Angel or Devil // Drew Starkey

Chapter 47

Nous nous dirigeons à l'intérieur, plus heureux que jamais, je ne pensais vraiment pas que ça s'arrangerait. Je me suis tellement rendue compte combien je tiens à lui que je n'envisage plus de retourner vivre en France. De toute façon, l'enfant devra vivre dans un foyer stable et ne pas devoir voyager entre les États-Unis et la France chaque semaine, et puis de toute façon je veux rester auprès de Drew, je n'envisage plus ma vie sans lui.

Nous allons vers la piste, et discutons tous les deux en faisant quelques pas de danse.

Drew : On lui donnera la meilleure vie à cet enfant, je te le promets. Tu vas être une mère géniale.
Clémence : Je ferai tout pour en tout cas.
Drew : Au fait, ça n'a rien à voir mais toute à l'heure tu m'as parlé d'un mec qui était lourd avec toi, c'est qui ?
Clémence : Un con, il a voulu me refiler une coupe de champagne et je ne l'ai pas accepté parce que je ne savais pas s'il avait mis un truc dedans. Puis il a commencé à dire que les filles qui se font violer le mérite, bref c'est un pauvre type.
Drew : Il est où ?
Clémence : Je ne sais pas pourquoi ?
Drew : Je n'accepte pas qu'un homme tienne ce genre de propos, et qu'il se montre aussi insistant envers toi.
Clémence : T'inquiètes pas, je lui ai jeté une coupe de champagne sur son costume.
Drew : Tu m'impressionneras toujours.
Clémence : Je sais, dis-je en posant mes lèvres sur les siennes.

Chase et Madelyn viennent nous rejoindre, et nous proposent de dormir chez eux. Drew décline l'invitation en disant que nous devons parler à propos de pas mal de sujets. Il n'a pas totalement tort, et puis Chase et Mad viennent tout juste de se réconcilier, ils ont besoin de leur intimité, parce que je commence à bien les connaître et à chaque fois leurs retrouvailles durent toute la nuit et ne sont pas toujours très silencieuses.

Aux alentours de deux heures du matin, nous rentrons chez Drew. Ça me fait tellement de bien de revoir cette maison que je pensais quitter à tout jamais lorsque je suis partie en pleine nuit, quand j'y repense, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, j'avais tellement peur. Nous allons directement nous coucher, je suis de nouveau dans ses bras, je crois rêver. Je suis si reconnaissante envers lui et du bien qu'il me fait.

Le lendemain matin, alors que Drew dort encore, je me lève sans faire de bruit, et lui prépare son petit-déjeuner, il m'a confié un jour que sa partie préférée de la journée est le matin pour pendre le petit dej au lit, j'exauce dons ses souhaits. Je pose le plateau sur le lit, et aperçoit ses yeux s'ouvrir lentement. Lorsqu'il me voit, un grand sourire né sur son visage.

Clémence : Bonjour Starkey.
Drew : Bonjour Maïeul, je n'ai pas l'habitude de te voir réveillée avant moi. La plupart du temps c'est moi qui ai le plaisir de te regarder dormir.
Clémence : C'est vrai, mais aujourd'hui un autre plaisir t'attends.
Drew : Un plaisir du genre tu es nue en dessous de cette robe de chambre ? Qui, au passage, te va à merveille.
Clémence : Non ce n'est pas ça, mais ça peut se négocier.
Drew : Alors je ne vois pas ce que c'est car rien ne surpasse ma proposition.
Clémence : Même pas un petit dej au lit ? dis-je en lui tendant le plateau.
Drew : J'avoue que c'est pas mal comme petit plaisir du matin, mais bon, rien ne dépasse le fait de faire l'amour avec toi.
Clémence : J'espère bien.

Il lâche un petit rire et se met à manger tout en discutant de tout et de rien. Puis, nous nous mettons à parler, une fois de plus, de notre enfant.

Clémence : Tu penses qu'on devrait déménager ? Je veux dire, ta maison est très belle mais je suis pas sûre qu'elle convienne bien pour un bébé.
Drew : Je pense, il va falloir lui trouver une chambre de prince ou de princesse.
Clémence : Évidemment, on va pas faire les choses à moitié.

Nous cherchons alors des appartements ou des maisons à Los Angeles, on s'investit déjà pas mal pour le bébé, comme s'il était déjà là. Après plusieurs heures de recherche, Drew part faire quelques courses et moi je reste chez lui afin de prendre une douche. Je suis donc seule dans la maison, je croise mon reflet dans un des miroirs du salon, je soulève mon tee-shirt, me mets de profil et constate que mon ventre est déjà légèrement gonflé, puis je me mets à parler au bébé comme s'il était dans mes bras.

- Je suis désolée, je ne voulais pas mal faire avec toi. J'avais peur de ne pas être à la hauteur en tant que maman. Mais en réalité je t'aime déjà énormément, je te protégerai toujours. Je te défendrais contre n'importe quelle personne qui voudra te blesser ou te faire du mal. Tu pourras toujours te confier auprès de moi, je serai constamment à l'écoute. Tu seras heureux, et tu seras une personne extraordinaire. Tu as de la chance d'avoir un papa comme Drew tu sais, je sais qu'il fera tout pour te faire plaisir, tu seras son trésor. Lui aussi il t'aime déjà beaucoup tu sais, je le vois et ça me rend heureuse. Je t'aime mon bébé.

Drew : Hum, je te dérange ?
Clémence : Non pas du tout, je... j'essayais de parler au bébé.

Il sourit.

Clémence : Ne me prends pas pour une folle s'il te plaît, je voulais juste qu'il sache que je l'aime et que je regrette de ne pas avoir voulu le garder.

Des larmes viennent couler sur mes joues. J'ai vraiment l'impression d'avoir trahie une partie de moi-même.

Drew : Non mais ça va pas de penser un truc pareil ? Je t'ai entendu lui parler, et ce n'était pas le discours d'une mère qui n'aime pas son enfant. Ne penses plus à ça, penses à tout ce que tu vas lui apporter, toutes les choses que tu lui apprendras.
Clémence : J'espère tellement.

Drew pose une main sur mon ventre et le caresse, et pose l'autre sur ma nuque pour m'approcher de lui et m'embrasser. Encore une journée passée, qui s'achève par Drew et moi nus sous la couette.