Chapitre 4 : Beachhead (Le piège)

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Un soupire lui échappa alors qu'il fermait le dernier rapport de mission d'une nouvelle équipe SG. Les rapports qui s'accumulaient sur son bureau au sujet des Oris ne prêtaient pas à rire, dans presque tous les rapports il était question d'un prêcheur et d'un nouveau peuple converti à Origin. Il était le commandant du Homeland Security, celui auquel tous les autres généraux des différents programmes découlant de celui de la « Porte des Etoiles » répondaient. Il devait prendre des décisions. Et les Oris étaient une épine dans son pied dont il se serait bien passé. S'il n'avait pas pris sa retraite en quittant le SGC, c'était parce que Samantha avait insisté. Il connaissait le programme SG mieux que quiconque, il en avait été le commandant bien sûr, mais surtout il était le premier soldat en service actif qui avait été envoyé au travers de la Porte. De ce fait, avait-elle argué, il était le mieux placé pour savoir ce que ce programme impliquait, le mieux placé pour défendre le budget alloué à chacun d'eux et le mieux placé pour coordonner l'ensemble des services SG : le SGC, la Zone 51, les sites Alpha et Beta, les programmes spatiaux... Néanmoins, il ne s'attendait pas à cela, à ce qu'un nouvel ennemi surgisse d'une autre galaxie, que la Terre soit de nouveau en danger. Et qu'il doive la renvoyer sur le terrain. S'il arrêtait de se mentir à lui-même, là était la plus grosse épine dans son pied. Samantha Carter. Il avait servi à ses côtés durant dix ans. Il savait qu'elle était irremplaçable. Il savait que si la Terre était en danger, Samantha Carter trouverait un moyen de la sauver. Il savait qu'il devrait céder. Landry insistait lourdement pour qu'elle rejoigne le SGC. Mais Landry ne pesait pas lourd dans la balance, lorsque Samantha refusait catégoriquement de rejoindre Cheyenne Moutain. Jack était certes un général étoilé, mais face à Samantha Carter, il n'était plus qu'un homme. Un homme amoureux qui n'arrivait pas à avancer des arguments pour la convaincre de retourner au SGC.

« Mon Général ? » Jack tourna la tête en direction de la porte.

« Lieutenant ? »

« Un nouveau rapport du SGC vient d'arriver. Le dernier rapport de mission de SG1. » Elle lui tendit le dossier, Jack le récupéra, écartant les autres dossiers en attente sur un coin de son bureau.

« Merci Lieutenant. »

Avec un nouveau soupire Jack ouvrit le rapport et se plongea dans les écrits des anciens membres de son équipe. Dans chaque rapport il voyait l'urgence qui se profilait, la décision qu'il devrait bientôt prendre. Il savait que l'épée de Damoclès planait au-dessus de lui et que bientôt, il devrait prendre sa décision.

WASHINGTON D.C. – APPARTEMENT DE FONCTION DE JACK O'NEILL – 18.45 PM

Elle disposait encore de deux jours de permission avant de rentrer dans le Nevada. Les deux semaines passées à bord du Dédale lui avaient semblées bien longues, même si elle avait adorée chaque seconde passée à bricoler les différents systèmes du vaisseau. Mais, pour la première fois depuis des années, Samantha Carter était heureuse de s'éloigner de son laboratoire et de ses expériences, elle n'y pensait même pas. Elle profitait des 5 jours de permission qu'elle avait obtenue. Cinq jours qu'elle avait passée dans cet appartement, à profiter autant que possible de la vie. Aujourd'hui, elle portait un jean et un tee-shirt trop grand, elle était pieds nus, la radio en fond sonore jouait des classiques du répertoire américain, elle chatonnait en préparant le dîner. Jack ne devrait plus tarder. Jack, le simple fait de s'autoriser à penser à lui en l'appelant par son prénom l'étonnait encore. Pourtant, leur relation durait depuis plusieurs mois à présent. Il était partie tôt ce matin, elle avait consacré sa journée à faire un peu de sport, visité une nouvelle fois le Smithsonian, lire à la terrasse d'un café. Puis, elle avait profité d'un petit marché de producteur dans le quartier pour acheter de quoi préparé le dîner. Le frigo de Jack avait pour particularité d'être rempli de bières et de restes de plats à emporter, les habitudes étaient bien ancrées depuis dix ans. Mais elle devait l'avouer, l'omelette à la bière de Jack O'Neill était un délice, surtout après une nuit d'amour avec le dit Jack O'Neill. Deux bras se glissèrent autour de sa taille alors qu'elle remuait le contenu d'une casserole, et deux lèvres déposèrent dans son cou un baiser tendre.

Entre les lignes - STARGATE SG1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant