Le coeur a ses raisons...

Chapitre 8 - Flashback

Narrateur: Jessica

La seule qu'on n'essaye pas de mettre en couple et les filles savent très bien pourquoi. J'ai été brisé par l'amour et pour l'instant c'est trop dur pour moi d'imaginer que mon coeur peut appartenir à quelqu'un d'autre que lui... Il a été le premier qui a pris le temps d'apprendre à me connaître et de savoir qui je suis vraiment sous cette carapace que j'ai formé pour me protéger de la cruauté de la vie. Le seul qui ne m'aimait pas que pour mon physique de rêve mais pour qui j'étais vraiment. Il était le premier à qui j'avais réellement ouvert mon cœur et confiées tout mes secrets. Le seul que j'ai vraiment aimé. Les autres n'ont jamais sût me parler comme lui le faisait, m'aimer à ce point malgré mon caractère parfois invivable, les autres n'ont jamais eut mon cœur autant que je l'ai donné à lui. Ce il, le seul pour qui j'ai vraiment ressentis des sentiments amoureux, ma première fois aussi, ce mec là c'était Clément. Nous nous étions rencontrés à une soirée d'un de ses amis où Ashley m'avait traîné même si je n'avais pas eus envie d'y aller. Je me rappelle de cette soirée comme si c'était hier et non pas qu'elle date déjà de deux ans en arrière. C'était une soirée organisé pour l'anniversaire d'un garçon que connaissait Ashley depuis qu'elle avait fait son stage dans un studio d'enregistrement londonien en tant que ingénieur du son. Ce gars qui était Bastien, son chéri actuel, et qui fêtait ses dix-sept ans cette année-là alors que nous en avions à peine quinze. Je me rappelle qu'Ashley était super excitée à l'idée de cette soirée car elle avait, déjà à l'époque, un gros coup de cœur sur Bastien. Bon c'est vrai qu'il faut avouer qu'il est canon! Des yeux couleurs caramel, des cheveux courte bruns, un physique athlétique et un sens de l'humour énorme. Bref, nous avions passé l'après midi à nous faire belle, surtout Ashley qui avait tout misé sur sa tenue pour en mettre plein la vue à Bastien. Une robe extrêmement moulante rouge sang, des talons noirs de douze centimètres, un maquillage dans les tons noirs et beaucoup de bijoux. De mon côté,  j'avais simplement mis un short en cuir noir moulant avec des bas noires en dessous, un top blanc et noir avec une tête de mort doré en strass dessus, un cardigan beige ainsi que mes bottes de combats noir comme je les appelles. Un maquillage dans les tons noir et rouge, de grandes boucles d'oreilles en argent, un collier avec un pendentif en forme de cœur traversé par une flèche, un grand bracelet et pour finir mon manteau kaki car nous étions quand même fin novembre et la température frôlait les zéro degrés. C'était le frère à Ashley qui nous avait déposé vers vingt-et-une heures devant une immense villa déjà bien remplies de fêtard. Bastien était venu nous accueillir dans l'entrée puis nous avait laissé seules au beau milieu de toutes ces personnes complètement inconnues. Nous avions été nous chercher des bières dans la glacière de la cuisine avant de nous rendre près de la piscine intérieur où plusieurs personnes s'y trouvaient en maillots de bain, jouant au water-polo ou tout simplement entrain de se chahuter. Des gars étaient venus nous accoster cinq minutes après que nous nous étions assis sur des transats au bord de la piscine et nous avions conversé tout en buvant nos bières. Au bout de quelques temps, j'avais cessé d'écouter la conversation que je ne trouvais pas du tout intéressante à mon goût. Ces deux gars, qui se prénommaient Flo et James, étaient de parfaits crétins! Il n'y avait pas de personnes plus ennuyeuses qu'eux deux! J'avais laissé mon regard se perdre sur tous ce monde qui se trouvait à présent dans la sorte de véranda dans laquelle était construite la piscine. La plupart des gens présent dans la pièce étaient déjà bien saoule et ne faisait qu'empiler les bêtises, relevant des défis plus crétins les uns que les autres. J'avais décidé d'aller me chercher une autre bière dans la cuisine. Je m'étais éclipsée et avais essayé de me frayer un chemin parmi la foule jusqu'au bar. J'y étais arrivée et m'étais servie un autre verre. Puis j'avais essayé de retourner près de la piscine mais peine perdue. Soudain j'avais été poussé avant d'avoir réussi à atteindre la baie vitrée qui donnait sur la véranda et m'étais retrouvée vers des escaliers menant à l'étage supérieur de la villa.  Lassée de toute cette foule dans les pièces principales, j'avais décidé de monter et de quitter un peu cette cohue. Une fois en haut, je m'étais laissée glisser au sol, appuyer contre un mur juste en face des escaliers, profitant de la vue imprenable sur tout l'étage du bas et m'étais mise à siroter ma bière, tranquille. Je regardais la foule en dessous et m'étais mise à rire toute seule de ce spectacle si drôle. Il y avait ceux qui se pelotaient dans un coin du salon, ceux qui ressortait leurs tripes avant d'avoir pu trouver une salle de bain ou même un sceau, ceux qui devaient se raccrocher à tout ce qu'il trouvait pour garder leur équilibre, ceux qui dansaient sur les tables se déhanchant au rythme de la musique que faisait passer le DJ et ceux qui gueulait pour se faire entendre par leur potes. Le spectacle d'une fête d'adolescents dans toute sa splendeur! Je ne l'avais pas vu arriver mais soudain un gars était venu se planter devant moi, un verre à la main.

