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• Été 2012 •

       Chifuyu était prêt à s'en aller de son appartement, sous les au-revoir joyeux de sa mère. Le noiraud passa le pas de la porte et ferma celle-ci à clef avant d'emprunter le chemin qui menait à l'épicerie. Il marcha sous le soleil matinal qui se faisait presque éclatant déjà, à une vitesse ni trop lente, ni trop rapide. Il était perdu dans ses pensées, à réfléchir à toutes sortes de choses. Il s'imaginait des "Et si j'avais une seule vie comme les autres personnes ?", "Et si ce n'était pas moi mais quelqu'un d'autre qui possédait ce phénomène surnaturel ? Aurais-je trouvé une quelconque chose étrange, dans ma vie ou dans celle de la personne ?", "Que se passerait-il si je... mettais fin à tout ça ?".
Ses pensées représentaient un petit panier en bois rempli, mélangé de clairvoyance et d'obscurité. Tout s'arrêta dans la tête du jeune homme quand une silhouette familière lui interpella l'esprit. Il releva son regard vers celle-ci qui s'approchait peu à peu de lui. Elle se fit découvrir lentement, devenant moins floue à chaque pas qu'elle faisait.

« Salut, Chifuyu. »

Cette voix se glissa dans les oreilles du noiraud comme une douce mélodie agréable à entendre. Ses dires auprès de Takemichi pouvaient être confirmés : Chifuyu pensait vraiment bien aimer cette personne, cette dernière n'étant autre que Baji.

« Bonjour, dit d'une voix incertaine celui aux yeux émeraude. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu habites vers l'opposé de cette rue, non ?

- Ouaip, répondit Keisuke dans un bâillement. Mais, tu vois, j'avais envie qu'on aille au boulot ensemble, aujourd'hui. Et tu sais pourquoi ?

- ... Pourquoi ?

- Parce que je te rappelle que tu m'as provoqué, hier. Tu veux que notre relation change ? Pas de problème. On va agir comme un vrai couple.

- A... Attends, s'affola Chifuyu en agitant ses mains dans tous les sens devant lui. Quand je disais ça, je parlais en fonction du travail ! À quoi ça servirait de faire semblant d'être ensemble si Mitsuya n'est même pas là ?!

- Genre tu vas me dire que ça te dérange de sortir avec un tel beau gosse comme moi ? »

Matsuno sentit ses joues rougir légèrement, mais était-ce de timidité ou plutôt de honte ? Probablement un peu des deux. Baji s'amusa de sa réaction, ricanant face à l'expression faciale du plus jeune.

« Je... ne dirais pas le contraire, avoua Chifuyu en tentant de se calmer. Mais je te pose la même question ! Sortir avec moi même si ce n'est pas pour aider Mitsuya dans sa vie amoureuse, ça te dérangerait ? »

Baji se tut un instant, faisant mine de réfléchir. Un instant après, il reprit son sourire et répondit à l'autre noiraud :

« Nan, dit-il simplement.

- Pardon ?!

- Oh, Chifuyu, Baji, fit une voix non trop loin des deux garçons. »

Ils se retournèrent et virent Hakkai arriver vers eux, souriant. Le jeune homme était aujourd'hui habillé d'une façon plus décontractée qu'habituellement ; habituellement, il portait généralement des cols roulés, avec une jolie veste ouverte par dessus, des jeans ou des pantalons du style chic, et des chaussures que l'on pouvait qualifier de propres et bien entretenues. Or, en ce jour, Shiba était vêtu d'un sweat large qui camouflait sa fine taille et ses bras, avec un jogging et des baskets blanches très simples. C'était tout de même étrange. Depuis que Chifuyu le connaissait, son collègue était toujours habillé de la sorte, de façon soignée. Il tenait forcément à son physique, à son style, et à son image. Et pourtant, aujourd'hui, il s'était mis dans une tenue totalement différente de son habitude. Cela était bizarre, le noiraud se demandait si Hakkai était ainsi pour une quelconque raison ou non.

Quatre  [Bajifuyu - Tokyo Revengers]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant