Ton Corps M'appelle

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À la fin du conseil, Shika suivit furtivement Amir jusqu'à ses appartements qu'il habitait une fois par mois en raison du conseil depuis déjà quelques années.

C'est donc ici qu'il vit. Pensa Shika cachée derrière une poutre à l'intérieur de l'appartement. Mais maintenant qu'elle était là, qu'elle l'avait suivit sans son consentement en masquant sa présence et ses bruits, en dissimulant sa respiration, que lui dirait- elle ? La prendrait-il pour une folle ? Elle regretta un instant sa maladroite décision. Elle aurait dû lui parler dès qu'il était seul. Mais ce n'était pas sa faute! Si Rémy, le majordome s'était éclipsé plus tôt, elle ne se serait pas retrouvée dans cette situation.

Shika se trouvait clairement des excuses ; suivre un homme jusque dans ses appartements à son insu, qui fait cela ?
Elle se résigna mieux valait qu'elle parte avant d'être découverte.

Elle Jetta un dernier coup d'œil au prince pour s'enivrer de son image avant de partir, mais quelques chose la retint sur place!

En effet, l'homme, presque assis sur le rebord de son bureau, plongé dans sa lecture qu'il tenait de sa main droite, dégraffait les boutons de sa chemise avec sa main gauche.

Le spectacle était magnifique. Ce bel homme au charme incandescent, à la peau dorée, et l'allure si sexy se devetait sous les yeux émerveillés de sa plus grande fan.

Shika se battait avec sa conscience. Elle devait partir un point c'est tout. Bien consciente de l'immoralité de la situation  et en même temps émoussée par la scène, de cet homme qui maintenant détachait ses cheveux virevoltant sur ce somptueux torse, elle était trop curieuse de connaître la suite et beaucoup trop émoustillée pour partir de sa cachette avec discrétion. D'ailleurs sans s'en rendre compte cela faisait bien quelques secondes qu'elle avait arrêté de camoufler sa respiration. Mais à son plus grand plaisir, elle constatait que le prince n'avait rien remarqué et qu'il continuait même à se dévêtir en arrivant au moment où il ne lui restait plus qu'un caleçon.

Shika serra les cuisses quand elle vit Amir s'asseoir sur la chaise de son bureau et passer la main sous son caleçon. 

Sans s'en rendre compte, elle imita son geste et passa délicatement sa main sous la robe qu'elle portait faisant des aller retour sur son intimité.

Et même si sa conscience lui avait ordonné de partir depuis un bon moment, la passion qu'elle éprouvait l'avait immobilisée adossée à cette poutre, rongée par le désir, la lèvre inférieure mordue comme pour empêcher sa respiration haletante de prendre le dessus, les yeux fermés pour échapper à cette réalité et en même temps figer l'image dans son esprit de ce prince somptueux.

- Prise la main dans le sac petite perverse !

Amir se tenait face à elle et avait choppé la main baladeuse de la jeune femme, la soulevant assez haut pour lui faire comprendre qu'elle avait était démasquée.

Elle le regarda avec de grands yeux ébahis et apeurés puis vira écarlate, balbutiant des excuses presques inaudibles, fuyant du regard pour chercher une issue à ce piège qui venait de se refermer sur elle.