Chapitre n°14 : Ultimatum

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« Oui. Enceinte ! Je suis tellement content ! Betty et moi allons créer notre propre famille ! »

Jughead avait entendu ses mots sortir de la bouche d'Archie alors qu'il prenait sa commande chez Pop's et il n'arrivait pas à les sortir de sa tête. Betty lui avait pourtant promis qu'elle voulait avoir cette enfant avec lui, qu'elle voulait qu'ils construisent leur propre famille. Elle semblait avoir changé d'avis, puisque Archie était prêt à devenir le papa de son enfant et il ne semblait pas le moins du monde au courant de ce qu'il se passait entre sa femme et son ancien meilleur ami. Mais si elle n'était pas prête à quitter le jeune homme, pourquoi continuait-elle cette liaison ? Pourquoi était-elle dans ses bras à ce moment précis ? Jouait-elle avec lui pour satisfaire ses besoins ? Il l'aimait et la dernière chose qu'il voulait, c'était la perdre mais il ne laisserait jamais Archie Andrews lui prendre son enfant et s'il devait perdre Betty pour pouvoir regarder son enfant grandir et bien il prendrait le risque.

«-Comment vont les choses chez toi Betts ? Demanda doucement le jeune homme alors qu'ils étaient nus sous les couvertures.

-Depuis quand est-ce qu'on parle de ma vie avec Archie ? S'exclama Betty avec un léger sourire.

-Je voulais juste m'assurer que tout allait bien. Sauf si tu as des choses à cacher.

-Je peux savoir ce que tu insinues ?

-J'étais chez Pop's la dernière fois et j'ai entendu une conversation intéressante. Archie annonçait à Reggie qu'il allait devenir papa, c'était très émouvant.

-Il a fait quoi ? Demanda Betty choquée avant de se rendre compte du véritable problème. Attend ! Non ! Non, ce n'est pas ce que tu crois !

-Alors dis-moi Betty, qu'est-ce que c'est ? »

Betty souffla doucement pour reprendre son calme. Il n'était pas bon pour le bébé qu'elle cède à la panique. Elle comprenait que Jughead soit perdu à cause de ce qu'il avait entendu mais jamais elle n'avait pensé une seule seconde à rester avec Archie et à le laisser élever le bébé de son véritable amour. Elle avait prévu de quitter son mari mais elle voulait tout de même que les choses se terminent le mieux possible, car elle tenait à Archie, il avait été son meilleur ami pendant des années et elle ne voulait vraiment pas lui faire du mal. C'était peut-être ironique et hypocrite mais c'était la vérité. Elle ne voulait plus de sa vie soi-disant parfaite avec Archibald Andrews. Elle ne voulait plus être Elisabeth Andrews-Cooper, elle voulait devenir Betty Jones, la véritable Betty. Et elle voulait élever son futur enfant auprès du véritable papa.

«-Il a trouvé le test, expliqua Betty. Et j'ai essayé de lui dire la vérité, plusieurs fois mais il me coupe. Il est tellement excité à l'idée d'être père qu'il ne veut rien entendre.

-Et tu n'as pas pensé à insister ? Demanda Jughead. C'est sérieux Betty, on parle d'un enfant, de notre enfant ! Enfin s'il est vraiment de moi.

-Ce n'est pas juste de dire ça ! Évidemment qu'il est de toi !

-Comment tu peux en être si sûre ?

-Parce que je ne couche qu'avec toi ! Si tu veux tout savoir, il ne m'a pas touché depuis la première fois qu'on a couché ensemble. Depuis cette soirée, je supporte plus qu'il me touche ! Et tu sais pourquoi ? Parce que je t'aime et que c'est avec toi que je veux élever notre enfant avec toi.

-Alors pourquoi tu es toujours avec lui ?

-Jughead, ce n'est pas si simple...

-Crois-moi, Betts je sais. Et, je t'aime vraiment mais ça fait des semaines qu'on est ensemble, tu m'as dit que tu m'aimais, je t'ai dit que je t'aimais et maintenant il y a un enfant, notre enfant... Alors si tu aimes Archie, dis-le-moi !

-Je t'aime toi Jughead ! Toi et seulement toi ! Mais je ne veux pas blesser Archie. C'est mon mari, ça signifie quelque chose.

-Le blesser ? Et moi Betty ? T'en as quelque chose à faire de moi ? Et sept ans plus tôt t'en avais quelque chose à faire quand tu m'as quitté pour vivre ta vie parfaite avec lui ?! Idylle qui se termine avec en adultère et un enfant illégitime ! Je sais que t'as peur Betty mais il est temps que tu décides entre rester dans ta bulle et ne jamais avoir le bonheur que tu mérites véritablement ou l'éclater et être heureuse avec quelqu'un qui t'accepte comme tu es.

-Ce n'est pas juste ce que tu viens de dire, dit Betty avec les larmes aux yeux.

-Parce que c'est juste pour moi ? Betty, je ferais tout pour toi et je te ferais toujours, toujours passé avant tout et tout le monde, même avant moi alors je te demande de faire la même chose pour une fois. Pense à moi s'il te plait, s'exclama le jeune homme d'un ton désespéré.

-Je ne te fais pas choisir entre Tabitha et moi...

-Oh non ! Tu n'as pas le droit de dire ça ! Ça n'a rien avoir ! Ce n'était rien de sérieux avec Tabitha ! Et tu sais très bien que j'ai tout arrêté à la seconde ou tu es revenu vers moi. Cette histoire n'a rien avoir avec Tabitha et moi.

-Tu m'as dit que tu ne me ferais pas choisir...

-Je t'ai dit que je ne te ferais pas choisir pour le moment mais c'était il y a des semaines et rien n'a bougé. Je ne peux plus attendre Betty, c'est lui ou moi. Tu peux prendre ton temps pour choisir mais on ne se reverra pas tant que ton choix ne sera pas fait.

-Pourquoi tu nous fais ça ?

-Écoute Betts je t'aime ! Je t'aimerais toujours et je sais que quoi qu'il arrive je n'aimerais personne comme je t'aime toi. Mais tu ne peux pas me briser le cœur encore et encore et revenir dès que tu trouves ta vie trop ennuyante. Je mérite mieux que ça. Si tu veux être avec moi, si tu veux vraiment être avec moi alors tu feras de moi le plus heureux des hommes mais je ne peux plus être l'amant Betty, je ne peux plus être ton second choix, ça me fait trop mal. »

Jughead n'ajouta rien de plus et Elisabeth se contenta de reprendre ses affaires sans rien dire et de quitter les lieux, laissant les larmes couler sur ses joues. Elle n'en voulait pas à Jughead, elle comprenait son point de vue, sa douleur et son besoin de pouvoir être enfin avec elle pour pouvoir construire sa petite famille. Elle lui avait du mal il y a des années et cette situation le faisait surement se sentir comme un jouet, elle le brisait sans le vouloir et c'était la dernière chose qu'elle voulait. Le jeune homme avait raison, elle devait faire un choix et le choix était vite fait. Elle devait arrêter de s'enchainer à cette perfection complètement imparfaite. Elle devait faire mieux pour son futur enfant, pour l'homme qu'elle aimait et pour elle-même, car elle avait le droit au bonheur.

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