Ton Corps M'appelle

La Marque

- ET BAM ! Au sol je te dit ! S'enthousiasma le jeune prince.
Ses deux frères comme a leurs habitudes venaient écouter les récits du conseil.

- Incroyable, les yeux d'Alex pétillait d'admiration, je veux venir la prochaine fois, je veux absolument la rencontrer

- Oui enfin, c'est de loin, elle est un peu.. froide, Amir se gratta la nuque comme embêté.

Ses frères étaient ravis de le voir aussi souriant et pleins d'entrains. Depuis le décès de sa mère, il n'y avait que les courses épiques qui le mettait dans cet état. La plupart du temps, il était désintéressé, nonchalant, en retrait.

- Et Maria alors ? Elle a accouché ?

Les deux jeune frère se regardèrent cherchant à cacher la mauvaise nouvelle.

- L'enfant va bien, mais lui non plus n'a pas la marque.. soupira André, Je commence à être inquiet, continua le frère, c'est son huitième enfant et toujours aucune marque. J'ai conseillé à père d'aller consulter une voyante, il y réfléchit. Sans cette marque, comment choisir l'héritier ? Nous avons toujours fonctionné de la même manière la marque se transmet de génération en génération, et si père était le dernier ?

- Peut-être que ça sautera une génération, même si ça ne s'est jamais fait auparavant ce n'est pas impossible, fit remarquer Alex.

- C'est son huitième enfant et loin d'être le dernier, rassura Amir. Malgré son âge avancé, je crois qu'il est bien obstiné à continuer sa mission.

Les trois frères rirent, se moquant de la passion du roi pour les femmes.

Amir rentra au palais et visita Maria. Elle était allongée dans son lit, visiblement affaiblie par l'accouchement. Il s'agenouilla devant cette femme qui était plus jeune que lui.

- Bonjour mère, mes félicitations

La jeune femme éclata en sanglots.

- Donner un héritier à la couronne est une noble mission certes, mais donner la vie est le plus beau message d'espoir, rassura le jeune prince.

Une femme de chambre lui apporta l'enfant, il le prit dans ses bras.

- Bonjour petit frère, bienvenue dans ce monde.

L'être si petit et si fragile réchauffait le cœur du jeune prince. Il avait beau venir d'une grande famille et souvent voir des nourrissons, mais à chaque fois ces petits êtres lui donnaient envie de se battre pour la paix et construire un monde meilleur. Un jour ce serait le sien qu'il porterait, et cette seule pensée fit briller les yeux marrons de cet homme. Il rendit l'enfant à la femme de chambre et déposa un bijou venu du pays neutre sur la pile des cadeaux qu'avaient reçu la mère. La servante de Maria raccompagna le prince jusqu'à l'extérieur des quartiers.

- Père lui a rendu visite, s'enquit le prince
- Hélas non, soupira la servante, maintenant trois jours qu'elle a accouché et le roi ne lui a rendu aucune visite, Maria refuse d'allaiter son enfant.

Malgré ses airs distants, Amir avait le cœur brisé pour ce petit bout.