Forgiveness

1K 87 89
                                    


Camilo me regarde avec un regard de tueur, alors qu'Isabela et moi nous taisons.

- Allez Camilo, dit Isabela en roulant des yeux, tout le monde déteste ça.

Isabela rit mais Camilo l'ignore et nous dépasse, sortant en furie de la pièce. Isabela se tourne vers moi.

- Tu ne lui a pas encore parlé, pas vrai ?

Je secoue la tête.

- Il ne m'écouterait pas. Il a entendu ce que tu as dit au dîner et il refuse de croire autre chose.

- Laisse lui le temps de se calmer, conseille-t-elle. Je suis sûre qu'il changera d'avis.

- Ouais, espérons-le.

Nous retournons nous asseoir et finissons notre nourriture.
Je décidé de trouver Mirabel, elle mérite de savoir la vérité, elle aussi. Je la trouve dans la cuisine avec sa mère et son père. Sa mère est occupée à cuisine, avec Mirabel et Agustín à proximité. Je suppose que c'est le bon moment pour leur dire aussi.
Je les fait venir près de moi et leur conte toute l'histoire, c'est devenu plus facile à raconter et cela fait du bien de la partager à plus de gens. Je finis mon récit et Mirabel vient m'enlacer.

- Je suis désolée, y/n, dit-elle.

Elle me frappe l'épaule en plaisantant.

- Tu aurais dû me le dire tout de suite !

- Je sais, excuse-moi. Mais je n'étais simplement pas prête à la partager, réponds-je avec un petit rire.

Julieta me tend une de ses pâtisseries et Augustín me donne ses condoléances.
Nous étions entrain de rire quand Peppa fait irruption dans la cuisine.

-Où est Camilo ? Crie-t-elle, un énorme nuage au-dessus de sa tête.

Je peux entendre Félix l'appeler dans le hall.

- Tu ne le trouves pas ? Demande Mirabel.

- On l'a cherché et on a aucune idée d'où il est ! panique Peppa.

Tout le monde se sépare pour le trouver, moi y compris. Je sais qu'il ne sera pas heureux que se soit moi qui le trouve mais au moins, nous saurons s'il va bien.
Chacun le cherche dans la maison et le village. La région autour d'Encanto est si grande, j'espère juste qu'on le retrouvera avant qu'il ne fasse nuit. Je me dirige vers Dolores, peut-être a-t-elle entendu quelque chose.

- Tu entends quelque chose ?

Elle secoue la tête.

- Pas un bruit, soit il est vraiment silencieux..., elle fait une pause, soit il est très loin.

Je lui fais un câlin, cela doit être dur de ne pas savoir où se trouve son frère.

- On le retrouvera.

Elle sourit et nous nous dirigeons vers des chemins différents. Je décide d'aller vérifier dans les bois, je l'ai vu il y a un moment alors j'espère qu'il n'est pas partit trop loin. Je cherche dans les profondeurs de ta forêt, tout en faisant attention à ne pas me perdre. Je crie son prénom et j'essaie d'écouter chaque son qui ressemblerait à un mouvement.

Après des heures de recherche, je finis par tomber sur une petite clairière. Le soleil brille et des fleurs fleurissent partout. Je ferme les yeux et inspire les merveilleuses odeurs tout en m'imprégnant de la chaleur du soleil. Quand je rouvre les yeux, je regarde la clairière. Jusqu'à ce que je vois un gros rocher et dépassant de celui-ci, un petit morceau de tissu jaune, de la couleur exacte du haut jaune de Camilo.
Je prend une profonde inspiration et m'approche. Je regarde de l'autre côté du rocher, et je vois Camilo, jouant avec une petite fleur qu'il enroule autour de ses doigts. Il m'ignore, il ne lève même pas les yeux. Alors je m'assis à côté de lui.
On ne dit rien. On est assit dans un silence paisible et je commence à compter les abeilles qui vont de fleurs en fleurs. J'attends qu'il dise quelque chose, je ne veux pas que cela se finisse en dispute et en réalité... Je ne veux pas que ça se finisse. Assise à côté de lui, je réalise que j'apprécie étonnement sa compagnie, même s'il ne dit pas un mot. Sa simple présence me rassure.

