JE LE PROMETS (Divergente)

Chapitre 3 - Divergents

Lorsque que j'entre dans la pièce, je suis surprise. Je pensais me retrouver dans un bureau, mais je suis dans un appartement plutôt moderne, dans les tons blancs. D'immenses baies vitrées en arc de cercle laissent entrer la lumière pâle du dehors.

J'avance un peu plus dans la pièce. Personne ne me suit. Je me retourne. La femme et les deux hommes me regardent.

– Nous ne venons pas avec toi, me dit l'homme du camion. Nous resterons devant la porte. Ne t'inquiète pas. Tout va bien se passer.

Il me fait un signe de tête pour me dire d'avancer.

Je me retourne et avance précautionneusement. J'entends derrière moi la porte se refermer. Me voici seule dans cette pièce.

Enfin, pas totalement seule.

Alors que je m'avance pour observer la vue par la vitre, une voix s'élève derrière moi, la même que tout à l'heure :

– Bonjour Natalie. Je vois que tu observe la vue. C'est vrai qu'elle est pas mal ici. Je dois l'avouer.

Derrière moi se trouve un homme. Il a des cheveux blonds, assez foncés. Il doit avoir dans les 30 ans.

– Bonjour, je réponds un peu intimidée. Oui, la vue est splendide.

L'homme me sourit et m'explique :

– C'est pour cela que j'ai choisi ce bureau. Enfin, c'est ici que j'habite, et que je travaille. Sinon, tu as fait un bon voyage ?

– Assez bon, merci.

– Tu as fait la connaissance d'Angela, d'Alex et de Dean ?

C'est sûrement les prénoms des trois personnes qui attendent derrière la porte. Je fais un signe de tête affirmatif.

– Très bien. Ils s'occuperont de toi ici. Tu peux leur faire confiance. Ils sont très gentils. Se sont eux qui se sont proposés pour venir te chercher.

– Comment ... je dis en essayant de trouver les mots justes. Comment saviez-vous où j'étais ?

– Tu peux me tutoyer tu sais.

– D'accord Monsieur.

– Et appelle moi David. « Monsieur » c'est trop formel. Comme tu vas passer du temps ici avec nous, tu peux m'appeler David. Je vais répondre à ta question. Tu veux savoir comment nous savions où tu étais, c'est cela ?

J'hoche la tête une nouvelle fois.

David s'approche d'une table blanche. Il appuie sur un bord, et soudain, une carte apparaît, projetée dans les airs, comme sur un écran invisible.

– Viens voir, me dit-il. Et ne crains rien. Je ne vais pas te manger.

Je m'approche, de façon à être face à l'écran, tout en gardant une distance raisonnable.

– Cette carte nous permet de visualiser tous les alentours.

Il appuie sur une sorte de grand lac rouge présent sur la carte, et c'est alors que la Marge apparaît.

Je me rapproche, et j'aperçois les enfants qui jouent. Ils ont tous l'air heureux. Je me demande s'ils pensent à moi... sûrement. Ils me manquent beaucoup. C'était ma famille...

David fait tourner l'image avec son doigt, de sorte que je puisse voir tout autour. J'aperçois le Refuge au loin. David continue de bouger son doigt et nous nous retrouvons devant la maison du Chef du village.

– Nous pouvons voir tout ce qui s'y passe. C'est comme cela que nous te surveillions. Nous avons vu quand tu as sauvé le petit garçon. C'était très courageux de ta part. Nous t'avons suivie quand tu t'es enfuie et lorsque nous avions vu que tu t'approchais de la ville, j'ai envoyé une équipe de volontaires pour aller te chercher.