Mariage de Noël ; Partenaires (in)temporels

Chapitre 17

J'enfile mon manteau et rejoins Alex qui m'attend à la porte depuis près de dix minutes. Nous sommes déjà en retard pour l'achat des décorations mais je crois que nos amis ne seront pas surpris. Alex et moi ne sommes jamais très en avance lorsque nous sommes seuls alors ensemble, il n'y a plus aucune chance pour que nous arrivions à l'heure.

– C'est moi qui conduis, annoncé-je en agitant mes clés de voiture devant les yeux d'Alex.
– Même pas en rêve, refuse-t-il.
– Pourquoi ?
– J'aime conduire, laisse-moi prendre ma voiture.
– C'est toujours toi qui conduis !
– Ha parce qu'on doit tenir un tableau pour qu'on conduise chacun notre tour ?
– Pourquoi pas.
– Tu me prends pour un as de l'organisation ? rit-il.
– Tu connais ce mot, toi ? me moqué-je.

Un sourire amusé étire le coin de ses lèvres et je fixe ses clés tandis qu'il ferme la porte de l'appartement. S'il croit que je vais le laisser conduire, il prend ses rêves pour des réalités.

À son tour, il agite son trousseau de clés devant mes yeux, ravi d'avoir gagné, mais je suis plus rapide que lui et je les lui prends des mains avant qu'il ne puisse les ranger. Et sans attendre, je pars en courant dans les escaliers et sors de l'immeuble.

– Inès ! râle Alex en se lançant à ma poursuite.

Je manque de percuter un enfant sur le trottoir. Je m'excuse sans m'arrêter et m'empresse de m'enfermer dans ma voiture. Je regarde Alex me rejoindre en marchant. Il monte côté passager en fermant son manteau avant de se tourner vers moi.

– Je vais me venger, ma belle. Ne crois surtout pas que tu vas t'en tirer aussi facilement.
– C'est une menace ?
– Une promesse, plutôt.
– Je suis morte de trouille.
– T'as bien raison de l'être. Allez, démarre maintenant, on est déjà à la bourre.

Je lui tire la langue avant de prendre la route. Pour me faire pardonner, je le laisse choisir la musique et durant tout le trajet, nous chantons joyeusement des chansons de Noël.

*****

Je récupère le caddie et nous nous empressons d'entrer dans le centre commercial. Loïc et Elisa nous attendent autour d'une boisson chaude, au Starbucks installé au beau milieu des différents magasins.

– C'est maintenant que vous arrivez ? s'égosille Elisa dès qu'elle nous aperçoit.
– Désolée, on a eu des bouchons sur la route, mentis-je.
– Tu me prends pour une idiote ?
– Oui, gloussé-je en serrant Loïc dans mes bras.
– Il était sympa ton petit discours sur le fait d'être disponible, Alex, se moque le jeune homme.
– Ok, ça va, on est coupables, mais on est là, c'est le principal, se défend le wedding planner en levant les mains au ciel.

Elisa le fusille du regard avant de secouer la tête. Elle m'attrape par le bras et se dirige vers la première boutique de décoration qu'elle trouve, laissant les garçons nous suivre avec le caddie.

– Comment va ta mère ? demandé-je en observant les serviettes en papier.
– L'opération s'est bien passée, elle se repose.

Elle me sourit et je devine à quel point elle est soulagée. Elle était très anxieuse à l'idée qu'il y ait un problème ou que sa mère ne soit trop faible pour assister au mariage. Voilà une bonne nouvelle, une chose en moins sur la liste de tout ce qui inquiète la future mariée.

Alex et Loïc nous rejoignent et tout le monde se concentre sur la décoration pour le mariage. Je reste en retrait avec le wedding planner, laissant le couple faire leurs achats. Nous les suivons à travers les allées et donnons notre avis lorsqu'ils nous le demandent. L'expérience d'Alex dans les mariages lui permet de conseiller les fiancés et moi, je me contente d'acquiescer à chacune de ses phrases parce que je suppose qu'il a raison.