Au matin, Newt dût secouer Thomas dans tous les sens pour le réveiller.
-Tommy, debout ! Minho t'attend pour l'entraînement.
-Mffph... Noot... laisse moi dormir.
-Debout ! Tu ne deviendras jamais un coureur si tu n'arrives pas à te lever le matin.
-Il est trop tôt, soupira Thomas en se redressant.
Thomas passa la matinée entière à somnoler, même pendant les exercices que Minho lui donnait. Et pourtant, il réussissait. Plus le temps passait, plus il se révélait être un très bon coureur, avec de l'endurance et de la vitesse, une gestion du rythme pas trop mauvaise etc. En revanche, la cartographie s'avérait plus compliquée.
Les cartographes commencèrent à désespérer quand il se montra incapable de retracer droitement une section trois fois d'affilée. Tous ses traits étaient tremblants et peu proportionnels.
-Au moins on sait que t'étais ni dessinateur ni architecte dans ta vie d'avant, fit Minho en lui donnant une tape sur l'épaule.
-C'est si nul que ça ?
-Honnêtement ? oui. On ne reconnait même pas la section, là. Mêmes tes couloirs principaux sont mal faits, et tu devais juste les décalquer.
Thomas grimaça.
-Ce n'est pas ça qui va m'empêcher de devenir un coureur, hein ?
-En principe, non.
-En principe ?
Minho lui fit un sourire tordu que Thomas fut incapable d'interpréter.
-Tu devrais demander des conseils à Newt, il était très doué pour ça. Je lui ai proposé de devenir cartographe, mais il a refusé. Dessiner des traits, c'est pas non plus la meilleure chose à faire toute la journée. Lui, il s'amusait à dessiner de petites choses en bas des pages, je te montrerai, si tu veux.
-Et il ne dessine plus, maintenant ?
-Non. Il préfère ses carottes et ses courgettes, tu comprends, rit Minho.
Thomas rit sans bruit, de peur que les cartographes le prennent pour un glandeur qui ne devait sa place qu'avec son amitié avec Minho.
-Quand est-ce que j'irai dans le labyrinthe ?
Minho soupira.
-Newt avait raison, ça tourne pas rond là-haut... Je t'y emmènerai demain matin, si tout va bien. Je te referai courir cet après-midi, alors mange bien, parce que j'ai prévu de te faire courir longtemps.
Thomas acquiesça, pas pour le moins dérangé.
-Et je vais aussi te donner du matériel, genre des bonnes chaussures, de bons caleçons. Tu vois le genre.
-Vous avez des caleçons spécial-coureurs ? rit Thomas.
-Crois-moi, c'est utile. Les premières semaines, on faisait sans et on l'a regretté.
Thomas ne put contenir son rire face à une image d'un Minho plié de douleur à l'entre-jambe.
-Si tu continues de rire, je t'oblige à courir sans pendant une semaine.
Thomas se calma immédiatement.
-C'est pareil pour les chaussures, tu vas vite finir avec des trous et des ampoules si on ne t'en donne pas des bonnes.
Ce jour-là, Thomas découvrit qu'il chaussait du 44. (je vous jure que c'est vrai, c'est pas moi qui ai inventé !)
****
Newt ne fut même pas surpris quand il vit arriver vers lui un Thomas épuisé et rampant des pieds. Le garçon s'effondra près de lui sans demander son reste.
-Alors, ce premier jour ? demanda Newt, retenant un rire.
-Je. veux. dormir.
-Il est à peine 18:00, Tommy.
-M'en fiche, je veux dormir.
Newt rit.
-Alors tu abandonnes ?
-Hors de question.
Thomas s'étira plusieurs fois avant d'allonger Newt par terre et de s'installer à son tour sur lui. Il plaça sa tête sur le torse du blond - presque dans le cou - et enroula ses bras autour de ses épaules.
-Tu me dis si je te dérange, hein ? souffla Newt, faisant bouger les cheveux de Thomas.
Newt aimait ce côté chez Thomas. Quand il laissait tout tomber pour ne montrer que douceur et affection. Si Newt n'était pas quelqu'un de tactile, il pouvait bien faire une exception pour ce nouveau.
-Tu es un vrai koala.
Newt n'accorda qu'une brève pensée aux autres qui pouvaient les voir, puisqu'ils n'étaient pas allés aussi loin dans la forêt qu'à leur habitude et se concentra sur Thomas, Tommy, ce garçon sublime qui était allongé juste à côté de lui, partiellement sur lui. Il pouvait sentir Thomas frissonner à chaque fois que son souffle passait sur son cou.
Un long temps passa sans qu'ils ne disent rien, juste à profiter de la présence de l'autre. Au bout d'un moment, Newt assuma que Thomas s'était endormi et posa alors un léger baiser sur son front, puis dans son cou, sans même savoir pourquoi. Sans être capable de l'expliquer, il ressentait un besoin de lui donner toute son attention, toute son affection.
-C'était quoi, ça ? fit une voix hésitante.
Newt jura dans sa tête. Tommy ne dormait pas.
-De quoi ?
Il décida de feindre l'innocence. Thomas releva doucement la tête pour le regarder intensément, le faisant rougir. Rien qu'avec ce regard, le brun aurait pu obtenir n'importe quoi. Newt tombait pour ces yeux envoutants, cette mâchoire bien dessinée, et ce nez adorablement retroussé. Entretemps, Thomas le regardait comme s'il allait lui sauter dessus et l'embrasser à tout moment - non pas que ça l'aurait dérangé, non, mais quand même.
Le cœur de Newt s'accéléra brutalement tandis qu'il réalisa que Thomas, étant penché sur sa cage thoracique, pouvait sans aucun doute le sentir battre, et peut-être même l'entendre. Thomas finit par rompre l'échange de regards pour regarder les lèvres de Newt. Il se mordit la lèvre pour s'empêcher de faire une bêtise, et Newt, qui le remarqua, eut subitement très chaud.
Thomas détourna une nouvelle fois le regard, priant pour ne pas avoir fait peur à Newt. Il remit sa tête dans le cou du blond, contemplant la peau lisse et claire. Pourquoi Newt devait-il être absolument parfait de partout ? Thomas contemplait toujours son ami quand il sentit des doigts dans ses cheveux. Il sourit.
-J'adore quand tu fais ça.
Il rougit immédiatement après, n'ayant pas prévu de le dire à voix haute. Heureusement que Newt ne pouvait pas voir son visage. Thomas remarqua chaque petit détail de la peau du cou de Newt, chaque petite veine, chaque petit pli, et chaque grain de beauté - cependant peu nombreux. Contrairement à Thomas qui avait un nombre impressionnant de grains de beauté par centimètre carré de peau, Newt semblait n'en avoir presque aucun.
Thomas embrassa le cou de Newt. Sans savoir pourquoi, juste par envie. Il sentit Newt frissonner et son rythme cardiaque accélérer. Comme le blond n'avait pas l'air d'être contre, il continua, repassant ainsi chaque mini parcelle de peau du blond. Newt se détendait un peu plus à chaque baiser, soupirant parfois. Thomas fut vite incapable de s'arrêter. Newt était une addiction, son addiction.
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𝐓𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐝
Fanfiction[𝐍𝐞𝐰𝐭𝐦𝐚𝐬] "Parce que les choses commençaient enfin à changer, qu'ils avaient enfin l'espoir d'une sortie, et parce que pour la première fois, ils découvraient la signification du mot 'espoir', ils se firent la promesse de tout mettre en œuvr...