Chapitre 16 - Passion consumante

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Narrateur: Tyler

Ses douces lèvres collées aux miennes me font frissonner et accélèrent les battements de mon cœur. C'est fou ce que cette fille brune aux longs cheveux avec ses yeux chocolats et son caractère rebelle peut me rendre dingue, dingue d'elle en même pas un week-end. Car j'ai littéralement craqué sur elle. Vendredi soir, lorsque mes potes et moi sommes allés boire un verre dans ce bar où nous sommes amis avec le patron et que je l'ai vu, assise à cette table, seule, le regard perdu dans le vague, un verre de vodka devant elle, cet air résigné sur son visage, mon cœur a raté un battement. Durant l'heure suivante, je n'ai pas écouté un seul mot de ce que racontait les autres, trop concentré sur cette beauté anglaise. Mais lorsque Sean m'a tapé sur l'épaule pour me sentir de ma transe puis que lui et les deux autres m'ont dit d'aller draguer cette nana que je contemplais depuis plus d'une heure, j'ai joué au con avec elle pour garder ma réputation face à mes potes mais à présent je le regrette amèrement. Je me suis donc avancé vers elle, je l'ai dragué avec ces mots de pervers que j'utilise pour attirer les filles dans mon lit, ces filles où seul leur cul m'intéresse. Cette technique qui marche dans nonante pour cent des cas mais pas avec elle, pas avec Jess. Elle m'a envoyé promener en beauté et n'a même pas voulu me dire son prénom. J'ai senti au fond de moi quelque chose se brisé. Je suis donc retourné à l'intérieur payer mes consommations et je suis rentré chez moi, ne voulant pas perdre la face devant mes soi-disant potes. Je ne sais même pas si ce sont vraiment mes potes. Si ils traînent avec moi c'est juste pour mon côté fêtard. Car pour eux, je suis ce mec qui se fout de tout, qui n'aime les filles que pour baiser, qui boit et se retrouve bourré quatre jours sur sept et qui n'a pas de sentiments. Alors que ceci n'est qu'un mensonge, une façade derrière laquelle je me cache, une personnalité qui n'est pas la mienne, cette nouvelle vie que j'ai commencé pour cacher au monde ma souffrance intérieur, cette souffrance qui me consume, me brûle de l'intérieur chaque jour un peu plus, tout ça à cause de cet accident qui a ruiné ma vie à tout jamais. Il l'a détruite, me laissant nu comme un vers, sans défense ce qui m'a fait construire ces remparts derrière lesquels je me cache du monde. Une fois chez moi après ces événements du bar, je fondais en larmes. Je laissais sortir à travers mes larmes ma souffrance, ces injustices de la vie dont je suis la victime, mes remords, mes regrets et le faite que à cause de ma stupidité, j'ai laissé passer ma chance avec cette fille sublime. Pas chance, mon colocataire ne rentra pas pendant que je pleurais comme une fillette, à genoux au milieu du salon. Mais je dus quand même lui faire peur car il me proposa de sortir au "Game" pour me changer les idées. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque, rentrant dans le club avec mes potes, j'aperçu ma magnifique inconnue assis au bar à discuter avec une autre fille. Nous allions au bar passer commande et j'en profitais pour faire remarquer ma présence à cette fille qui était à présent entourée de trois filles qui, je présume, sont ses amies. Elle descendit son verre d'un trait et, comme dans l'après-midi, m'envoya me faire voir. Comme mes potes sont là, je fais mon bad boy mais pas trop, ne voulant pas la faire fuir à nouveau. Je posais mes mains sur ses hanches et lui glissa à l'oreille la demande d'une danse en lui faisant du chantage par rapport à l'après-midi. Elle protesta mais je ne lui laissais pas le choix et la traînait sur la piste. Je la tint par la taille, elle laissa ses bras raides au début puis vint finalement les mettre autour de mon cou. Je vibrais sous son toucher. J'osais lui demander quel était son prénom car elle ne me l'avait toujours pas dit. Elle s'appelait Jessica m'avait-elle répondu. Je la complimentais sur son ravissant prénom lorsqu'elle cassa notre étreinte en s'excusant et courut au dehors. Je lui courus après dans l'hiver londonien. Je la trouvais en pleures, assise sur le bitume gelé, une cigarette entre ses douces lèvres. Je m'assis à ses côtés en espérant avoir des explications qui ne vinrent pas. De plus je lui retirais la cigarette de la bouche pour ne pas qu'elle s'abîme la santé. Elle commença à me crier dessus de quel droit j'osais faire ça car je ne la connaissais pas tandis qu'elle bondissait sur ses pieds et s'enfuyait en courant dans la nuit glacial, me laissant complètement déboussolé par cette "discussion". J'eus l'impression à ce moment là de la connaître plus qu'elle ne le pensait car elle semblait me ressembler. Je retournais auprès de mes potes près du bar, leur dire que je partais. Je rentrais chez moi, ramenant d'abord les amies de Jessica qui me donnèrent au passage son numéro, mes pensées occupées par une belle brune d'un mètre septante du nom de Jessica, hantant même mes rêves. Puis il y eut, le jour d'après, la rencontre dans le métro, sa chute qui fit qu'elle vint chez moi et qu'elle resta dormir à cause de la tempête de neige qui faisait rage au dehors et pour finir mon invitation à venir skier un week-end chez mon parrain dont je fus très surpris qu'elle accepta. Et maintenant je me retrouve avec cette fille de mes rêves, couchés dans la neige, son regard chocolat planté dans le mien, faisant fondre mon cœur.

Le coeur a ses raisons...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant