JE LE PROMETS (Divergente)

Chapitre 7 - Le départ

Ça y est ! Le jour de mon départ est arrivé ! J'ai du mal à y croire... et dire que j'attends ce moment depuis tellement longtemps. Non pas que je veuille quitter le Bureau et les gens qui vivent ici, mais je veux sauver des divergents. C'est LA mission de ma VIE.

Je me lève et m'habille rapidement, sans faire vraiment attention à mes gestes. Ensuite, je prends ma brosse et essaie de mettre un peu d'ordre dans mes cheveux. Je les rassemblent et en fais une queue de cheval à l'aide d'un élastique. J'ai les mains qui tremblent. Peut-être est-ce l'excitation du départ qui annonce la mission, ou bien sous le coup du stress ?

Lorsque j'entre pour la dernière fois dans la cafétéria, tout le monde est présent, et me salue. Certains, ont même fait des banderoles, avec marqué « Vive Natalie ! », « Tu vas y arriver ! » ou encore « Tu es la meilleure ! »

Ces panneaux me font sourire. Je n'arrive pas à y croire. Je ne m'attendais pas à ce qu'autant de gens viennent le jour de mon départ. Tout le monde me souhaite bonne chance, en me disant qu'ils sont sûrs que je réussirai.

Même David et le Conseil sont là. D'habitude, ils ne prennent pas la peine de descendre, mais je pense qu'ils ne voulaient pas rater une telle occasion. S'ils savaient combien cela me touche. J'ai eu du mal à croire quand ils m'ont annoncé que j'allais à Chicago. J'étais sûre qu'ils allaient refuser.

Je rejoins Angela et Alex qui me font un signe de la main.

- Nous t'avons préparé ton petit-déjeuner. Il me semble que tu aimes beaucoup ces céréales et que tu raffoles du lait au chocolat.

Je suis très touchée par cette gentille attention. Ils sont si gentils avec moi en général, mais aujourd'hui, encore plus.

Cela me fend le cœur quand je me rends compte que je ne vais pas les voir pendant longtemps. Ils vont me manquer. Terriblement. Ils m'ont tellement appris. C'est grâce à eux si j'en suis là aujourd'hui.

Je suis incapable d'avaler quelque chose. Je ne sais pas si c'est le stress du départ, ou bien le fait que je sois excitée.

Après qu'Angela m'eut forcé à avaler quelques céréales, je me rends dans ma chambre pour récupérer mes affaires. Je mets mon lapin, ma boîte à musique et mes livres dans mon sac dans lequel se trouve mon journal ainsi que ma nouvelle carte d'identité.

Mon regard parcourt une dernière fois ma chambre. Je jette un dernier coup d'œil par la fenêtre. Si j'avais su que je partirai d'ici, du Bureau, où j'avais été si bien accueillie, où les gens sont si gentils avec moi, où j'ai trouvé une famille... mais c'est pour la bonne cause. Les divergents ne méritent pas leur sort et je dois les aider. David a dit qu'il aurait pu envoyer quelqu'un d'autre, de plus âgé et de plus expérimenté, mais il a dit que c'était à moi de le faire. Surtout que c'est moi qui avais proposé d'y aller. Et puis, il dit que personne ne se doutera que je sauverai des divergents. Qui s'occuperait d'une adolescente de 17 ans ?

Je m'éloigne de la fenêtre, et regarde une dernière fois la pièce, qui, avec le lit, l'armoire et le bureau m'avait servi de chambre pendant trois ans. Puis, je sors de la pièce, et la verrouille avec mon tatouage code-barre.

Je m'en sers une dernière fois pour monter dans l'ascenseur, qui une fois les portes fermées, entame sa descente.

Je profite de la vue que m'offre la cabine qui descend en tournant autour de la grande et haute tour du Bureau. Je prends le temps de bien regarder tout autour de moi, afin de marquer chaque détail dans ma mémoire.

Arrivée en bas, je sors à peine de l'ascenseur que des gens viennent à ma rencontre. Tous me souhaitent un bon voyage et une bonne intégration. Ils sont sûrs que j'arriverai à sauver quelques divergents. Ils ont confiance en moi, et cela me touche beaucoup.