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La première chose qui frappa Thomas quand il se réveilla fut l'absence de Newt. Pourtant, il se souvenait bien de s'être endormi sur lui. La deuxième chose qui le frappa fut l'obscurité profonde et le silence absolu du Bloc. Thomas n'eut pas besoin de montre pour deviner qu'il ne devait être que deux ou trois heures du matin. Il se frotta les yeux et se leva, partant à la recherche de Newt. Sur son chemin, il croisa de nombreux blocards endormis, ronflant paisiblement.

Thomas eut l'impression d'être dans un rêve.

Il se mit à chercher Newt, de partout dans le bloc jusqu'à ce qu'il entende des éclats de voix venant de la grange. Il reconnut sans problème l'accent britannique de Newt. Il s'approcha doucement, le plus silencieusement possible. Il lui semblait entendre une dispute sans comprendre les mots. Quand il fut collé à l'autre côté du mur du bâtiment, il s'agenouilla et se concentra.

-Tu ne peux pas me demander de cautionner tout ça ! s'exclama une voix que Thomas reconnut comme celle de Gally.

-Tant mieux alors, puisque ce n'est pas à toi que je le demande, siffla Newt.

-Gally a raison sur ce coup, fit Alby - Thomas n'en était pas sûr.

-Il faut bien qu'on trouve une sortie, le temps presse de plus en plus ! Vous avez entendu la fille !

-Newt, c'est une mauvaise idée.

Il y eut un silence pendant de longues secondes avant que Newt ne reparle, plus calmement cette fois.

-Je connais le labyrinthe. Je peux y retourner. Ma jambe va mieux, et même si je ne fais pas des tours aussi longs que Minho, je peux au moins aider à fouiller.

Alby soupira.

-C'est non. C'est trop dangereux.

-Alby, vous y avez survécu une nuit entière, et à trois en plus ! Le labyrinthe n'est plus aussi dangereux qu'avant, et on le connaît bien aussi.

Thomas mit du temps à réaliser la demande de Newt. Pendant que les autres continuaient à débattre, il attrapa un escabeau et grimpa pour atteindre une fenêtre et avoir un visuel sur la scène. Quand il arriva à hauteur, il vit Alby, Gally, Newt et Minho. Minho était le seul à ne pas prendre part au débat, assis sur une chaise en bois dans un coin de la pièce et luttant contre le sommeil. Newt était dos à lui, mais Thomas pouvait observer sa fatigue juste avec ses mouvements et l'état de ses cheveux.

-Minho, tu en penses quoi ? demanda Newt, espérant que son ami serait de son côté.

Seul un léger ronflement lui répondit.

-Et le bleu, il en pense quoi ? fit Gally.

-Quoi ? Pourquoi tu parles de...

-Il nous écoute depuis le début, ou presque. Et oui le nouveau, tu fais du bruit, même quand on ne peut pas te voir.

Thomas descendit précipitamment de l'escabeau mais tomba au sol dans la précipitation et se blessa au poignet.

-Bordel, marmonna-t-il.

La porte de la grange s'ouvrit et Gally lui attrapa le bras pour le tirer à l'intérieur.

-Tu n'as jamais saisi le concept de conversation privée, le bleu ? cracha Gally.

-Gally, laisse le tranquille, soupira Newt.

-Bien sûr. Voilà, prince Tommy, vous êtes suffisamment à l'aise ? Vous ne voulez pas du thé et des petits gâteaux par hasard ?

-Je n'aime pas le thé, mais je veux bien les petits gâteaux, merci, répliqua Thomas en le fusillant du regard.

Gally faillit exploser de colère quand Alby le retint. Newt lança un regard réprobateur à Thomas.

𝐓𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant