tombée, une ombre sortit à l'air libre. Dans la pénombre, il est probable que personne ne l'aurait repérée, mais elle prenait bien soin de rester dans les recoins et de longer les murs autant que possible. L'ombre se dirigea vers le centre du village. Une fois sa tâche accomplie, elle repartit immédiatement se cacher dans un coin sombre.
