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NDA : J'aime vraiment pas ce chapitre, j'ai eu beaucoup de mal à l'écrire et je trouve qu'il a pas beaucoup de sens...

****

Alby, Minho et Thomas avaient été admis à l'infirmerie et étaient sous surveillance constante des medjacks. Alby avait eu droit à une chambre à part mais les autres n'avaient pas eu le même privilège. Et comme Newt évitait à tout prix Thomas, il ne venait voir Minho que quand le bleu dormait - ce qui était décidément rare.

Le problème était : Newt ne savait pas ce qu'il devait ressentir ou non. Devait-il être en colère ? triste ? ou juste heureux que ses craintes aient été balayées ? Il était juste perdu et chamboulé.

-Newt ! l'appela Jeff. Le bleu demande à te voir.

"Qu'il aille se faire voir", faillit répondre Newt.

-Dis lui que je suis occupé, d'accord ?

-Tu es littéralement assis sur une chaise à rien faire depuis une demi-heure.

-Et ? Je suis occupé à ne rien faire.

Jeff lui lança un regard réprobateur.

-Il t'a déjà demandé trois fois.

-Il pourra bien demander une quatrième. S'il te plait, Jeff. Dis lui que j'ai des choses à faire.

Newt aurait pu se sentir mal de mentir ou de se trouver des prétextes, mais il était encore trop perdu pour réfléchir et affronter Thomas. Jeff partit et Newt se retrouva seul, regardant par la fenêtre de l'infirmerie. Les blocards en bas avaient repris leurs activités, comme si rien ne s'était jamais passé. Rien n'avait changé, ou bougé. Newt avait eu l'espoir d'un changement, juste un instant. Des blocards avaient réussi à sortir vivants d'une nuit dans le labyrinthe, un exploit ! Newt avait espéré que cela signifie l'espoir d'une sortie prochaine, mais visiblement, personne ne s'en souciait.

Et puis il y avait Thomas, avec ses rêves. Tout va bientôt changer. Et pourtant, le seul changement était qu'à présent, Tommy n'était plus avec lui pour l'aider à clarifier les choses.

Newt sursauta quand une porte s'ouvrit à côté de lui. Thomas se tenait debout, devant lui, le regardant avec des yeux tristes. Newt ne sut quoi dire.

-Va te recoucher, tu n'es pas encore censé pouvoir te lever !

-Newt, c'est ridicule, parle moi. Explique moi ! s'exclama Thomas.

-Retourne t'asseoir, tu vas finir par nous faire un malaise.

-Réponds-moi ! Je ne te comprends pas, pourquoi tu m'ignores d'un coup, comme ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Newt avala sa salive.

-Rien, Tommy, laisse tomber. Minho dort encore ?

-Arrête de changer de sujet, et réponds moi ! Est-ce que tu m'en veux d'avoir sauvé la vie d'Alby et Minho ? Tu m'en veux vraiment pour ça ?!

Ce fut comme un électro-choc pour Newt.

-Comment est-ce que tu peux penser ça une seule seconde ?!

-Alors explique moi ! Explique moi ! Parce que là, j'ai juste l'impression que tu es un con qui s'amuse des gens comme bon lui semble.

Thomas plaqua une main sur sa bouche directement après avoir parlé.

-Pardon. Pardon, pardon, j'aurais pas dû dire ça.

(Guess I better wash my mouth out with soap...)

-Oui, au moins une chose sur laquelle on est d'accord. Tu aurais pas dû, répliqua Newt sèchement.

-Noot... Je suis désolé, je le pensais pas.

-Bien sûr. C'est ça, ton problème Thomas, tu penses jamais à rien ! Tu ne penses pas ce que tu dis, tu ne penses pas à me parler de tes rêves, tu ne penses pas à te jeter dans un putain de labyrinthe dans lequel tu aurais pu mourir ! Tu aurais pu mourir, Thomas, et tu le savais ! Et est-ce que tu y as réfléchi une seconde ? Est-ce que pendant une seconde, tu as réfléchi à comment est-ce qu'on allait réagir si jamais on te perdait, en plus de Minho et d'Alby ? Comment moi, j'allais réagir ! Tu y as réfléchi, à ça ?! Non ! Tu as juste foncé comme un imbécile entre les portes et tu nous as tous laissés dehors, seuls ! Chuck a passé la nuit à s'inquiéter et à pleurer, juste parce que tu n'as pas réfléchi ! Et moi, j'ai passé des heures à hurler ton nom devant les portes en espérant que tu m'entendes...

Thomas ouvrit la bouche pour parler, puis la referma. Que pouvait-il dire, de toute manière ? Les pardons ne réparaient pas tout. Alors il s'avança et prit Newt dans les bras, le serrant contre lui. Newt ne répondit pas à son étreinte.

-Tu n'as pas réfléchi une seule seconde, Tommy, fit Newt la voix tremblante. Pas une seule. Tu ne t'es pas dit que perdre Minho et Alby aurait déjà été suffisant, tu as juste foncé...

-Je sais. Et j'en suis vraiment, vraiment désolé.

Newt agrippa finalement le dos du tee-shirt de Thomas et laissa tomber sa tête sur son épaule, laissant couler quelques larmes.

****

Newt avait fini par partir et laisser Thomas dormir. Cependant, il ne pouvait mentir sur le fait qu'il avait veillé sur le bleu jusqu'à ce qu'il s'endorme. Ainsi, il n'avait pas manqué le sourire en coin de Minho, qui devait avoir entendu toute leur conversation, et ne s'était pas retenu de lui lancer un oreiller à la figure, le dissuadant de dire quoi que ce soit.

En sortant, il était passé devant la chambre qu'occupait Teresa, toujours endormie. Elle s'agitait et parlait de plus en plus, répétant toujours les mêmes mots. Thomas. Tom. Changement. bientôt. Thomas...

Newt ne put s'empêcher de se faire la remarque que Tom était un surnom sans originalité et que Tommy était bien mieux. Il se demanda aussi si quand elle se réveillerait, elle l'appellerait Tom, et si Thomas aimerait ça. Peut-être que dans leur vie d'avant, ils étaient ensemble, et que Thomas l'aimait toujours inconsciemment. C'était peut-être pour cela qu'il s'était souvenu de son nom, rien qu'en la revoyant. Les rêves avaient peut-être aussi une signification.

Newt ressentit une pique au cœur, sans savoir pourquoi, et s'éloigna de l'infirmerie, le souvenir de l'odeur de Thomas toujours présent.

𝐓𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant