Chapitre n°7 : Retrouver sa vie normale

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«-Merci Jughead, fit Betty en remettant sa veste en cuir, c'était vraiment... Plaisant.

-T'entendre me répéter encore jusqu'à t'en cassé la voix me l'a bien fait comprendre, fit narquoisement Jug en souriant et Betty lui mit un petit coup sur le torse, souriant légèrement. Même si leur relation était aujourd'hui plus catastrophique qu'autre chose, ce genre de petite chose, parfois même énervante, lui avait manqué et elle allait lui manquer encore plus maintenant qu'elle retournait à sa vie dans le Nord Side et qu'il restait ici à vivre sa vie en sauvant le sud de la ville. J'ai trouvé ça très appréciable moi aussi.

-Bien évidement ça ne se reproduira plus.

-Je ne voyais pas les choses autrement rassure-toi.

-Et ce qui se passe dans son bureau reste dans ce bureau.

-Bien-sûr, il ne faudrait pas entacher ta réputation.

-Je suis désolée Jughead, j'aurais voulu que ça se passe autrement.

-C'est la deuxième fois que tu me fais le coup, je devrais avoir l'habitude.

-Ce n'est pas juste de dire ça.

-La vie n'est pas juste, je l'ai appris bien assez tôt. Retourne à ta parfaite vie Betty et soit heureuse mais ne reviens pas. »

La jeune femme lui sourit gentiment et lui embrassa la joue de son amant d'une nuit avant de quitter les lieux sans rien ajouté, laissant derrière elle un jeune homme au cœur brisé et avec les larmes aux yeux. Il avait été stupide, il était parfaitement conscient qu'elle avait un mari, une vie qui ne l'inclurait jamais. Mais, il avait su, à la seconde où il avait revu sur Elm street un mois plus tôt qu'il ferait n'importe quoi pour elle et hier soir, il n'aurait pas dû succomber à son charme car il savait que c'était mal mais il était tellement amoureux d'elle qu'il n'avait pas pu résister, même après tout le mal qu'elle avait fait. Et, sur le moment, la pouvoir lui parler, l'embrasser, sentir sa peau contre la sienne avait été un pur bonheur mais alors qu'elle venait de partir, afin de rejoindre son mari, pour retrouver sa petite vie parfaite, le bonheur avait disparu et avait été remplacé par une intense douleur.

Il sécha ses larmes et quitta son bureau, le fermant à clef derrière lui après avoir récupéré sa veste et s'être assuré d'être présentable. Il avait décidé descendre profiter du reste de la soirée pour se changer les idées mais lorsqu'il descendit les escaliers, il se rendit compte que le bar était fermé depuis plusieurs heures et que Toni venait tout juste de finir l'entièreté du ménage du bar. Il avait couché avec Betty durant une bonne partie de la nuit. Toni était assise sur le bar et au vu du regard qu'elle lui lançait, elle avait vu Betty quitter les lieux et n'en pensait pas moins. Pourtant, elle ne dit rien et se contenta de lui montrer son paquet de cigarette pour lui proposer d'aller fumer dehors, il  approuva d'un signe de tête avant que les deux meilleurs amis ne prenne la direction de la sortie. Toni ferma le bar à clef avant que les deux amis ne s'adossent contre le mur de l'établissement et que la jeune femme ne donne une cigarette au jeune homme avant de s'en prendre une et de l'allumer. Elle passa ensuite le briquet à Jughead qui fit de même avant de prendre une taffe en même temps que sa meilleure amie.

«-T'as couché avec elle, pas vrai ? Demanda Toni, connaissant d'ores et déjà la réponse.

-Avant de me faire ton discours sur le fait que c'est mal parce qu'elle est mariée, je veux que tu saches que je sais, fit simplement Jughead. Je sais que j'ai merdé et que j'aurais jamais dû faire ça, qu'elle a sa vie dans le Nord Side avec son mari et que jamais elle ne me choisira parce qu'elle a trop à perdre. Je n'aurais jamais dû coucher avec elle, j'ai fait une erreur mais je ne suis qu'un humain et quand elle me regarde je suis juste...

-Tu l'aimes Jughead. Tu l'as dit toi-même, tu es humain. Je ne t'en veux pas Jug, je suis juste inquiète parce que je sais tout le mal qu'elle t'a fait. Je ne suis pas mieux que toi tu sais, Cheryl et moi, c'est fini depuis sept ans mais dès qu'elle revient vers moi pour se changer les idées, je ne réfléchis pas, je fonce même si je sais qu'à la fin de la nuit, je pleurerais toutes les larmes de mon corps parce que quoi qu'il arrive je serais toujours amoureuse d'elle, alors qu'elle n'en aura rien à faire, elle reprendra sa petite vie faisant comme si je n'existais pas. Et on dit que les Southsiders sont les grands méchants...

-Mais Cheryl n'ai pas mariée.

-Je sais Jones mais tu ne l'as forcé à rien, au contraire, elle est venue à toi de son plein gré. Et je mets ma main à couper que c'est elle qui a fait le premier pas vers toi.

-Est-ce que ça change vraiment quelque chose ?

-Oui et non mais ce qui est fait est fait et ça ne sert à rien de se torturer avec ça, on ne peut pas changer le passé. Mais ça ne fait pas toi un homme mauvais. Tu n'es pas le seul à faire ce genre de chose et je peux t'assurer que ce n'est pas donné à tout le monde d'être assez humain pour ressentir de la culpabilité, ce qui fait de toi, un homme de bien meilleur que la plupart des humains de cette Terre, un bien meilleur homme qu'Archie Andrews qui baise Veronica Mantle-Lodge dans le dos de sa femme, sans aucun scrupule depuis plusieurs années maintenant. Betty ne sait pas ce qu'elle perd.

-Merci Toni, sourit doucement Jughead.

-Pas besoin de me remercier, fit simplement Toni. Par contre, si tu peux me ramener chez moi, tu me sauverais, il est tard et je veux suis trop fatiguée pour marcher.

-Allons-y. »

Et alors que Toni et Jughead quittait le Wyrm à moto, Betty, elle venait tout juste de rentrer chez elle, démaquillée et habillé d'une tenue digne du Nord Side. À peine eut elle passé la porte qu'elle remarqua qu'Archie n'avait pas nettoyé derrière le passage de ses collègues et elle souffla un bon coup pour retenir ses larmes, en vain. Elle laissa ses larmes couler alors qu'elle nettoya les vestiges des employés d'Andrews construction. Elle s'en voulait pour ce qu'elle venait de faire, Archie avait toujours été un bon mari et elle l'avait trahi de la pire des manières. Mais surtout, elle s'en voulait terriblement à cause de Jughead parce qu'elle savait qu'elle lui avait encore fait du mal, bien qu'il ait été consentent du début à la fin, elle savait qu'il lui avait donné un moment de bonheur pour des semaines de douleur et de regret. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il lui manquait déjà atrocement mais il n'y avait rien qu'elle puisse faire, car elle était mariée et qu'elle avait une vie qui ne correspondrait jamais à celle du jeune homme.

Petite vie parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant