TOJI FUSHIGURO

Chapitre 3

Le réveil ce vaut être difficile. Je sens sous ma joue un support relativement dure, chaud, doux et confortable. Mes yeux s'ouvrent doucement, à la vue d'un torse nu sur lequel ma tête est posée et sous l'emprise de mon bras. Je me relève brusquement en me rendant compte au final que je suis presque sur lui puis celui ci se réveil instantanément.

- Qu'est ce que tu fais. Dit-il en étant encore à moitié endormi.

- R-rien.

- Il fait froid, tu peux remettre ta tête s'te plaît. Annonce-t-il d'une voix matinale.

- Non, il faut qu'on parte il est déjà tard.

- On est pas pressé. Dit-il en s'étirant.

- Rectification, TU n'es pas pressé. Moi je le suis.

- Pressé de quoi même.

- De partir loins d'ici et d'échapper à la garde. Puis je te signal que ta tête est mise à prix, donc ne joue pas trop avec le temps.

- Pense ce que tu veux, mais de toute façon tu ne connais rien. Un pied dehors et tu te retrouve mariée à Hidetada Tokugawa.

- Je peux très bien partir sans toi. Mentais-je.

- Bah vas y. J'te retiens pas.

Je reste debout dos à lui face à la porte, hésitante. Il faut vraiment qu'on parte maintenant, la garde ne se repose jamais ils ont donc très bien pu faire un bon bout de chemin cette nuit et donc avoir eu le temps de nous rattraper. Le problème c'est, qu'effectivement, sans lui je ne risque pas d'aller bien loins. Je n'ai pas vraiment un très bon sens de la géolocalisation alors pour me diriger entre les différents domaines, ça va être compliqué. Je soupire longuement désespérée puis me tourne vers lui, qui se trouve être debout et toujours torse nu. Je le regarde dans les yeux puis doucement, mon regard descend le long de son corps pour s'arrêter au niveau de ses abdos et encore plus bas par la suite. J'ai d'ailleurs remarqué qu'il avait lui aussi un tatouage mais je n'ai pas bien vu de quoi il avait l'aire.

- Je te dérange pas ? Remarque-t-il d'un large sourire.

- Hein.

- Je disais que je te dérangeais pas, vu que tu me regarde. Enfin, ça plutôt.

Il me dis ça avec un sourire sur le visage tout en faisant un signe de la main pour montrer son corps, extrêmement beau je dois l'avouer. C'est fou comme il est terriblement attractif. Les quelques heures que j'ai passé avec lui qui se transforme en jours, révèle une chose nouvelle chez moi. Étrangement c'est une sensation qui se manifeste dans mon bas ventre, ce n'est pas désagréable loins de là, mais ça me perturbe et me déconcentre. Je sors de mes pensées et lorsqu'il est enfin prêt nous sortons tous les deux pour rejoindre l'extérieur de l'auberge. On se dirige vers l'endroit où il a laissé le cheval hier soir à notre arrivée, puis Toji le prépare pour qu'on puisse partir de nouveaux.

- Écoute princesse, tu reste avec moi, compris.

- Tu dis ça comme si on allait mourir.

- Parce que c'est le cas. Nous sommes dans la province de Mino, du Clan Saito, qui sont voisin du clan Toyotomi. J'imagine que-

- Hideyoshi Toyotomi, daimyo du clan Toyotomi, est l'ennemi juré de Nobunaga Oda, je sais. Le coupais-je.

- Donc tu sais aussi que c'est tendue entre les clans.

- Oui, je suis pas stupide.

- On sait jamais.

- Je vais finir par te découper.