New Girl [Camilo x Reader]

The past stays in the past... Sort of

Je bondis en arrière, retirant immédiatement mes mains de ses épaules. Je regarde le garçon et le vois les yeux fixés sur moi avec un sourire narquois sur ses lèvres.

- Je suis désolée, dis-je.

Puis je lui passe devant et cours avant d'entendre sa réponse. Je ne regarde pas en arrière, je ne veux pas voir si il me regarde.
Quelqu'un qui peut changer de forme, bon à savoir.

- Je parie que c'est amusant d'en avoir un sous la main, murmuré-je doucement pour moi-même.

- Qu'est-ce qui est amusant d'avoir sous la main ?

Je me tourne et je vois Mirabel, du moins j'espère que c'est elle.

- Tu es vraiment Mirabel ? Ou quelqu'un qui prétend être Mirabel ? Demandé-je, hésitante.

- Ah, tu as dû rencontrer Camilo, devine-t-elle tout en riant. Ouais, il fait ça certaines fois, c'est une vraie plaie.

Camilo, hein Au moins, je connais son prénom maintenant.

- Je lui suis tombé dessus à l'instant alors que je te cherchais. Il était entrain de rire assez fort, il s'est passé quelque chose ? Interroge-t-elle.

- Oh non, il ne s'est rien passé. Je te cherchais en réalité, dis-je essayant de changer de sujet. Je suis vraiment désolé.e pour-

- Ne le sois pas, m'interrompt Mirabel, Isabela n'avait aucune raison de te juger, et je suis navrée pour ce qu'elle t'a dit.

- En fait, je venais pour te dire pourquoi je suis là, déclaré-je. Tu as été si gentille depuis que je suis arrivé.e, et je pense que tu mérites de savoir ce qu'il s'est passé dans mon ancien village.

Mirabel sourit.

- Merci de me faire confiance. Allons dans un endroit plus privé mais sache juste que Dolores va tout entendre.

Je l'avais oublié. Je n'avais pas planifié de dire la vérité à Mirabel. Je ne veux pas qu'elle me déteste comme Isabela, et peut-être que ça atténuera le choc si je saupoudre le tout de petits mensonges, mais si Dolores l'entend, elle le saura et le dira à Abuela.
Nous sommes de retour dans la petite chambre et nous nous asseyons sur le lit. Je décide de lui dire une demie-vérité. Elle sera contente et elle n'a pas besoin de savoir que ce n'est pas toute l'histoire. En plus, Dolores ne sera pas fâchée puisque techniquement, je ne mens pas.

- Dans mon ancien village..., commençé-je, personne ne m'aimait vraiment.

Ce qui n'était pas un mensonge : tout le monde me détestait.

- Je n'avais pas d'amis.

C'était vrai.

- J'étais seul.e.

Vrai aussi.

- Je suis désolée, Mirabel place une main sur mon épaule. Je ne voudrais pas être indiscrète, mais il y a t-il une raison pour que personne ne t'apprécie ?

- Je ne sais pas pourquoi tout le monde me détestait...

Bon, c'est un mensonge, je sais exactement pourquoi tout le monde me détestait. J'étais une horrible personne, je me serais détesté.e aussi.

- Je ne correspondait pas à leurs standards, alors je suis parti.e.

Mirabel me fait un câlin.

- Eh bien, tu réponds à mes critères, y/n. Merci de me l'avoir dit, elle sourit. C'est intelligent d'avoir quitté cet horrible endroit, j'espère que tu trouveras du confort et du bonheur à Encanto.

Ça fait du bien, en réalité, de dire mon passé à Mirabel, enfin... une partie de mon passé. Je déteste lui mentir, tout ce qu'elle a fait c'est d'être gentille, mais je veux qu'elle me connaisse un peu mieux avant de lui dire toute mon histoire. J'espère simplement que Dolores ne dise rien.

Mirabel et moi nous levons du lit. Mirabel regarde sa montre.

- Bon sang, on est presque en retard pour le dîner ! Allons-y !

Elle me tire par le bras mais je ne bouge pas.

- Y/n ? Demande-t-elle en me regardant.

- Je ne peux pas y aller, lui dis-je. Isabela sera là, et avec ma chance, elle me jettera des fleurs sur mon visage.

Je ne peux pas faire face à Isabela, elle sera si furieuse que je sois toujours là, et retournera toute sa famille contre moi.

- Abuela sera là, elle ne la laissera pas te faire du mal.

Mirabel a raison. Abuela ne laissera pas Isabela me faire quelque chose de trop horrible. Alors je suivi Mirabel dans les escaliers, pour aller dans la salle à manger. Tout le monde avait sa propre chaise attitrée, et je me sens mis.e à l'écart. A quoi je m'attendais ? Je me suis incrusté.e dans ce défilé familial*, je n'attends pas à ce qu'ils aient aussi de la nourriture pour moi.

[*Je ne sais pas trop quoi penser de cette phrase... J'imagine que c'est dans le sens qu'ils sont nombreux et que ça donne une impression de défilé ou un truc comme ça...]

Je suis seul.e, regardant la table, quand je vois soudain Luisa marcher avec une chaise au-dessus de sa tête. Elle poussa ensuite les autres chaises pour faire une place, et y met celle qu'elle tenait au-dessus d'elle.

- Tu pensais qu'on t'aurait laissé debout ? Me dit Luisa tout en riant.

Je souris, en me sentant beaucoup mieux. Mirabel revient de la cuisine avec une pile de plats. Je me dirige vers elle et en prends la moitié, nous mettons la table toute les deux. Je ne veux pas me sentir comme une gêne alors j'essaye de faire de mon mieux pour aider. Doucement de plus en plus de gens remplissent la pièce, y compris Isabel mais je refuse de la regarder. Cependant, je peux sentir ses yeux transpercer l'arrière de mon crâne.

- Asseyez-vous, tout le monde, déclare Abuela.

Je prends place sur mon siège nouvellement placé, à côté de Mirabel et d'une chaise vide.

- Où est Camilo ?

Abuela semble ennuyée.

- Il est sur le chemin, annonce Dolores, écoutant ses pas.

Il y a soudain un gros fracas, et tout le monde tourne sa tête vers l'entrée. Le garçon en jaune qui, comme je l'avais appris récemment, s'appelait Camilo apparut alors et se tint dans l'encadrement de la porte, avec un sourire coupable sur les lèvres.

- Ce vase n'était pas si important, n'est-ce pas ? Demande-t-il.

Abuela secoue la tête et soupire. Camilo s'assit ensuite sur sa chaise, qui se trouve être celle à côté de la mienne.