Chapitre 4

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Après quatre semaines à marcher parce que nous remontons tout par l'Est, bien sur nous avons fait des poses parce que si la fille Uesugi meurt d'épuisement ou meurt tout simplement ils se font torturer à mort, nous arrivons pour de bon sur le territoire du clan Uesugi. Je sens déjà les claques de ma mère retentir sur ma joue ou mes joues plutôt, avec ma sœur qui ricane juste devant moi. Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la ville de Miyazu, les habitants sortent de chez eux pour certains et d'autre qui étaient déjà dans les rues se retournent dans notre direction. Visiblement ils sont tous étonnés de me voir avec Toji Fushiguro, ce qui est compréhensible en même temps, qu'elle fille des daimyos irait traîner avec un mercenaire aussi célèbre dans tout le japon. Heureusement, d'autres restent soulagés de me voir de retour à la maison. Alors que nous continuons à marcher, les samouraïs se stoppent et trois partent je ne sais où. Un des deux restant énonce à haute voix son arrivée avec les prisonniers, nous, puis les gardes qui sont devant ouvrent les portes pour que nous puissions entrer dans l'enceinte du château. Nous traversons les nombreuses allées ainsi que les zones d'entraînements et arrivons enfin devant le palais où se tient la gouvernante, Nami Ishida, ainsi que des samouraïs que je connais. Les fils.

- Que font ils ici ? Me demandais-je.

- Ils devaient sûrement partir pour te chercher mais comme t'es là, y a eu un changement de plan.

- Fait chier- commençais-je avant de me faire couper la parole encore une fois.

- Taisez vous et à genoux ! Nous ordonne un des gardes

Les deux samouraïs nous appuient violemment sur les épaules puis nous tombons sur nos genoux. Alors que nous attendons de longues minutes avec encore tous les samouraïs de tout à l'heure, les fils des Daimyos, qui ne nous lâchent pas du regard, c'est en courant qu'arrive mon père affolé. Ma mère et ma sœur ne tardent pas non plus mais à la différence de mon père, ma mère est furieuse, et encore le mot est faible, puis ma sœur toute souriante. Elle sait très bien ce qui va m'arriver, enfin, ce que ma mère va me faire endurer. Alors que mon père était sur l'estrade, il descend les marches qui sont devant lui et vient vers moi. Face à face, il approche ses mains de mon visage et me tire vers lui afin de m'enlacer. J'aimerai bien répondre à son étreinte mais j'ai les mains attachées dans le dos, qu'elle ironie du sort. Il se détache de moi et me tient les épaules.

- Je suis soulagé et heureux de te voir ma chérie, avoue mon père.

- Moi aussi, mais écoute-

- Aiko Uesugi ! Hurle ma mère au loins.

- Oh non.

A l'entente de mon nom, je reconnais sans hésitation que c'est ma mère qui vient vers nous avec ma sœur à ses côté, comme un maître et son chien. Alors que je pensais qu'elle allait directement me donner des gifles comme avant, elle se dirige vers les chevaux que montaient les deux samouraïs. Elle prend mon Katana et s'approche d'un feu, qui a était fait en extérieur afin d'éclairer la cours, pour le plonger dedans.

- NON, RETIRE LE TOUT DE SUITE !!! Criais-je.

- Tu as était trop loins Aiko Uesugi, je t'avais prévenu pourtant lors de la cérémonie, mais comme toujours tu n'en a fait qu'à ta tête. Alors maintenant, voilà le résultat.

J'avais espoir que les choses s'arrange entre ma mère et moi. Lorsque je suis partie du palais de Kōkyo, après l'annonce de mes fiançailles avec le fils du Shogun Tokugawa, je me suis dis que peut-être à mon retour elle aurait réfléchi et eu l'idée d'annuler parce que je n'ai au final pas envie de me marier avec lui. Ou alors, ne pas annuler et me remplacer par ma sœur qui est plus âgée et qui au final en rêve. Malheureusement, je vois que non. Kahoko préfère briser et infliger de la souffrance aux autres sans s'en soucier, bien, alors nous allons nous arranger. C'est une manière que je connais, mon père me l'a enseigné pendant au moins huit années. Je me lève pour me diriger vers ma mère et au passage je donne un coup de pieds à un des samouraïs pour lui prendre son wakisashi et enlever les cordes qui tiennent mes mains. Une fois qu'elles sont libérés, je garde le petit Katana en main puis vais vers Kahoko qui elle même s'approche de moi. L'orque nous nous retrouvons l'une en face de l'autre, elle plonge son regard dans le mien et commence me prendre de haut.

TOJI FUSHIGUROOù les histoires vivent. Découvrez maintenant