Mariage de Noël ; Partenaires (in)temporels

Chapitre 13

Mercredi, j'ai passé l'après-midi chez ma sœur. Nous avons longuement discuté de la robe de mariage d'Elisa dont elle a gentiment accepté de prendre en charge les retouches. Puis j'ai passé un long moment en compagnie des jumeaux, Lucas et Zoé, qui se sont empressés de me demander quand Alex reviendrait jouer avec eux. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Il semblerait que je ne sois pas la seule à être tombée sous le charme du wedding planner parce que, oui, je l'avoue, il me plaît de plus en plus et si je le pouvais, je passerais plus de temps en sa compagnie. Malheureusement, lui comme moi, avons des plannings très chargés et quand nous nous voyons, c'est surtout pour discuter du mariage d'Elisa.

Je ne peux plus me mentir à moi-même, cette situation me dérange. J'aimerais apprendre à le connaître davantage, passer un moment avec lui sans que les préparatifs ne soient le sujet principal de notre discussion. Voilà pourquoi j'ai pris mon courage à deux mains et lui ai envoyé un message pour lui proposer de nous voir. Contre toute attente, il a paru heureux que je fasse le premier pas et nous avons convenu de nous retrouver ce dimanche pour profiter du marché de Noël organisé par la ville. Le premier de cette douce fin d'année. Le premier d'une longue série, comme tous les ans. J'adore passer mes week-ends à déambuler d'un chalet à l'autre, manger des chocolats et regarder les enfants s'émerveiller devant le Père Noël.

J'enfile des collants épais sous ma robe en laine blanche et chausse mes bottines noires. Manteau, écharpe, bonnet et gants je me couvre au maximum afin d'affronter le froid. Dommage que les marchés de Noël n'aient pas lieu en plein été, ce serait tout de même plus agréable. Mais je suppose qu'ils perdraient de leur charme.

Je décide de m'y rendre à pied. La grande place n'est pas très loin de chez moi et je suis persuadée de ne pas réussir à me garer une fois là-bas.

J'enfouis mes mains dans mes poches et presse le pas. Je déteste me balader toute seule dans la rue lorsqu'il fait noir. La soirée ne fait que commencer mais la nuit, elle, est tombée depuis quelques heures déjà. Je ralentis doucement la cadence en arrivant aux abords du marché. Il y a de plus en plus de monde et je me sens tout de suite un peu plus en sécurité.

Comme tous les ans, au milieu de tous les chalets se dresse l'immense grande roue. Je lève la tête pour voir la nacelle tout en haut et souris. J'espère qu'Alex n'a pas le vertige parce que moi, j'ai déjà hâte d'y faire un tour.

Je sors mon téléphone pour y jeter un coup d'œil. Sans surprise, un message du jeune homme me prévient qu'il est déjà arrivé et qu'il m'attend au premier chalet.
Je reprends ma route et entre dans le marché. Je tourne la tête et le repère, à quelques mètres de moi, en grande discussion avec un vendeur.
J'avance jusqu'à lui et le bruit de mes talons attire l'attention d'Alex. Un immense sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu'il m'aperçoit. Je salue poliment la personne avec qui il discutait tandis qu'il me prend chaleureusement dans ses bras.

– Je suis content de te voir.
– Moi aussi, sourié-je.

Il termine rapidement sa conversation afin de me porter toute son attention. D'abord silencieux, nous commençons à déambuler entre les chalets. Je profite de ce moment pour regarder ce que chacun des exposants vend. Il faut dire que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire mes achats de Noël, je ne serais pas contre l'idée de trouver quelques cadeaux aujourd'hui.

– J'ai été étonné que tu me proposes cette sortie, me confie finalement Alex.
– J'avais envie de te voir, avoué-je.
– Tant mieux, parce que moi aussi j'avais envie de passer du temps avec toi.

Il sourit de plus belle et sa fossette apparaît, creusant légèrement sa joue droite. C'est vraiment trop craquant.

Durant de longues minutes, nous nous promenons dans le marché en discutant de tout et de rien. Nous faisons enfin connaissance, nous rions beaucoup, nous échangeons sur nos goûts. Nous buvons un verre de vin chaud afin de nous réchauffer et dévorons une crêpe, bien qu'il ne soit plus vraiment l'heure.