Quelques semaines encore avaient passé depuis que Jughead et Betty s'étaient donné l'un à l'autre et leur dernière fois n'avaient en réalité que la deuxième d'une longue série. Il fallait dire que travailler ensemble sur le meurtre de cette jeune femme n'avait pas arrangé les choses. Mais, ce n'était pas que du sexe et ce n'était pas juste une échappatoire à leur vie. C'était beaucoup plus, ils aimaient passer du temps ensemble et pouvoir discuter de tout, travailler, regarder des séries ou juste profiter de la présence de l'autre. Évidemment, ce genre de petits moments restaient très rare puisque la vraie vie les rappelait souvent à l'ordre à la seconde où ils en avaient fini sur le point physique. Évidemment, leur liaison n'était pas secrète pour tout le monde. Cheryl, Toni, Veronica, Fangs et Pea étaient au courant et même si certains d'entre eux étaient réticents face à cette aventure, chacun d'entre eux protégeait tout de même leur relation en les couvrant le plus possible comme Cheryl l'avait fait hier soir lorsque Betty n'était pas rentrée chez elle durant la nuit.
En ce moment Betty était chez sa mère, comme chaque dimanche et elle aidait cette dernière à mettre la table tout en buvant un verre de vin alors pendant qu'Archie était partie à la supérette chercher du pain pour rendre service à sa belle-mère, ce qui avait soulagé Alice. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas Archie, c'était un bon garçon, bien élevé et extrêmement courageux mais Alice pensait qu'il n'était pas digne de sa fille. Elle avait vu un autre aimé sa fille et prendre soin d'elle mille fois mieux que lui. Après des années de thérapies pour soigner son obsession de la perfection ainsi que d'anciens traumas, la seule chose que voulait Alice, c'était de voir sa fille heureuse et elle était certaine qu'Archie ne lui apportait pas tout le bonheur dont elle avait besoin. Seulement Betty semblait avoir quelques séquelles de l'obsession de sa mère et elle était la seule à pouvoir se sortir de là.
«-Maman ? Appela doucement Betty.
-Oui ma chérie ? Sourit doucement Alice.
-Quand est-ce que tu as su que tu n'étais plus amoureuse de Hall ?
-Est-ce que tout va bien avec Archie ? Demanda Alice en s'asseyant à table.
-Oui, répondit en s'asseyant à son tour. Ne t'en fais pas. Je me pose juste quelques questions sur moi-même, c'est tout.
-Oh. Et bien, pour ce qui est de ton père et moi, je crois qu'au fond, j'ai toujours su qu'il n'était pas le bon mais j'étais tellement accrochée à l'idée d'avoir le mari parfait, la famille parfaite, une vie parfaite que je me suis convaincue que c'était lui que je voulais et que je l'aimais.
-Tu n'aimais pas Hall ?
-Dans un sens si, j'ai passé des années avec lui alors j'étais très attaché à lui enfin jusqu'à ce qui nous révèle sa vraie nature... Tu sais chérie, mon plus gros regret aujourd'hui a été de tenter de vous monter la tête avec la perfection. J'espère que je n'ai pas réussi Betty parce que je veux juste que tu sois heureuse. Et si je suis totalement honnête je n'ai pas l'impression que ton mari te rende complètement heureuse. J'ai vu un jour, un jeune garçon qui n'avait pourtant rien d'autre que son amour, faire de toi la plus heureuse des filles et tu es très loin de cette fille aujourd'hui.
-Tu parles de Jughead ?
-De qui d'autre ? Tu rayonnais à cette époque et pas seulement à cause de lui mais aussi parce que tu n'avais pas peur d'être toi-même. Si c'est ce qu'Archie te fait ressentir et bien je suis très heureuse pour toi mais si ce n'est pas le cas, n'ai pas peur du regard des autres et pense à toi. Trouve quelqu'un qui te rendra réellement heureuse, que ce soit Jughead ou non. J'ai été une femme enchainée à sa propre image assez longtemps pour en reconnaitre une et ce n'est pas la vie que je veux pour toi.
-Merci maman. »
Alice sourit à sa fille et lui caressa doucement la joue. Archie revint quelques secondes plus tard heureux d'avoir un paquet de pain de mie dans les mains, ce qui lui valut deux magnifiques beaux sourires des deux filles Smith. Ils passèrent à table et durant tout le déjeuner Alice lançait des regards à Betty pour lui prouver le point qu'elle avait évoqué tout à l'heure. Ils discutèrent surtout de leurs boulots respectifs, discussion très ennuyante aux yeux de mère et fille. Lorsque Jughead était à leur table, ils pouvaient discuter de tout, avoir des discussions bien plus intéressantes et des débats animés sur toute sorte de sujets différents, Archie avait les mêmes discussions ennuyeuses, mais il réussit à surprendre Alice en évoquant le séminaire auquel il allait assister cette semaine.
«-Un séminaire ? Répéta Alice.
-Oui, c'est nécessaire pour la gestion de mon entreprise, tous les jeunes entrepreneurs du pays y seront. Il faut qu'absolument que j'y sois. Mais ce n'est que pour quelques jours et ma femme va énormément te manquer, annonça le jeune homme avant d'embrasser sa femme qui sourit faussement face au baiser. Je serais de retour avant que tu ne t'en rendes compte.
-J'espère, annonça Betty avec un sourire faux.
-Oui Archie, sourit Alice, on l'espère tous. »
Archie rendit le sourire d'Alice qui termina son verre avant d'annoncer qu'elle allait chercher le dessert. Elle était heureuse de savoir que sa fille passerait la semaine seule puisqu'elle pourrait en profiter pour se recentrer sur elle-même et savoir ce qu'elle voulait. Betty, elle avait d'autres projets en tête et envoyait d'ores et déjà un message à son amant interdit pour qu'il puisse se voir le plus vite possible, espérant que son époux ne se doute de rien. Mais en réalité Archie n'était pas mieux, car si un séminaire consistait à passer une semaine avec son premier amour hors de la ville et bien Archie allait dans à un séminaire très important et contrairement à sa femme, il n'avait aucun scrupule à le faire, puisqu'en vérité, même s'il tenait énormément à sa femme, il s'était rendu compte, il y a maintenant plusieurs années que son cœur appartiendrait toujours à Veronica Mantle-Lodge et que rien ne pourrait changer cela.
VOUS LISEZ
Petite vie parfaite
FanficBetty Andrews-Cooper était une jeune femme avec un travail parfait, une maison parfait, une vie de couple parfait, un mari parfait et une routine parfaite. Il n'y avait pas à dire sa vie était parfaite. Pourtant, jamais elle ne s'était sentie aussi...