Chapitre 11 - Chicago

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– Ici, c'est le quartier des Érudits. Comme tu peux le voir, ils possèdent beaucoup de gratte-ciel, dans lesquels se trouvent des laboratoires de recherche et toutes sortes de bureaux. En général, j'essaie de ne pas trop m'aventurer dans ce quartier, sauf si j'y suis contrainte. Je ne me sens pas trop à mon aise, surtout quand je pense à ce qu'ils font aux divergents...

Nous avançons le long d'une grande avenue, bordée de gratte-ciel, tous aussi hauts les uns que les autres.

– Ils ne peuvent pas s'empêcher de construire les plus hautes tours de la ville. Ils veulent dominer Chicago, ils veulent montrer leur supériorité. Nous allons arriver dans le quartier des Sincères.

Depuis vingt minutes environ, la mère de Nadine me fait visiter la ville, et me montre les différents quartiers. Moi qui voyais Chicago comme une grande ville moderne, certains bâtiments tombent en ruine et tous les quartiers ne sont pas aussi innovés que celui des Érudits.

L'avenue débouche sur des gratte-ciel, beaucoup moins hauts que ceux des Érudits. Ici, tout est blanc. D'après la mère de Nadine, le blanc est la couleur de la justice, de la sincérité et donc définie bien la faction. Nous passons devant le siège des Sincères, devant lequel, de chaque côté, se trouvent deux grandes pierres blanches. Sur ces pierres, on peut voir une balance, le signe des Sincères.

– Juste là, c'est le quartier des Altruistes.

Je me trouve devant des petites maisons grises, toutes semblables, rangées pour former un grand carré.

– Autrefois, il était doté d'une vingtaine de maisons associés à l'usine, m'explique la mère de Nadine. Comme tu peux le voir, il ne reste plus que la cheminée. Avant, il était très semblable à un quartier minier peuplé de maisons mitoyennes. A la guerre, l'usine a été détruite et n'a jamais été reconstruite. C'est vers la fin de vie de l'entreprise que les maisons de la cité des altruistes ont vues le jour, mais malheureusement pour elles, bien trop tard, elle ne sont restés occupés qu'une petite dizaine d'années et aujourd'hui, alors que les trois quarts du quartier initial sont rénovés, celles-ci restent perdus dans l'ignorance la plus totale.

– C'est encore aux Altruistes là-bas ? je dis en montrant des ruines.

– C'était aux Altruistes. Mais tout a été détruit et cette partie a été mise à l'abandon. Les sans-factions sont venus se réfugier ici, et maintenant, c'est leur quartier.

On peut voir que l'ambiance a changé. Il y a des gens, couchés à même le sol, ou d'autres qui fouillent dans les poubelles. Des petits enfants, à peine habillés et couverts de boue, jouent avec des boîtes de conserve. J'aimerai beaucoup aider ces gens, qui ont tant besoin d'aide. Mais pour l'instant, ma mission est de sauver des divergents. Je dois me concentrer et ne pas m'éparpiller, car c'est comme ça que l'on se fait repérer par la suite. Mais j'essaierai quand même de faire quelque chose pour les aider. On ne peut pas les laisser dans cette misère.

– Comment devient-on sans faction ?

– Quand tu t'enfuis de chez toi lorsque tu es jeune, quand tu désobéis ou commets un vol, crime ou autre. Quand tu as un enfant hors mariage aussi. Le père et la mère deviennent des sans-factions. Et aussi, lorsque tu rates le test de ta faction.

– Donc, si Tori avait raté son test, elle se serait retrouvée chez les sans-factions ?

– Oui. Heureusement pour elle, elle a réussi.

– Peut-on faire quelque chose pour les aider ?

– Parfois je viens les aider. Je leur apporte quelques vêtements que je trouve dans les poubelles des Audacieux. Les gens jettent souvent des vêtements en bon état pour s'en acheter des neufs. Alors je les lave, et je les donne aux gens qui en ont vraiment besoin. Aussi, quand il fait froid l'hiver, il m'arrive de leur apporter des bols de soupe chaude.

JE LE PROMETS (Divergente)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant