Lost

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On est perdus. Aucun de nous ne se souvenait du bon chemin pour rentrer. Je commence à respirer lourdement. Il faisait toujours froid et la pluie tombait encore. Je tourne en rond, essayant de réfléchir, mais tout se ressemblait. Il fait si noir que je peux à peine discerner les arbres. Auparavant, je me fichais d'être seule dans les bois, mais savoir qu'il y avait des gens qui nous attendaient à Casita faisait qu'être perdu était dix fois pire.
Je continue de tourner en rond, les mains sur la tête, et je commence à hyperventiler. Je n'arrive pas à me calmer. Des larmes coulent sur mes joues, mais je ne pleure pas. J'ai le vertige à cause des cercles et je manque d'oxygène.

- Y/n, y/n !

Camilo remarque ce qu'il se passe et crie mon prénom. Je ne réagis pas. Il place ses mains sur mes épaules, ce qui m'arrête. Je regarde le sol, ma poitrine se levant et s'abaissant rapidement.

- Y/n, respire, dit-il, regarde-moi.

Camilo attrape mon visage avec ses deux mains et le relève, alors je le regarde dans les yeux.

- It's ok, y/n, deep breathe in, deep breathe out.

J'essaie et synchronise ma respiration avec la sienne. Il tient toujours mon visage alors qu'on respire ensemble, inspirant et expirant lentement. Après un moment, je me calme. Camilo utilise ses pouces pour retirer les larmes de mon visage déjà mouillé.

- Tu te sens mieux ? Demande-t-il, remettant ses mains sur mes épaules.

J'hoche la tête.

- O-oui, merci.

Il sourit et lâche mes épaules.

- On devrait élaborer un plan.

Camilo suggère qu'on attende jusqu'au matin avant d'essayer de trouver de nouveau Casita, comme ça on ne sera pas aussi perdu qu'on ne l'est déjà.

- Bonne idée, réponds-je, je peux fabriquer un abri pour dormir pour chacun de nous. Je suis devenue assez douée pour les faire moi-même, dis-je en plaisantant, essayant de tirer avantage d'une mauvaise situation.

Il me regarde et hausse les épaules.

- Fais-en juste un, dit-il. On gagnera du temps et on n'aura pas collecter beaucoup de ressources.

J'accepte et je me mets à la recherche de ce dont j'ai besoin pour fabriquer un abri un tant soi peu décent, tout en faisant attention à ne pas m'éloigner. Après un petit moment, je trouve de bonnes branches et des feuilles pour commencer une bonne base. J'appuie les branches sur le gros rocher, contre lequel Camilo et moi étions assit plus tôt, et je commence à faire le cadre.
Camilo revient avec une feuille, qu'il utilise comme bol, remplie de baies. Je le regarde et dit :

- Tu es sûr qu'on peut les manger ?

Il me regarde et roule des yeux. Il prend ensuite mon apparence et rend sa voix plus aiguë.

- Tu es sûr qu'on peut les manger ?

Il se moque de moi

- Hahaha, tu es si drôle.

Il reprend son apparence tout en gloussant.

- Bien sûr qu'on peut les manger, ils seront notre "dîner", il utilise ses doigts pour faire des guillemets pour le mot dîner.

Je finis et mis en place notre abri.

- J'aimerais avoir du feu, déclare Camilo, dommage que le bois soit mouillé.

- Ouais, moi aussi, enfin, dis-je en haussant les épaules. Tada !

Je montre mon chef-d'œuvre d'abri.

- Mmh, ça fera l'affaire.

Je frappe gentiment Camilo à l'épaule.

- J'aimerais te voir faire quelque chose de mieux.

- Je plaisante, je plaisante ! rit-il.

On s'installe tout les deux sous notre nouvel abri. Il est juste assez grand pour qu'on puisse s'y allonger, avec un petit espace entre nous. On s'assoit l'un en face de l'autre, et Camilo partage de manière égale les baies. Nous avons une petite conversation, tout en mangeant. Je ne suis pas au milieu d'une conversation profonde qui change la vie.

Quand on décide de se coucher, je pose ma tête sur mes bras, dans une vaine tentative de former un oreiller, et ferme les yeux.

- Bonne nuit, y/n, dit Camilo.

- Bonne nuit.

Il roule de l'autre côté, de sorte que son dos me fasse face, alors je fais pareil. Finalement, je m'endors.

On dormait depuis ce qu'il semblait être une heure, quand je fus réveillé.e par Camilo qui me secouait.

- Y/n, y/n, réveille-toi.

Je me retourne.

- Quoi ?

- Tu trembles énormément. Tu as froid ? Demande-t-il.

Même dans le noir, je peux voir ses yeux et je peux dire qu'il s'inquiète vraiment.
Maintenant que j'y pense, j'ai la chair de poule et je suis gelée. Camilo le sait, et il fait une pause, en réfléchissant.

- Ok, déclare-t-il, viens là.

Il ouvre ses bras, suggérant que je m'allonge avec lui. J'hésite une seconde, puis je me souviens combien j'ai froid, et je retire toutes pensées gênantes de mon esprit, et je m'approche.
Je pose ma tête contre sa poitrine et il enroule ses bras autour de moi, me tirant plus près. Je me réchauffe immédiatement et me détend.
Je sens le contour de ses muscles à travers ses vêtements, et la douceur du tissu de sa chemise. Enfin, je me laisse porter par sa respiration et la sensation de ses doigts qui font des petits cercles dans mon dos.

Je me réveille à cause des gazouillements des oiseaux et du soleil brillant dans l'abri. Je suis toujours enveloppé.e par les bras de Camilo, mais à présent, une de mes jambes se trouve sur lui. Je bouge doucement ma main au-dessus de son torse, en faisant attention à ne pas le réveiller, et je trace le contour de chaque muscle du bout des doigts.
Je me blottit contre lui. Je n'ai pas envie que ce moment se termine, j'aime le contact de ses mains sur moi et son odeur est addictive.

- Bonjour, dit Camilo d'une voix rauque.

Je bondis un peu. Il m'a fait peur.

- Tu es réveillé depuis combien de temps ?

Il rit.

- J'étais réveillé avant toi.

Merde. Ça veut dire qu'il a senti que je touchais son torse et son estomac, mais ça veut aussi dire qu'il ne m'a pas arrêté. Je ne dis rien. Aucun de nous ne bouge. Il commence à enrouler une mèche de mes cheveux autour de son doigt, et je trace de petits motifs sur sa poitrine. Je peux sentir ses yeux sur moi, suivant chacun des mouvements que je fais.
On reste comme ceci pendant un moment, ni lui ni moi ne sommes pressés de retourner à Casita.

On bondit tout les deux quand on entend une voix :

- Camilo ! Y/n !

New Girl [Camilo x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant