*Mentions d'attouchements non consenti, déconseillé aux personnes sensibles à ce sujet*
POV Lexa:
Mon corps me faisait horriblement souffrir, je sentais des picotements sur l'ensemble de ma peau. Mais mon ventre était l'endroit le plus douloureux, une douleur intenable qui me mordait à sang. Mes paupières sont comme cimentées et mes membres sont aussi lourd que du béton.
Mon cœur commence à s'agiter à cause de la peur de ne plus savoir bouger du tout. Mais mon moment d'agitation fut coupé quand j'entendis des bips réguliers. C'était très vague car je ne percevais pas encore parfaitement les bruits. Je sentais que j'étais couchée sur une sorte de lit ? Et qu'un masque était posé sur mon visage, il me donnait de l'oxygène.
Après avoir repris un peu conscience, je compris que je me trouvais à l'hôpital et surement en salle d'opération vu les bips bips et les cliquetis métalliques du scalpel. Je fus sortie de mes pensées par des voix masculines distinctes.
?? n°1 : Putain tu l'as vue celle-là, un vrai avion de chasse
?? n°2 : Arrête un peu et essaie de te concentrer, c'est sérieux là
?? n°1 : Fais pas genre tu l'as pas maté tantôt t'es juste un hypocrite. La nature l'a fait comme ça autant en profiter.
?? n°2 : T'es médecin je te rappelle, alors t'a intérêt à soigner son appendicite et fermer ta gueule.
Après cela, ce fut le silence total, je n'entendais que mon cœur s'agiter en pensant à mon incapacité à réagir. Je ne pouvais pas bouger et j'avais vraiment peur de ce qu'il allait se passer. J'essayais de crier mais aucun son ne sortait d'entre mes lèvres. Alors quand un des médecins est parti, laissant mon corps vulnérable à l'autre. J'ai su que plus rien ne serait comme avant et quand ses mains calleuses m'ont touché, j'ai compris que je ne savais plus rien faire.
J'entends encore aujourd'hui, le bruit du verrouillage de la porte avant qu'il me découvre du drap bleu protégeant mon corps vulnérable. J'ai encore en mémoire, l'emplacement de chaque bleus, griffes et brûlures qu'il a fait sur ma poitrine, mes cuisses et mon ventre.
Ce jour-là, j'ai cru avoir tout perdu et aujourd'hui encore je subis ces conséquences. Les actes qu'il a commis sans mon consentement et avec mon état d'incapacité, je ne pourrai jamais lui pardonner ni encore tourner la page.
Quand je me suis réveillé dans ma chambre le lendemain avec Miller à mon chevet, je n'ai rien su dire. J'étais paralysée et j'essayais encore de comprendre ce qu'il m'était arrivé alors je n'ai rien dit. Et c'est après une douche de 3 heures et beaucoup de larme que je me suis effondré dans ses bras et je me suis délesté de ce poids. On a parlé pendant toute la nuit et ce n'est qu'au petit matin que je suis tombée endormie de fatigue et d'émotion.
Depuis ce jour jusqu'à cet instant, il est le seul à savoir et même si j'aimerais pouvoir en parler à d'autres, quelque chose me pousse toujours vers cette réclusion. Je n'ai jamais eu le courage de dénoncer ce monstre et je crains qu'il réitère ses actes sur d'autres. Et même si je voulais porter plainte aujourd'hui, les traces que je pensais permanentes, se sont effacées depuis longtemps. Je n'ai plus de preuves, donc je n'ai plus de justice. Mes paroles ne valent plus rien.
Mon esprit a alors créé un mécanisme de défense, une barrière contre d'hypothétiques nouvelles agressions. Depuis lors, je souffre lorsqu'on me touche, ma peau me pique, me brûle comme si elle me signalait un danger.
Les gens n'ont jamais compris mes réactions, c'est pour cela que je suis peu entourée. Les autres disent que je suis bizarre, asociale, psychorigide et j'en passe. Mais ils ignorent tout et je ne pense même pas que mon histoire les intéresserait...
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Petit chapitre difficile à écrire, je n'ai pas voulu trop détailler vu que ce n'était pas nécessaire. Je ne dénonce en aucun cas le métier de médecin mais il me semblait nécessaire de parler de ce genre d'évènement encore tabou et méconnu. Car oui, le viol apparait aussi dans le milieu médical comme dans une ruelle ou n'importe où d'autre. Demander le consentement devrait être un réflexe naturel et je tiens à rappeler qu'une personne saoul ou droguée ne peut consentir à aucune chose. Il en va de même pour une personne qui ne dit rien ou qui est pétrifiée.
Moe
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Love fucks Fear
Fanfiction"Cet amour tournera en obsession Mais l'on ne fera pas attention Car c'est de là que provient notre passion Les sentiments présents à perdition Mais le problème réside dans nos intentions Elles sont vagues, inavouées et compliquées Elles sont le ref...