Angel or Devil // Drew Starkey

Chapter 41

Nous quittons la cabane le lendemain matin, en évitant évidemment le sujet sensible de la veille. Nous nous dirigeons chez Madelyn et Chase afin de passer la journée ensemble. Nous arrivons chez eux et entrons.

Madelyn : Clem viens j'ai un truc de dingue à te montrer.

Clémence : J'arrive

Nous nous éloignons et allons dans la salle de bain.

Madelyn : Tu n'en as pas parlé à Drew je suppose ?

Clémence : Je n'y arrive pas Mad, c'est plus fort que moi. Soit j'ai peur qu'il me rejette, soit j'ai peur qu'il aime cet enfant et qu'il ne veuille pas que j'avorte.

Madelyn : Mais évidemment qu'il va aimer cet enfant c'est le sien ! Tu ne peux pas faire comme si de rien était.

Clémence : Tu crois que ça me fait plaisir de lui mentir comme ça ? Mad, je l'aime ce mec et tu le sais ! Mais je ne peux pas garder cet enfant, mais je ne veux pas perdre Drew, il représente tellement pour moi.

Madelyn : T'es ma meilleure pote, alors je vais être honnête avec toi. Je pense que tu devras choisir, soit tu gardes les deux, soit tu perds les deux. Mais ça m'étonnerait que Drew veuille que tu avortes, il ne t'obligera pas à le garder, mais je pense qu'intérieurement il t'en voudra et qu'il sera malheureux si tu avortes. Je comprends que tu sois mal Clem, et encore je te trouve courageuse, sincèrement, mais tu dois faire un choix.

Clémence : Mad, j'ai 22 ans, je ne me vois pas être mère. Je suis désolée mais je ne peux pas.

Madelyn : Je comprends et je te ne juge pas ma belle, mais tu dois lui dire.

Clémence : Je ferai de mon mieux. C'est promis.

Nous retournons dans le salon afin de retrouver nos copains respectifs, passons la journée ensemble et aux alentours de 17h, nous revenons chez Drew. Nous mangeons un morceau devant la télé, et allons nous coucher. Ma tête sur son torse, je le lui caresse pendant que lui il me caresse les cheveux. Puis, nous faisons une fois de plus l'amour car tout semble plus simple de se confier sur l'oreiller. Chaque jour me rapproche du dernier et l'avenir me semble de plus en plus gris quand je me rappelle que je ne me réveillerai plus à mes côtés. Il m'embrasse le cou, les bras, la bouche. Partout où il peut me faire comprendre qu'il m'aime, et moi, je suis incapable de faire pareil. Peau contre peau, ces moments intimes représentent beaucoup pour moi, beaucoup plus qu'il n'imagine.

Il s'endort, face à moi, et moi je le regarde, une larme coulante sur ma joue, je pensais qu'on serait le couple dont tout le monde rêverait, et au final, je gâche tout, comme à mon habitude.

Je regarde mon téléphone, il est 5h, l'heure pour moi de me lever, je m'habille, clos mon sac, contemple pour la dernière fois l'homme de ma vie, et pars, dans le plus grand et triste des silences.

PDV De Drew

J'ouvre les yeux, me retourne afin d'observer comme chaque matin Clémence. Je ne saurais dire à quel point ça m'apaise de la voir dormir, son visage doux, ses yeux fermés et son rythme cardiaque lent, je ne m'en lasse pas. Seulement ce matin là, lorsque je me retourne, je vois seulement une place vide, autrefois occupée. Je me lève donc en espérant la trouver dans le salon, je crie son nom, mais rien. Elle n'est pas là. Je compose son numéro, aucune réponse de sa part. Je retourne dans la chambre et vois avec désespoir qu'il n'y a plus aucune de ses affaires. Je me pose sur mon canapé, la tête entre les mains et panique. Elle m'aurait prévenu, elle ne serait pas partie comme ça sans me dire au revoir, elle tient à moi, elle ne me ferait pas ça. Mais je me rends rapidement à l'évidence, elle ne tient pas à moi, elle jouait de moi. Qui fait cela à une personne qui représente quelque chose à ses yeux ? La réponse me vint vite : personne. Puis, je découvre une enveloppe sur ma table, qui comporte mon nom.

Je ne veux pas la lire, je ne veux pas savoir pourquoi elle a fait ça, elle va essayer de s'excuser mais ça m'énervera qu'elle ne l'ai pas fait en face. Elle n'est pas la Clémence que j'aimais, la Clémence qui ne reculait devant rien, la Clémence qui était honnête et qui voulait avoir le dernier mot. Ce n'est pas cette Clémence là, qui part sans donner aucune explication. J'aurais du m'en douter, elle ne tenait à personne, à part elle. Elle ne s'attache pas, encore moins aux hommes vu le passé qu'elle a avec eux. Et moi comme un con j'y ai cru. J'ai cru que pour une fois quelqu'un s'intéressait à moi, mais quel minable je suis bordel. Je prends mon téléphone, l'appelle une seconde fois, et évidemment toujours aucune réponse, je décide donc, à contre coeur, d'ouvrir cette enveloppe et de lire cette putain de lettre.