Chapitre XXVIII : Enfin comme avant

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Je m'avachis sur mon siège et m'enterre dans mon sweat alors que Rin conduit déjà depuis plus d'une heure.

« Où est-ce que tu m'emmènes Rin ? »

« T'inquiète pas, tu vas aimer. »

Je re-baisse ma tête, j'espère que ça vaut vraiment le coup de m'avoir réveillée aussi tôt, sinon je l'égorge.

Nous arrivons dans un parking, je relève mon regard pour lire l'énorme affiche au-dessus de ma tête.

« Le parc d'attraction ?! »

« Et oui ! »

« Ohhhhh merci Rin, vite, sors de la voiture on y va ! »

Il me laisse un sourire, et me rejoint, tout heureux. Il prend ma main, et je sautille jusqu'à l'entrée du parc.

Une fois rentrés, je me munis d'un plan et commence à donner les directives, pour pouvoir goûter à toutes les attractions.

Rin ne fait que me regarder, avec un grand sourire.

« Quoi ? »

« T'es contente ? »

« Ouiii merci beaucoup mon amour ! »

Je le prends dans mes bras et l'embrasse, puis nous commençons à parcourir le parc.

—————

Il est 20h, nous sommes exténués, Rin conduit et je suis assise à côté de lui, me couvrant avec une couverture qu'il a mise dans sa voiture spécialement pour moi, parce qu'il me connaît, il sait que je suis frileuse.
J'adore ces petites attentions qu'il m'offre qui montrent que seul lui me connaît aussi bien.

De ma place, je m'allonge sur mon siège et le regarde conduire. Il est tellement beau quand il conduit. Son bras tendu serré sur le haut de son volant, me laissant entrevoir ses veines passant de ses doigts à ses biceps pour accompagner mon regard jusque ses épaules bien remontées. Il a un corps d'athlète, je suis obligée de l'admirer.

Il tourne sa tête vers moi et me sourit.

« Qu'est-ce que tu fais ? »
Il me dit d'une manière à peine audible.

« Je te regarde. »

Il pose une main sur ma cuisse sous la couverture, et regarde toujours droit devant lui.

« Tu t'es bien amusée ? »

« Comme une folle, merci beaucoup Rin. »

« Je voulais te donner envie de t'amuser, vu que j'ai remarqué que t'avais pas beaucoup le moral ces derniers temps. »

C'est vrai, je dois l'assumer et l'avouer. Je n'aime pas parler des sujets sensibles, mais je ne peux pas y échapper.
Depuis mon accident, je ne ressens plus l'envie de m'amuser, d'être vive et énergique. Je veux rester dans ma bulle, j'ai peur des attaques, j'ai peur de faire un pas de trop, et que quelqu'un m'en veuille pour ce que je suis.

« Je suis désolée. C'est... depuis ce jour... depuis la bagarre, l'accident... Je veux plus faire d'erreur. »

Son visage commence à se fermer, je vois un soupçon de tristesse dans ses yeux qui ne quittent pas la route. Il retire sa main de sur moi pour la reposer sur son levier de vitesse.

Suna x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant