Entre les lignes - STARGATE SG1

Chapitre 2 : Origins

Il referma lentement le dossier que Hoswald avait déposé sur son bureau quelques heures plus tôt. Les Oris. Il soupira et passa la main dans ses cheveux. Dire qu'il avait pensé qu'ils en avaient fini avec tout cela. Que la terre était hors de danger, après tout, il avait éradiqué la menace goa'uld. Durant huit ans ils avaient combattu sans relâche. Les Jaffas avaient conquis leur liberté, ils étaient enfin libres. Pas seulement les Jaffas mais eux, l'équipe SG1.

La Terre était libérée de la menace d'une invasion et SG1 avait enfin pu lever le pied. L'équipe n'était plus le seul rempart de la galaxie contre les Goa'uld, SG1 n'était plus désormais qu'un soutien à la mise en place de la démocratie. Ils avaient pu reprendre leur vie, continuer d'avancer sans crainte de voir le monde basculer dans la tyrannie.

Daniel allait enfin pouvoir rejoindre la mission Atlantis, Space Monkey allait découvrir un nouveau terrain de jeu.

Teal'c allait très prochainement siéger au sein du premier conseil de la nation Jaffa.

Quant à Carter... Carter avait abandonné les missions de terrain pour se consacrer à la recherche.

Non, rectifica-t-il mentalement, il se mentait à lui-même. Elle avait quitté le SGC pour lui, pour eux. Afin qu'ils puissent vivre cette relation qui couvait entre eux depuis près de 10 ans. Tout avait basculé à la mort de Jacob. L'anéantissement de la menace Goa'uld, puis celle des Réplicateurs, tous ces événements l'avait ainsi poussé à reconsidérer leur situation.

Sa mutation à la tête du Homeland Security avait tout changé entre eux.

Pour la première fois en dix ans ils avaient la possibilité d'être ensemble sans nuire à leurs carrières. Alors elle avait demandé sa mutation. Pour eux. Pour lui. Et leur vie, sa vie avait changé.

Il était heureux. Il aurait dû savoir que ce bonheur et ce sentiment de sécurité étaient éphémères. Lorsqu'il était heureux tout finissait invariablement par déraper. Il y avait eu Sara et Charlie, Lara. Il soupira. Pourquoi sa relation avec Sam devait-elle toujours passer après leur devoir ? Pourquoi ne pas craindre-ils pas être heureux ensemble, prendre congé des missions ? Pourquoi la Terre ne pouvait-elle pas être sauvée par d'autres pour une fois ?

Pour la première fois de sa vie Jonathan O'Neill envisageait d'être égoïste car il savait que Hank finirait par lui demander, ce que Mitchell demanderait car s'il avait été à leur place il en aurait fait de même. Très bientôt le SGC demanderait le retour du Lieutenant-Colonel Samantha Carter. Et Sam répondrait présente, par devoir. Parce que le sort de la Galaxie reposait bien trop souvent entre ses mains, ou plutôt au coeur de son esprit.

Il se laissa aller dans son confortable fauteuil de cuir. Carter serait bientôt de retour sous sa chaîne directe de commandement et leur histoire ... Leur histoire serait à nouveau illégale.

« Mon Général ? » Il tourna les yeux vers la porte de son bureau où son assistante le déviageait avec inquiétude.

« Oui Lieutenant ? » Il avait repris le contrôle de ses émotions et son expression impassible habituelle dès lors qu'elle s'était posée.

« Le SGC nous informe que l'Odyssée est rentré à la base sans le moindre problème. Le Colonel Carter attérira à la base d'Andrews à 18 heures, mon Général. »

Il hocha la tête en guise d'assentiment, comprenant l'ordre implicite, elle referma la porte du bureau derrière elle Bientôt ils veulent choisir entre leur devoir et leur. Ils pourraient choisir d'égoïstes mais Jack savait, il savait que l'un comme l'autre serait incapable de faire passer le devoir, la survie de la Terre après leur désir personnel. Jack savait, parce qu'ils avaient été dans cette situation bien des fois. La Terre avait été menacée et sauvée de nombreuses fois en dix ans, mais son instinct lui soufflait que cette fois, c'était différent. Car, son instinct lui soufflait qu'ils entendraient très rapidement parlés des Oris. Une nouvelle menace pesait sur la Terre et il n'aspirait qu'à l'ignorer pour profiter de son week-end avec Carter mais, le devoir le tiraillait.