JE LE PROMETS (Divergente)

Chapitre 38 - La fuite

Andrew sait désormais la vérité : ma mère tuant mon père, la Marge, le Bureau, David, les Divergents, Nadine, Béatrice...

Il m'avait écouté jusqu'au bout, sans jamais m'interrompre. 

Après un long moment de silence, je m'étais décidée à parler : 

– Je suis désolée de ne pas te l'avoir dit plus tôt...

Ensuite, il m'avait longuement regardé, puis avait déclaré : 

– Ne t'inquiète pas... tu m'aurais dit cela au lycée, je t'aurais pris pour une folle. Mais je te connais bien Natalie. Et je sais que tout ça est la vérité. Je me souviens encore de la fois où tu m'as parlé de mon ancêtre, Edith Prior. Comment aurais-tu pu être au courant ? Tu n'aurais pas inventé une histoire comme ça. Qui d'autre est au courant ? 

– Nadine et Béatrice, et Tori. 

– Le secret sera bien gardé, ne t'inquiète pas. Je ferais comme si je ne suis pas au courant. 

– Tu ne m'en veux pas ? je lui avais demandé, surprise. 

– Et bien... je t'avoue que je ne m'y attendais pas. Mais c'est ce qui fait de toi un être exceptionnelle. Tu te rends compte de tout ce que tu as fait ? Tu as réussi à entrer dans la ville à berner tout le monde... mon dieu... Natalie... tu es extraordinaire. 

Alors là... si je m'étais attendue à cela... 

Je ne me souviens plus si c'est Andrew ou moi qui a fait le premier pas, mais un instant plus tard, j'étais dans les bras d'Andrew, sa bouche posée sur la mienne. 

Je crois que je suis la plus heureuse des femmes... 

Après une longue étreinte, on s'était écarté l'un de l'autre, et nous avions discuté d'autre chose. 

– J'ai croisé Éric aujourd'hui, m'avait dit Andrew. Il a l'air d'être heureux chez les Audacieux. 

Éric, le fils de Jeanine et le père d'Andrew, que Lucy et son mari avait adopté, était partit chez les Audacieux lors de la cérémonie du choix, après s'est enfuit de chez ses parents deux mois auparavant. 

– Et Lucy tient le coup ? Cela doit être dur pour elle. Elle qui a toujours rêver avoir un enfant. Elle était tellement heureuse de pouvoir adopter Éric. 

– Au début, elle était déchirée par le chagrin, m'avait expliqué Andrew. Mais à bien y réfléchir, elle a dit que c'était mieux ainsi, et qu'il devenait de plus en plus insupportable. Finalement, elle est contente qu'il soit partit. Mais c'est sûr qu'elle regrette le petit garçon tout blond et tout mignon. Parfois, elle se dit que c'est sa faute si Éric a fini comme cela. 

– Quoi ? Mais ce n'est pas sa faute ! Elle l'a bien éduqué et l'a rendu heureux. C'est juste que c'est les personnalités de Jeanine et de... 

– Mon père, avait complété Andrew en serrant les dents. 

– Qui ressortent. Elle n'est pas du tout responsable. 

– Je sais... je crois juste qu'elle a besoin de temps pour digérer. J'ai conseillé à son mari d'essayer d'adopter un autre enfant, comme un sans-faction, afin de changer les idées de Lucy. Normalement, c'est sur la bonne voie. Le jour de la Cérémonie du choix des enfants, Lucy aura la surprise d'être de nouveau mère. 

– J'espère que ça se fera. Elle le mérite ! En attendant, promis, je ne dirai rien. 

Ensuite, nous nous étions endormis, en nous blottissant l'un contre l'autre.

Un an plus tard, la vie continuait son cours, les enfants grandissaient, et la boîte d'Edith Prior  était cachée en lieu sûr. 

La routine que nous avions mis en place continuait. Les enfants partaient le matin en cours. Ils étaient maintenant au lycée. Ils grandissaient à une vitesse folle.