Love fucks Fear

Chapitre 16 : Ange Gardien

Me relevant des plus rapidement, je courus vers sa voix et l'enveloppa de mes bras

Clarke (heureuse) : Mon dieu Raven tu m'as tellement manqué

Raven (souriant) : Je vois ça Clarkie

Je me reculai pour la regarder, elle n'avait pas changé d'un pouce. Des yeux en amande rieur, d'un brun profond. Ses cheveux de la même couleur, un peu ondulé vers les pointes et enfin ses joues, un peu rosie par le sourire éclatant qu'elle m'offrait.

Clarke (impatiente) : Je veux tout savoir ! Comment c'était l'Australie ? T'as vu des kangourous ? Il ne faisait pas trop chaud ? Tu-

Raven (amusée) : Owowow doucement une question à la fois conejo

Rigolant de mon débit excessif de parole, elle me raconta son périple dans les détails. Raven avait décidé de partir en Australie pour 2 ans après sa rupture difficile avec Anya. Elle avait le deuil de sa relation autour de paysages magnifiques et en compagnie d'une jeune femme nommée Luna. Les deux femmes avaient trouvé dans l'autre, un soutien émotionnel si fort qu'elles se promirent de garder contact malgré la distance.

Clarke (intriguée) : Et du coup, il s'est passé quelque chose entre vous deux ?

Raven (sérieuse) : Non rien, même si elle l'avait voulu je n'aurais pas pu. Tu sais bien qu'il n'y a qu'elle Clarke. Je ne pourrai jamais tourner la page, j'ai compris ça pendant mon voyage. Je ne peux pas l'oublier, elle s'est imprégnée en moi tu vois ?

Peinée par ses paroles j'hochai la tête même si je ne savais pas ce que ça faisait d'être amoureuse à ce point.

Raven (souriant) : Et toi alors Clarkie ? Comment vont les amours ?

Je ne répondis pas tout de suite, prenant le temps de me poser réellement la question. A la place de répondre, je lui demandai quelque chose qui me trottait dans la tête depuis quelques temps.

Clarke (sérieuse) : Est-ce que ça t'a déjà arrivé d'être obsédée par quelqu'un sans le vouloir ? Comme si le destin faisait tout pour mettre cette personne sur ton chemin sans t'en laisser le choix. Que quoi que tu fasses, tout mène à elle et tout te fait penser à elle. Même la chose la plus infime te fait revivre les courts moments que tu as passé avec elle.

Raven semble prise de court par ma question, elle s'est figée et ses lèvres se sont entrouvertes. Elle me fixa droit dans les yeux de longues secondes avant de me révéler quelque chose qui me fit réfléchir.

Raven (sérieuse) : Oui Clarke, c'est exactement ce que je ressens envers Anya.

Elle ne me demanda même pas de quelle personne je parlais. A vrai dire je ne savais plus trop non plus, j'étais bien trop embrouillée.

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La sonnerie venait de retentir et je me dépêchai d'aller à mon casier. Plaçant mes bouquins de math et d'anglais, une forte poigne sur mon épaule me fit sursauter.

Marcus (neutre) : Il faut qu'on parle de quelque chose toi et moi Clarke, je t'attends à mon bureau pendant ta pause de midi

Je voulus rétorquer mais déjà il avança à grands pas vers un autre couloir. Je fronçai les sourcils, me demandant pourquoi il semblait si sérieux. Ais-je fais quelque chose de mal ? Non, bien sûr que non.

Assise droite comme un piquet sur une chaise, je fixai mes pieds sur le sol. J'avais un mauvais présentiment sur la nature de mon rendez-vous avec Marcus, je ne savais pas quoi penser de tout cela.

Les secondes passaient atrocement lentement et tout ce que j'entendais était les cliquetis de l'horloge murale. Après un petit moment d'attente, j'entendis Marcus se racler la gorge bruyamment ce qui me fis relever la tête.

Je fixai son visage, il était tendu. Je pouvais même apercevoir d'ici quelques veines ressortir de son cou et de son front

Mais putain qu'est-ce qu'il se passe à la fin ??

Marcus (prudent) : Je sais ce qu'il s'est passé à la soirée Clarke

A la mention de la fête, tout mon corps se crispa et j'eus du mal à avaler ma salive tant ma gorge s'était nouée. Mais je ne pipai pas un mot de peur que ma voix ne trahisse mon émotion actuelle.

Marcus (sincère) : Je ne t'obligerai jamais à m'en parler, Clarke. On a assez de psychologue dans l'école à qui tu peux te confier. Je veux juste que tu saches que tout a été pris en charge et que ma porte te sera toujours ouverte. Tu n'auras plus de problème avec lui, tu pourras enfin passer à autre chose.

Pendant l'entièreté de son discours, je fermai mes yeux. Mais quand il eut fini, je sentis une vague de soulagement me traverser. J'aurais dû être mal à l'aise ou même en colère qu'il ait appris les évènements, mais je ne l'étais pas. Pourtant une question me trottait encore en tête.

Clarke (soulagée) : Mais alors, comment tu l'as appris ?

Je l'entendis respirer profondément en se levant de son siège. Je me demandai l'espace de quelques secondes s'il allait partir sans rien me dire mais il revint vers moi avec un verre. Je zieutai sa contenance et saisi le verre rapidement quand je vis qu'il s'agissait d'un chocolat chaud. Je relevai mon regard vers le sien et le remercia ainsi.

Marcus (souriant) : Quelqu'un est venu m'en parler hier à mon bureau. Je ne peux évidemment pas te relever son identité mais j'étais assez surpris de voir de qui il s'agissait.

Piquer dans ma curiosité je réfléchis à qui cela pouvait bien être. Surement pas Octavia puisqu'il a dit qu'il était étonné. Mais qui ça pouvait bien être ? Je n'en ai parlé qu'à elle... peut être Wells a deviné ce qu'il se tramait ?

Avant de me niquer le cerveau à force de cogiter, je sentis une main se poser délicatement sur mon épaule, me ramenant sur terre.

Marcus (souriant) : Tu n'as plus de soucis à te faire maintenant je te le promets. Maintenant, tu sais qu'il y a des gens qui seront toujours là pour toi et un ange gardien à tes côtés.

Clarke (confuse) : Quand tu dis que tout a été pris en charge ça veut dire quoi ?

Marcus (sérieux) : Eh bien, j'ai contacté le conseil disciplinaire et à l'unanimité ils ont voté pour le renvoi immédiat et définitif de tu sais qui.

J'étais étonné par les mesures rapides prises en charge, je pensais que ça ne déboucherait à rien. Les plaintes pour harcèlement, homophobie ou encore racisme dans les écoles n'aboutissent souvent à rien du tout et les harceleurs repartent toujours sans punition. J'étais aussi contente qu'il n'ait pas prononcé son nom, je ne pouvais vraiment plus l'entendre sortir de la bouche de quelqu'un.

Clarke (souriant faiblement) : Je ne sais pas quoi dire Marcus...merci pour tout ce que tu as fait pour moi, et pour avoir réagi de la meilleure manière possible avec les circonstances. Je vais commencer à moins te haïr si ça continue haha

Marcus rigola doucement et la discussion s'arrêta là. Il me rassura une dernière fois avant que je quitte son bureau pour me diriger à la hâte à mon prochain cours. Une tonne de questions se bousculaient dans mon esprit mais une revenait plus que les autres.

Qui est donc cet ange gardien ?