-Salut! Que fais-tu toute seule ici en haut alors que tout le monde fait la fête en bas?  M'avait-il demandé de sa voix grave.

J'avais levé mon regard vers lui et avais été tout de suite impressionnée. Il était grand, vers les un mètre quatre-vingt je dirais, des cheveux brun foncés remontés en une crête, des yeux d'un brun chocolat pétillants de malice, un jeans denim tombait négligemment sur ses hanches et portait un t-shirt noir avec l'inscription "You can't catch me" (tu ne peux pas m'attraper).

-  Alors? Avait-il demandé. Que fais tu ici?

-Je voulais aller rejoindre mon amie près de la piscine mais je n'ai pas réussi , il y a trop de monde en bas, alors j'ai préféré venir au calme, avais-je répondu.

-C'est vrai que c'est assez la cohue en bas. Je peux m'asseoir? Avait-il dit en désignant le mur à côté de moi.

-Bien sûr!

Il s'était laissé tomber de toute sa hauteur et était venu s'asseoir à mes côtés.

-En faite je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Clément et toi?

-Jessica mais tu peux m'appeler Jess.

-Enchanté! Et tu peux m'appeler Clem, avait-il dit en me tendant la main pour que je la serre.

-Enchantée aussi, avais-je répondu en la lui serrant.

Et c'est comme ça que nous avions passé les heures suivantes à discuter de tout et de rien. J'avais appris qu'il avait dix-sept ans et que Bastien était un de ses amis. Qu'il travaillait comme serveur dans un restaurant d'un quartier réputé pour sa gastronomie et que c'était un fan inconditionnel de course automobile et qu'il faisait du rallye, sa grand passion. Tandis que moi, je lui avais aussi dévoilé un bout de ma petite existence. Soudain vers les deux heures du matin, j'avais vu Bastien s'approcher de nous. Il m'avait dit que Ashley, avec qui il avait passé une grande partie de la soirée depuis que j'étais partie me chercher une bière, me cherchait car elle ne se sentait pas très bien. J'avais donc appelé son frère pour qu'il vienne nous rechercher. Et j'avais dû, à contre cœur quitté Clément et son sourire qui faisait des ravages sur mon cœur. Une fois rentrée à la maison, je m'étais mise à pleurer car je n'avais même pas pensé a lui demander son numéro. Un peu plus tard, en retirant mon short, un papier était tombé de ma poche. Dessus un numéro et une écriture un peu patte de mouche. << 07********, appelle moi un de ces jours. Bisous, Clément. >> J'avais sauté de joie en découvrant le billet et le ''bisous'' qu'il avait ajouté à la fin ne faisait qu'encore plus augmenter les battements de mon cœur. Je l'avais rappelé le lendemain matin et nous nous étions revus trois jours après et c'est à ce moment là qu'il m'avait embrassé pour la première fois.

•Retour au présent•

Une larme perla au coin de mes yeux car c'est bien ça le problème: plus on veut oublier le passé, plus il nous ressaute à la figure de plus en plus souvent.