Entre les lignes - STARGATE SG1

Chapitre 26 : Unending

Elle se tenait devant ses quartiers, hagardes. C'était la seule solution. Elle ne pouvait pas ... Elle ne pouvait pas... Pas toute seule. Elle avait besoin de lui, tenta-t-elle de se raisonner. Elle leva la main et frappa trois coups sur la porte métallique. C'était la seule solution. Elle le devait. Elle ne pouvait faire machine arrière.

« Sam ? Quelque chose ne va pas ? » Daniel fut surpris de trouver Samantha devant la porte de ses quartiers en pleine nuit. D'ordinaire c'était Vala qui débarquait à ce moment de la nuit pour le supplier de passer la nuit ensemble. Mais Samantha n'était pas là pour ce genre de proposition. Elle semblait bouleversée, livide et au bord des larmes. « Sam, que se passe-t-il ? » Demanda Daniel en s'effaçant pour la laisser entrer, comprenant que son amie avait besoin de lui.

« J'ai besoin d'aide Daniel. » Souffla-t-elle d'une petite voix avant de perdre pied. Il la prit dans ses bras lorsqu'une fois la porte refermée la militaire s'effondra, les larmes ruisselant de ses yeux.

« Sam... Qu'est-ce qui se passe ? » La supplia-t-il en l'aidant à s'asseoir au bord de son lit, la soutenant du mieux qu'il put. La pression était si forte sur elle depuis que leur captivité dans la bulle avait débutée. Il s'était écoulé plus de deux mois désormais et Sam n'avait toujours pas trouvé de solution. Était-elle à bout de nerfs ? Epuisée ? Avait-elle baissé les bras ? Daniel ne le savait pas. Il se contenta de la serrer contre lui, la soutenant comme il le pouvait alors que pour la première fois depuis dix ans, elle affichait sa souffrance. Samantha suffoquait, étouffée par des larmes qu'elle ne pouvait contenir. C'est alors que Daniel remarqua ce qu'elle avait tenue entre ses doigts tout du long, un petit objet à peine plus long qu'un stylo. Il se figea, comprenant alors la raison d'une telle émotion, d'un tel chagrin. Le test de grossesse reposait sur le lit, près d'eux. « Sam... Oh Sam... » Murmura l'archéologue en la serrant contre lui, cherchant à apaiser le chagrin et la douleur de la militaire. « Que puis-je faire pour t'aider ? » Demanda-t-il en effaçant les larmes qui souillaient le visage de sa meilleure amie.

« J'ai besoin ... » Elle hoquetait, peinant à formuler à voix haute ce à quoi elle s'était résignée malgré elle. « J'ai besoin que tu m'aides ... » Les larmes ne cessaient de s'écouler des grands yeux bleus du Colonel. « Je ne peux pas faire ça toute seule. » Avoua-t-elle, impuissante à contenir son chagrin. « Ça » Daniel compris alors pourquoi son amie était si bouleversée en voyant ce qu'elle tenait dans son autre main. Une pilule. La raison de son chagrin et de sa venue le heurta de plein fouet. Samantha lisait dans les yeux de Daniel l'incompréhension et le chagrin. « Je ne peux pas ... Je n'y arriverais pas, Daniel ... pas avant des années, des décennies ... Je ne peux pas lui faire vivre ça ... Aucun enfant ne mérite de connaître une vie telle que la nôtre... Aucun enfant ne devrait grandir seul au milieu d'adultes et voir ceux qu'il aime mourir les uns après les autres... Aucun enfant ne mérite la solitude et de devoir enterrer ses parents ... Je ne peux pas faire ça toute seule Daniel ... J'en suis incapable. » Murmura-t-elle la voix brisée par les sanglots. L'archéologue la reprit dans ses bras, caressant son dos dans un mouvement apaisant.

« Je suis là Sam, je suis là. » Souffla-t-il en l'étreignant. « Tu n'es pas toute seule. » Murmura-t-il contre ses cheveux. Plus tard, il se demanderait si son amie avait senti qu'alors, lui aussi, il pleurait.

(...)

« Pas ce soir Vala, s'il vous plait. » Daniel avait ouvert la porte de ses quartiers à peine assez pour pouvoir se glisser à l'extérieur, provoquant l'étonnement de la jeune femme. Elle fronça les sourcils et laissa retombée son bras le long de son corps. Elle devinant que quelque chose n'allait pas. Elle connaissait son Daniel par cœur et elle voyait sur son visage qu'il était furieux et triste. L'expression sur le visage de Daniel lui indiqua qu'il avait besoin d'être seul et elle n'insista pas. Ils avaient déjà tous craqués au cœur de la nuit, ça elle le comprenait. Daniel attendit qu'elle eût tournée au coin du couloir pour rentrer dans ses quartiers. Sam s'était réveillé, elle s'était redressée sur le lit, livide une main plaquée sur son ventre désormais vide. Daniel s'assit à son chevet et la força doucement à se rallonger. Les larmes bordaient de nouveau ses paupières.