Nous étions assis depuis un long moment quand Camilo décide finalement de briser le silence.

- Tu m'a trouvé.

Je le regarde, l'air de dire "sans déconner, ce n'est pas comme si j'avais passé la dernière demie-heure assise ici",  mais à la place, je dis :

- Ta famille s'inquiète vraiment pour toi.

- Toi aussi, apparemment, répondit-il, toujours concentré sur la fleur dans sa main.

Sa voix envoya des frissons parcourir ma colonne vertébrale. Je ne peux pas réfléchir à la bonne réponse, parce que j'étais inquiète pour lui. Il peut me détester mais ce n'est pas pour autant que je m'en fiche. Je décide de ne rien répondre.
Le silence se fait de nouveau, jusqu'à ce que Camilo tourne sa tête vers moi.

- Je suis désolé.

Choquée par ses mots, je me tourne pour lui faire face.

- Pourquoi ? Tu n'as pas de raison de t'excuser.

- J'en ai. Tu avais raison, hier. J'ai eu une mauvaise impression de toi, basée sur ce que disait Isabela.

Il baissa la tête et regarda le sol, entre ses genoux.

- J'aurais dû croire Abuela. Elle te laisse rester avec nous pour une bonne raison.

- Est-ce que tu aimerais savoir ce qu'il m'est arrivé ? Demandé-je.

Camilo lève la tête et me regarde dans les yeux.

- Ce serait bien.

Je souris et commence, parlant de mon père qui était parti, et de mon petit frère qui avait prit soin de notre mère malade. Je lui raconte à propos des vols et des mensonges, du feu et de la mort. Je laisse tout sortir. Je lui conte chaque détail, des larmes de ma mère quand elle constata le départ de mon père, jusqu'à l'odeur de la fumée.
Camilo ne dit rien, il se contente de m'écouter, en hochant la tête et en me regardant. Mon histoire arrive à sa fin et je me tourne pour le voir. Je le regarde dans les yeux et il plonge son regard dans les miens, assis dans le silence. Certains trouveraient ça embarrassant, mais moi, je trouve cela réconfortant.

Je suis la première à regarder ailleurs. Je me remet sur pied et lui tend ma main pour l'aider à se relever. Il pleut à présent. Peppa doit être de plus en plus inquiète. Il attrape ma main, nous sommes tout les deux mouillés par la pluie. Il allait se lever, mais la poigne qu'il a sur ma main glisse et il tombe. Je ne peux pas m'en empêcher, j'éclate de rire. Alors que je ris, je ne le remarque pas se pencher pour attraper mes chevilles, me faisant tomber à mon tour. Maintenant, on est encore plus trempés, sur le sol, riant comme des enfants. Camilo m'éclabousse avec une flaque d'eau proche, et je le frappe.
On se regarde et on devient silencieux. La pluie rend sa peau éclatante. Il est superbe, même avec ses cheveux mouillés collés sur la peau et toute la boue. On reste là pendant un moment, jusqu'à ce que je remarque qu'il commence à faire sombre. Même si je ne veux pas que ça se finisse, je brise le silence.

- On devrait rentrer.

- Ouais, il soupire, tu as raison.

Nous nous remettons sur pieds et je commence à me diriger vers là d'où je venais. Mais Camilo allait de l'autre côté.

- Pourquoi tu vas par là ? Interrogé-je.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? C'est le chemin pour rentrer.

- Non, je suis arrivé.e de là. Non, attends, je suis arrivé.e par là-bas.

Je tourne en cercle. Je n'arrivais pas me souvenir de quels chemins j'étais arrivé.e, ils se ressemblaient tous.

- Maintenant que tu le dis, déclare Camilo, je ne suis pas sûr que ce soit le chemin du retour non plus.

Il fait de plus en plus froid et noir. Camilo et moi étions trempés. On dit au même moment.

- Oh, non.

New Girl [Camilo x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant