Dans le Bureau du Maire, alors que la nuit est tombée depuis de longues heures déjà, la bête bat son plein. Séparés en plusieurs groupes, mes amis discutent tous, rient. Parfois, quelqu'un lance une blague ou un commentaire à l'intention de tous ceux qui sont présents dans la pièce, provoquant l'hilarité ou les soupirs, selon la nature du message. La bonne humeur règne dans la Mairie comme ça n'a jamais été le cas ni durant la vie d'Austin, ni depuis. Plusieurs fois, Samia vient me taquiner, elle fait des aller-retours entre le groupe formé par Mac, Finch et Olivier, et celui qui nous regroupe, Liza, Justine, Tatiana et moi. De mon côté, je ne parle pas beaucoup, préoccupée par la guerre, tout ce qui se préparer et tout ce qui en découle. Mes journées sont bien chargées, et ne semblent pas s'arrêter. Levée à l'aube pour aller travailler, couchée alors que la Lune est haut dans le ciel, je n'ai pas une seule seconde à moi. Et c'est tant mieux : en étant occupée, je n'ai pas une seule seconde pour réfléchir, pour penser. Depuis que je suis revenue au Nouveau Système, je n'ai pas eu de pensées aussi noires que le ciel, aussi sombres que la nuit. Et les étoiles ont fait leur grand retour, ajoutant des touches de lumière à la toile tendue au-dessus de nos têtes.
« C'est la dernière ! crie Tatiana en direction de Finch qui part chercher une nouvelle bouteille de vin. »
Je n'ai pas l'habitude de boire. Pas autant, pas aussi vite. Mon verre est rempli dès que je le termine, jamais l'alcool ne manque. La tête ne me tourne pas, mais mon estomac n'apprécie pas d'être rempli uniquement par la boisson au goût âcre. J'ai hâte d'aller me coucher, de passer quelques minutes à discuter avec Mac de la journée qui suivra, puis de dormir en sachant que, lorsque je me réveillerai, il sera encore là, à côté de moi. Régulièrement, je jette un coup d'œil vers lui. Il fait la même chose de son côté, me jetant un petit sourire ou me faisant un signe depuis l'autre bout de la pièce. Il ne me laisse pas tomber, même lorsque je tiens bon.
Appuyée contre l'une des bibliothèques qui habillent les murs de la pièce, je ne fais pas attention aux discussions pourtant animées qu'entretiennent les trois autres filles. Justine s'est assise dans le fauteuil, mais cette fois-ci elle ne pleure pas, elle rit, elle sourit, elle semble vivre sans se soucier de ce qui va se passer dans dix minutes, dans une heure, demain. J'aimerai pouvoir faire pareil, mais les pensées reviennent, associées à des peurs encore plus noires qu'elles. Mon estomac commence à se serrer, faisant remonter le vin dans ma gorge. Je me rends compte que je vais vomir. Je pose mon verre sur le rebord d'une étagère, priant pour qu'il ne se renverse pas, et m'apprête à sortir du Bureau pour courir aux toilettes. A ce moment-là, la porte s'ouvre, si bien que je manque de me la prendre en pleine tête, dévoilant le visage de Finch, blanc comme un linge, sans aucun sourire. L'angoisse monte d'un cran, les crampes dans mon estomac montent en intensité.
« Les gars... »
La voix de Finch est chevrotante, elle s'accorde parfaitement avec son teint blême. Je m'approche de lui, d'abord dans l'espoir de pouvoir passer derrière lui pour sortir du Bureau, mais à cet instant un jeune garçon qui ne doit pas avoir plus de seize ans apparait au-dessus de l'épaule de Finch. Je déglutis. L'adulte se décale, laissant un simple espace pour que l'adolescent me tende une lettre. Mon cœur rate un battement. Ce cachet sur l'enveloppe, l'écriture voluptueuse qui a dessiné les mots « Nouveau Système », je les connais. Je les ai déjà vu, et il ne me faut pas plus d'une seconde pour comprendre de quoi il en retourne. La main tremblante, l'estomac revenu à sa place et le vin redescendu dans mon œsophage, je déchire le dos de l'enveloppe et atteins la lettre qui y est enfermée. Lorsque j'ouvre le papier plié en deux, le sang bat tellement fort dans mes oreilles que je n'entends plus rien, même pas le bruit du bruissement de papier, pas même le son que fait la feuille lorsque je la déplie et qu'elle se déchire en un endroit.
A l'intention du Nouveau Système
La première phrase ne m'annonce rien de bon, mais je continue ma lecture coûte que coûte tout en sachant déjà de quoi il en retourne.
A l'intention du Nouveau Système,
Moi, la Dirigeante à la tête de la cité brillante, Acragas, je propose un arrangement au Nouveau Système, à ses commandants et ses habitants et ceci dans le but d'éviter la guerre qui menace nos deux cités.
Acragas ne s'est pas déplacée dans l'espoir d'un conflit. Acragas s'est déplacée dans l'espoir de conclure un marché. Ce-dit marché a été réfléchi par Acragas avec pour idée principale de s'unir avec le Nouveau Système et d'ainsi créer un avenir prospère pour les deux partis.
En ce sens, moi, la Dirigeante à la tête de la cité brillante, Acragas, je déclare donner vingt-quatre heures à mes opposants du Nouveau Système. Durant ce laps de temps généreusement laissé à la cité, ses commandants devront renvoyer les biens volés à Acragas, bien légitimement gagnés à l'aide d'un contrat signé par ma main propre et celle du feu Maire du Nouveau Système. Si, dans les vingt-quatre heures, les biens susnommés ne sont pas rendus à Acragas, celle-ci se verra dans l'obligation de déclencher une attaque à l'aube du même jour.
Par ce billet envoyé à l'intention du Nouveau Système, de ses commandants et de ses habitants, moi, la Dirigeante à la tête de la cité brillante, Acragas, je déclare une guerre sans merci à votre cité, dans le but unique de récupérer ce qui nous a été volé.
Vingt-quatre heures, c'est tout ce dont vous disposez.
La Dirigeante,
Acragas
Sans un mot, je replie le papier. Dans ma tête, mon cerveau carbure, cherchant déjà une solution, un moyen d'éviter la guerre tout en ne respectant par le marché proposé par la Dirigeante, sans lui renvoyer les « biens » jamais nommés directement, sans lui renvoyer les femmes qui étaient violées et utilisées tels de simples objets destinés à la reproduction. En ce sens, ma décision est déjà prise : je préfère me battre et mourir plutôt que d'envoyer des femmes parfois plus jeunes que moi, parfois du même âge, et souvent plus âgées, dans cet enfer qu'est le Centre de reproduction d'Acragas. Les premiers mots qui me viennent alors ne sont pas ceux que j'aurai voulu prononcer. J'aurai voulu rassurer les gens autour de moi, leur dire qu'après tout c'était tout ce qu'on attendait, qu'on savait bien que ça allait arriver, mais je me mets à parler sans y réfléchir :
« On a un problème... »
Les mots passent le pas de ma bouche, et déjà je les regrette amèrement. Non, nous n'avons pas de problème. Nous savons déjà comment le régler, nous avons déjà la solution, nous sommes préparés à cette éventualité depuis plusieurs jours pour moi, depuis des semaines pour d'autres. Il n'y a aucun problème. Lorsque je relève la tête, personne autour de moi ne parle. Ils me fixent tous, sans savoir quoi dire, et probablement sans savoir quoi penser. Je m'apprête à demander à l'adolescent qui il est, d'où il vient, d'où vient cette lettre, mais il a déjà pris la poudre d'escampette sans que personne ne le remarque. Mac est le premier à s'avancer vers moi. Il tend la main, attrape la lettre et la lit à son tour dans le plus grand des silences. Mon cœur s'est calmé, la nausée revient, mais je n'arrive pas à déterminer si c'est à cause de la mort qui arrive à grands pas ou si c'est à cause du vin que j'ai bu toute la soirée. Quelqu'un tousse, rompant le silence le temps d'une seconde, puis il n'y a plus un bruit. L'atmosphère devient pesante. Une fois que Mac a terminé la lecture du papier, il la fait passer. Chacun lit en silence, et tout le monde se fait son avis. Mac me prend par la main, et fait ce geste rassurant dont il a le secret, en me caressant la paume avec le bout de son pouce. Ce simple mouvement singulier et régulier de son doigt contre ma peau fait ralentir les battements de mon cœur jusqu'à ce que je n'ai plus l'impression qu'il s'apprête à exploser.
« On s'y attendait non ? finit par demander Samia qui a abandonné cet air de comique qu'elle aborde toute la journée. Enfin, c'est bien pour ça qu'on est tous ici ? »
Pendant quelques secondes, personne ne lui répond. J'ai l'impression qu'il se passe une éternité avant qu'une voix ne lui réponde. Et je mets un temps fou avant de comprendre que cette voix étrange qui s'adresse à Samia n'est autre que la mienne :
« On savait que ça allait arriver. Mais ça ne nous empêchait pas d'espérer que ça n'arrive jamais. Ils auraient pu renoncer, aller conclure ce marché avec une autre cité, mais ils ont décidé d'insister. Ils n'ont pas encore compris qu'on n'allait pas se laisser faire. Le Nouveau Système ne se laisse pas marcher sur les pieds de cette manière. L'ancienne cité, le Système, lui, se serait sûrement laissé faire. Le Président se serait aplati devant les désirs d'Acragas. Mais nous, non. On n'est pas comme ça. Je... »
Suis terrifiée. Voilà les mots qui ont failli franchir la barrière de mes lèvres, ceux qui auraient dû être entendus de tous et qui ne l'ont pas été seulement parce que mon cerveau s'est remis à fonctionner au bon moment. Personne ne semble avoir remarqué que je n'avais pas achevé ma phrase, ou du moins personne ne le fait remarquer ni à moi ni aux autres. Je détourne la tête, ne voulant croiser le regard d'aucun d'entre eux. Le ciel, lui, est plus intéressant. D'ici quelques heures, la Lune laissera place au Soleil. Encore un cycle de ce genre, et lorsque le Soleil se lèvera à nouveau, alors la guerre sera déclenchée. Aucun d'entre nous ne pourra rien y faire.
« Nous devrions tous aller nous reposer, suggère Mac après un moment dans le silence.
- Et nous allons faire quoi pour ça ? demande Samia en agitant la lettre de la Dirigeante.
- Ce pour quoi nous nous sommes préparés, répond Tatiana qui, subitement, occupe la place qui lui revient. »
Ni Samia ni aucun d'entre nous ne trouve quoi que ce soit à redire suite à l'intervention de Tatiana. Le groupe se disperse alors. Nous nous souhaitons une bonne nuit les uns aux autres, même si nous savons tous pertinemment que le sommeil sera agité, et que la nuit sera courte. En quelques minutes, le Bureau est vidé : plus de bouteilles, plus de verres, plus de bruit. Il ne reste que Mac et moi, devant la grande fenêtre qui donne sur la Grand Place de la cité qui n'est désormais rien d'autre qu'un camp de guerre. Au loin, des points de lumières s'élèvent dans la nuit. Ils n'étaient pas là hier, mais ils seront encore là plusieurs jours. Tout en les contemplant, Mac se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Nous regardons ensemble l'horizon, là où Acragas s'est établi sans que nous n'en sachions rien. Je pose alors la question qui me brûle les lèvres :
« Tu crois qu'on a fait le bon choix ? »
Après une minute de réflexion dans un profond silence, Mac me dit :
« Il n'y avait pas de choix à faire. »
Tous mes doutes se dissipent à ces simples mots. Comme toujours, Mac a su quoi dire. Il a tapé dans le mille, toutes mes peurs se sont envolées. Il n'y avait pas de choix à faire, c'est tout ce qu'il y a à retenir.
« On va faire de notre mieux, ajoute Mac. Pour qu'un maximum d'entre nous sorte vivant de cette guerre.
- Tu crois que ce sera suffisant ?
- Je l'espère. »
Après cela, le silence s'éternise. Au bout d'un moment, Mac finit par me dire qu'il va se coucher. Je lui promets de le rejoindre plus tard, que pour l'instant je n'ai pas sommeil. Une fois seule, je préfère sortir de la Mairie. Il n'y a rien pour moi ici. Je déambule dans les rues du Nouveau Système, évitant soigneusement d'aller sur le camp où tous ceux qui vont se battre demain dorment encore paisiblement. Ils ne se doutent pas une seule seconde que l'échéance a été avancée. Ce ne sont plus des jours que nous avons pour nous préparer et mettre en place des tactiques diverses, mais seulement quelques heures. Quelques toutes petites heures qui ne seront jamais suffisantes pour tout mettre en place. Nous ne serons jamais prêts à temps. Prise de vertiges à cette idée, je m'appuie contre un mur. Face à moi, l'ancienne Banlieue se déploie jusque dans les hauteurs de la cité. Là-haut, dans les bois, Mac doit déjà être dans son lit, attendant que je le rejoigne. Mais je n'ai pas envie de dormir. Si toute la journée je suis suffisamment occupée pour ne pas réfléchir, le soir c'est totalement différent. Il est tard, et mes pensées reviennent à la charge. Le vin s'est dissipé dans mon organisme, il n'entrave ainsi plus mon esprit. Je suis libre de réfléchir.
Je me remets en chemin. Mes pieds me guident jusqu'à mon ancienne maison, là où j'ai grandi, un endroit abandonné depuis maintenant des semaines entières. J'avance le cœur lourd. Je pousse la porte battante et me retrouve directement dans cette pièce qui fait depuis toujours office de salon, salle à manger et cuisine à la fois. A l'intérieur, l'odeur est un mélange de renfermé et d'humidité. Il fait sombre. Mes yeux mettent un moment à s'habituer à l'obscurité. Dehors, la Lune et les quelques étoiles qui peuplent le ciel éclairent le jardin. La tête vidée de toute pensée, j'avance dans cette direction. Je traverse la pièce, manquant de renverser une chaise et me cognant la hanche dans le fourneau, jusqu'à passer la porte qui mène dans le jardin. Des images de mon frère et moi faisant la course ici quand nous étions enfants me reviennent. Austin disait toujours qu'il allait faire la Course, et que c'était pour ça qu'il s'entrainait autant. Moi, je ne faisais que le suivre, comme je l'ai toujours fait.
« Vous me manquez. »
Lorsque je murmure ces mots, face aux tombes de mon frère et de ma mère, enterrés là, l'un à côté de l'autre, c'est mon cœur qui parle. Je m'assieds en tailleur sur l'herbe humide. Je n'ai plus de larmes pour eux, pour rien. Je n'ai que des mots qui ne deviendront jamais des phrases. Je n'ai que des pensées qui n'arriveront jamais à être formulées. Je n'ai que de la tristesse qui ne s'en ira jamais.
