Lux

Chapitre II- Retrouvailles inattendue

17 Mai 2021

Je sortais du Uber tout juste garé devant la banque. J'allais être en retard avec un nouveau potentiel client. Fais chier. Je remercie le chauffeur puis entre dans la banque. Ça me faisait penser aux banques suisses que l'on voit dans les films : super guindé, calme où on accueillerait presque le client avec du champagne.

- Bonjour Mademoiselle Peacock-Marniok, j'ai rendez-vous avec Monsieur Evans, j'ai quelques petites minutes de retard.

- Je transmets votre arrivée, je vous laisse patienter Mademoiselle.

Après un signe de tête, je vais vers les canapés et dépose mon sac en restant debout face à celui-ci. Je replace un peu mes cheveux corbeau et check mon téléphone en le mettant en silencieux. 5 min de retard, j'ai horreur de ça, mais le trafic parisien est une horreur.

J'entends des pas arriver et je me tourne en remettant mon téléphone dans mon sac à main. Et je le vois alors arriver dans son costume olive trois pièces impeccables. Ses cheveux toujours en bataille et sa petite barbe de quelques jours, mais surtout ses yeux qui m'avaient tant intrigué il y deux jours. Putain... J'ai baisé avec un client...

- Vous... Vous êtes Mademoiselle Peacock-Marniok ?

- Monsieur Evans, j'imagine. Excusez mon retard.

- Tout à fait et ne vous en faites pas. Suivez-moi.

Il m'avait fait passer devant lui et je pouvais presque sentir son regard chaud dans mon dos me procure des frissons. J'essayais de reprendre contenance même si je ne voulait (et ne veux pas) pas mélanger vie pro et vie perso surtout cette partie de ma vie intime c'est trop tard.

Je m'assois face à son beau bureau laqué sombre en angle puis il me fait face après avoir fermé la porte derrière nous.

- J'imagine que nous allons pouvoir nous tutoyer alors Olivia ? Un thé ou un café peut-être ?

- Oui, je pense bien, un thé s'il te plaît. Et je serai d'avis ne pas trop parler de ce qu'il s'est passé il y a deux jours ici. Je n'aime pas et ne veux pas mélanger les choses. Nous nous voyons pour une prospection de la part de ton agence.

- Je comprends totalement. Tu as raison.

Il me sert mon thé avant de se faire pour lui un café. Nous tombons d'accord sur ce sujet cela me soulage.

Ensuite, nous échangeons pendant une grosse heure sur le travail que je propose en tant que community manager : je suis une spécialiste des réseaux sociaux, j'aide entreprise à les dynamiser, les comprendre, je donne également des formations en tout genre sur le sujet à différent public. Il semble intéressé et n'hésite pas à prendre des notes ce que j'apprécie. Je lui donne un flyer explicatif de mon entreprise et un autre avec mes tarifs dont nous discutons en lui donnant les « formules » qui seraient à mon sens les plus intéressantes pour la banque et ma carte de visite bien que nous ayons déjà échangés par e-mails.

- Très bien, comme je t'ai dit Olivia, je serai intéressé de travailler avec toi, je veux développer l'agence qui se vieillit avec ses clients. Mais j'ai beau en être le directeur j'ai des supérieurs à qui je dois demander le budget pour te payer donc je te ferai signe des que j'ai une réponse de leur part. Je suis en conférence avec eux Mercredi.

- Merci, je serai ravie de travailler avec toi en tout cas et de pouvoir t'aider à rendre ta banque moins... solennel.

J'étouffe un petit rire, car j'avais vraiment envie de lui dire que sa banque était trop guindée et que la musique d'ascenseur dans le hall était malaisante.