JE LE PROMETS (Divergente)

Chapitre 2 - Le Bureau de Bien-être génétique

Je me réveille en ouvrant les yeux, soudain éblouis par les rayons du Soleil qui se reflètent sur le sol rouge.

Je crois être encore dans la Marge, mais lorsque je regarde autour de moi, je suis seule, étendue dans une petite crevasse, cachée par la petite colline se situant juste au-dessus.

La première chose que je me demande, c'est « qu'est ce que je fais là »?

Puis tout me revient en mémoire. Le petit garçon se faisant frapper, l'homme gisant à terre, mort ...

Je suis seule, abandonnée, sans famille, sans abri, sans personne pour m'aider...

Je vais devoir me débrouiller seule, comme d'habitude. Au moins, je sais comment faire.

Je me redresse puis me lève en m'étirant. J'ai assez mal dormi cette nuit : j'ai mal partout à cause de la dureté et de l'inconfort du sol dur, et mais aussi car ma nuit était peuplée de cauchemars.

Je rassemble mes affaires. Il vaut mieux que je m'éloigne de la Marge. Je finirai bien par trouver quelques habitations, de la nourriture, de quoi me poser.

Optimiste et refusant de me laisser abattre, je me mets en chemin, sous le Soleil brûlant.

Au bout d'une heure ou deux de marche, je décide de faire une pause. Je n'en peux plus... Il fait très chaud, mes jambes ont du mal à suivre le rythme, et je n'ai rien mangé depuis la veille.

Après une bonne demie-heure à essayer de reprendre quelques forces, je me remets en marche.

Cela devait faire au moins deux heures que je marchais quand soudain, j'aperçois de la fumée au loin. Je n'arrive pas bien à voir car la source de la fumée est cachée par la colline sur laquelle je me trouve. Je gravis celle-çi avec un certain entrain, voulant absolument découvrir la source de cette fumée. C'est sûrement une petite maison, comme une sorte de petite ferme. Un endroit où je pourrais peut-être dormir...

Et ce que je vois devant moi, me stoppe dans ma course.

Je me trouve devant une immense clôture. À travers cette clôture, j'aperçois de hautes tours de verre, avec de la verdure, ... rien à voir avec la Marge.

Je me trouve à la porte ... d'une ville.

Une ville ! Enfin ! Je suis sauvée ! Je ne pouvais pas espérer mieux. Je cherchais juste un petit village, où je puisse m'installer tranquillement, et voilà que je me retrouve face à une grande ville.

Je cours aussi vite que je peux. Je vais enfin pouvoir manger et prendre une douche. Cela doit faire longtemps que je n'en ai pas prise. En effet, dans la Marge, on ne prenait une douche que tous les six mois car il fallait économiser nos maigres réserves en eau. Pas la peine de gaspiller de l'eau pour se laver si déjà nous en avions pas assez pour tout le monde.

J'allais bientôt arriver en bas de la clôture quand j'entends des pas derrière moi. Je me retourne. Deux hommes armés courent vers moi, l'air résolu.

Je continue à courir en donnant toutes mes forces. Je ne sais pas ce que me veulent ces hommes mais il n'empêche qu'ils sont armés et que je n'ai rien pour me défendre. Une petite fille face à deux hommes armés ... je ne fais pas le poids.

Il faut que j'essaye d'atteindre la clôture. Je trouverais le moyen de passer de l'autre côté et les hommes ne pourront plus rien me faire. Il faut à tout prix que j'y arrive.

Je me retourne à nouveau en continuant ma course pour savoir où en sont les deux hommes. Mes poursuivants m'ont presque rattrapée, ce qui est un peu évident puisqu'ils ont de plus longues jambes que moi.