Je reste assise là un long moment. Je parle à ces deux mottes de terres qui renferment les corps d'êtres chers. Je leur dis qu'ils devraient être là. Je rappelle à Austin qu'il m'avait promis de toujours me soutenir. Je raconte à ma mère ce que son fils a fait, sans même prendre le temps de m'en parler. La colère monte en moi. Elle se transforme rapidement en désespoir. J'exprime mes doutes à voix haute. Mes peurs aussi. Tout y passe. Ce que j'ai ressenti à Acragas quand je me faisais frapper. La façade que je m'étais construite parce que tout le monde comptait sur moi. Mes rêves qui ne sont plus que de cauchemars basés sur des atrocités que j'aurai pu vivre, que j'aurai peut-être même dû vivre. Je leur parle de la guerre, de ce que je pense. De la peur qu'elle m'inspire aussi. Parce que ce conflit, j'ai l'impression qu'on va le perdre. Acragas est puissante. Nous, nous ne sommes rien.
« Acragas est un loup. Le Nouveau Système n'est qu'un frêle agneau. »
Le temps passe, et lorsque mes paupières commencent à se faire lourdes, au loin, le ciel s'éclaire déjà. Je me lève péniblement et me traîne jusqu'à ma vieille chambre. Là, dans ce lit que j'ai toujours connu, dans ce lit qui a connu le début de ma vie mais aussi le début de mes aventures il y a deux ans, je me sens bien. C'est étrange, comme sentiment, mais d'un coup, après avoir tant parlé, après avoir dit tout ce qui me pesait, je suis prête à tout affronter. J'ai même de l'espoir face à ce qui fonce sur nous.
Non, la mort ne m'aura pas. Elle n'aura pas non plus Mac. Ni Liza, Justine, Elia, Olivier ou même Tatiana et Seth. Non, elle ne nous aura pas. Acragas a beau être féroce, le Nouveau Système peut également le devenir. Rien ne nous en empêche.
Je regarde le plafond. Des taches d'humidité le parcourent. Elles sont noires, grises et marrons. Je les fixe, et, comme quand j'étais petite, j'y cherche des formes. Là, je crois voir un chien. Ou c'est peut-être un chat. Et je me demande : que serait-il arrivé si j'avais décidé de faire la Course ?
Austin ne serait peut-être pas mort. Je l'aurai retrouvé. Nous aurions fait notre apprentissage jusqu'au bout et nous serions sortis du Refuge. Nous aurions vécu en Ville, tous les deux, et même si nous n'avions pas eu le droit de sortir dans la Banlieue pour voir nos amis et notre famille, ça n'aurait pas eu beaucoup d'importance. Austin aurait même retrouvé Elia, et ils auraient eu leur fille. Coralia serait née, et j'aurai tout de même eu ma nièce. Pour ce qui est de ma vie, j'aurai eu un bon métier. J'aurais certainement rencontré quelqu'un et en serais tombée amoureuse. Comme Austin et Elia, j'aurais fondé une famille.
Mais est-ce qu'on aurait été heureux ? Non. Les évènements ne se sont peut-être pas déroulés comme prévu. Parce que, non, ce n'était pas dans le plan qu'Austin décide de se suicider. Parce que, non, ce n'était pas dans le plan que Maria, John, et tous ceux qui ont perdu la vie ne soient pas là aujourd'hui avec nous. Parce que, non, ce n'était pas prévu que j'éprouve ce genre de sentiments à l'égard de Mac. Et parce que, non, ce n'était pas prévu que, déclarée par la cité la plus puissante des environs, nous mettant tous en danger, une guerre éclate.
Demain aurait dû avoir lieu la Course. Le printemps arrive. Les fleurs bourgeonnent. Les nuits sont plus froides que jamais et les journées plus chaudes. Je m'endors en pensant à tout cela. Et juste avant de sombrer, je me rends compte de l'ironie de la situation :
Demain, une course commencera.
La course pour la vie.
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Le Refuge - Renaissance
Fiksi Ilmiah[Le Refuge, tome 3, Renaissance - dernier tome de la saga] Ces derniers mois dans le Nouveau Système ont été plus que mouvementés. Entre morts et menaces de morts. Entre corps à corps et utilisation d'armes à feu. Pour Cassie, Mac et tous les autres...