Chapitre 25

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Tout le monde dormait, discrètement je me rendais dans le couloir. En m'assurant d'être seule, j'entrais dans mon bureau.

 Éclairé par la lune qui s'infiltrait par ces immenses fenêtres, je prenais place sur le fauteuil. La tête entre mes mains, mon corps tout entier tremblait. La douleur de ma blessure ce lançait par moment, la porte s'ouvrait à nouveau par précaution je pointais mon arme vers celle-ci.

Arthur : C'est moi, je ne voulais pas te faire peur.

Mon arme toujours pointée dans sa direction, ma main continuait de trembler. En étant suffisamment près, il me l'enlevait de la main pour la poser sur mon bureau.

Aoi : Toutes ces voix, ces cris résonnent dans ma tête. Leurs sangs continuent de couler sous leurs corps sans vie..

Arthur : Je sais, tout va bien se passer tu verras. C'est finit maintenant, tout est finit. Calmes toi, je suis là.

Il posait un genou à terre, ses bras entourait mon corps.

Aoi : Malheureusement rien n'est finit, je suis à la tête de cette famille. Mon devoir est d'assurer la survis de celle-ci, je ne peux pas me permettre d'avoir peur.

Arthur : C'est normal d'avoir peur, tout le monde à peur de quelque chose. Ça ne fait pas de toi pour autant une mauvaise cheffe, si tu as peur.

Aoi : Je suis terrifiée, mon souhait est de ne plus être au centre de tout ça.. Aides moi, s'il te plaît..

Je pleurais à chaude larmes, il resserrait sa prise pour me coller un peu plus contre son torse musclé.

Arthur : C'est quand tu es lucide que tout ça te reviens en mémoire, n'est ce pas ?

Je hochais la tête en guise de réponse, le brun enlevait un bras pour prendre quelque chose dans la poche arrière de son jean avant de me le donner.

Arthur : Ta mère prenait ça avant de partir sur le terrain, elle avait la même peur que toi. Quand elle était lucide, tout ceux qu'elle avait tuée lui revenait en tête.

Je venais enfin de comprendre, pourquoi ma mère m'avait demandée de la rejoindre, elle connaissait mes peurs.

 Son seul souhait était de me libérer de toutes ces souffrances.

Arthur : Je vois que tu as enfin compris, pourquoi tu la voyais.

Aoi : Pourquoi ne pas me l'avoir dis à l'hôpital ?

Arthur : Les murs ont des oreilles, personnes ne doit connaître ton état mentale quand tu es lucide. Cela aurait pu te mettre en danger, si ça revenait aux oreilles des ennemis de la famille Sato.

Il se relevait en me tendant la main, hésitante sur le moment je finissais par la saisir.

 On sortait discrètement du repaire, sans dire un mot nous étions descendus sur un point d'eau où la lune et les étoiles reflétaient. Assis tout les deux sur cette immense étendue d'herbe, on continuait de regarder l'eau sans vraiment avoir de discussion. En se tournant vers moi, il déposait sa veste sur mes épaules en souriant.

Arthur : Tu risques d'attraper froid.

Aoi : Arrêtes de penser qu'à moi, reprends ta veste tu risques d'avoir froid en t-shirt.

Arthur : À vrai dire j'ai chaud, donc ça m'arrange que tu portes ma veste.

J'enfilais correctement sa veste qui m'allait trop grande, celle-ci était imprégné de son eaux de toilettes. En portant le tissu à mon nez, je restais immobile mon regard toujours rivé sur l'eau.

Aoi : Tu sais un jour on prendra des chemins différents, et ce jour-là je repenserais à toutes les fois ou tu as eu le courage de tenir tête à mon père. Toutes ces fois ou tu m'as évité de mourir.

Arthur : Arrêtes on dirait que tu me fais des adieux.

Aoi : Non mais un jour tu déciderais de quitter ce clan, pour vivre ta vie. Du moins j'espère qu'on se quittera comme ça. *sourire* dans le pire des cas l'un de nous se fera tuer.. Tu comptes beaucoup pour moi, toi seul me comprenais mieux que personnes durant toutes ces années.

Arthur : Je ne te laisserais jamais seule, ma vie est entre tes mains. Si l'on me tue, c'est que ma vie devait se finir ainsi. En arrivant dans ton clan il y a huit ans en arrière, je t'ai prêté allégeance. Je te serais fidèle jusqu'à la fin. Aller maintenant arrête de pleurer.

Il me serrait fort contre lui, cet homme comptait tellement à mes yeux. Une autre douleur se faisait ressentir, je lâchait un petit cri de douleur.

Arthur : Ça va ?

Aoi : Oui oui, j'ai juste mal à la tête.

En se levant il me portait sur son dos, rapidement nous avions rejoint le repaire alors que le soleil commençait enfin à se lever.

Dans le bâtiment il entrait dans mon bureau, en m'allongeant sur le canapé. Il me couvrait, sous la couverture ma main se posait sur ma cicatrice.












Nul doute, elle venait de se ré-ouvrir..


À suivre..

Sanzu x Oc || Accro à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant