Chapitre 5 : l'entrée du pervers

244 19 1
                                    

- Tu veux dire que t'as vraiment pas écouté le cours ?!

- Euh, je pensais à autre chose... Dis moi ce que vous avez fait s'te plait...

- Mais t'es malade ? T'as intérêt à écouter les prochains cours, il paraît que mme Giska est super sévère !

- Oui Maëlys, je sais... Maintenant dis-moi, que je puisse rattraper...

- Alors... On a fait un tour de classe pour qu'elle connaisse nos noms, et quand on est arrivés à toi, tu n'as rien dis. Mme Giska a dit qu'on allait fini le tour pour te laisser le temps de revenir sur terre. On a fini le tour mais tu étais toujours ailleurs... Donc la prof à demandé si quelqu'un pouvait écrire ton nom au tableau. À ce moment, j'ai vu Victor et ses potes morts de rire en train de chuchoter quelque chose comme euh... soupière je crois.

"Sorcière" pensais-je tout en ayant un petit pincement au cœur.

- Enfin bref, Antoine s'est levé, ce qui m'a surprise puisqu'il ne se fait pas trop remarquer d'habitude, il s'est dirigé vers le tableau et y a inscrit Gaya avec une écriture magnifique... En retournant à sa place, il est passé à côté de toi mais tu étais dans la lune...

Je réfléchis un instant, tentant de me souvenir de l'écriture d'Antoine. Je me souvint de l'écriture avec laquelle il avait écrit mon nom. Je rougit légèrement puis me repris.

- Il est passé à côté de moi ?

- Oui et il t'a chuchoté quelque chose... Mais j'étais trop loin donc j'ai pas entendu, il l'a vraiment pas dit fort...

Je réfléchis un instant et me souvint avoir entendu quelqu'un me murmurer : "Gaya...". Je suis sûre qu'il m'a dit autre chose mais je ne parvint pas à m'en souvenir.

- Bon, il va falloir aller en cours Gaya... Essaye de te concentrer sur ce que va dire le prof cette fois ! Ajouta Maëlys en souriant.

On a couru dans les couloirs pour arriver à l'heure. On a rit comme deux folles échappées d'un asile. On est arrivées un peu avant le prof. Je regardai mon emploi du temps, on avait maintenant maths avec monsieur Cuzis. Il arriva et je le regardai attentivement, il était plutôt jeune, brun et relativement grand.

Il examina la classe et il demanda à Maëlys de venir au tableau pour écrire ce qu'il allait lui dicter. Elle se mit à rougir face à tous les regards des élèves. Je proposai donc, voyant qu'elle ne se sentait pas bien, de prendre sa place au tableau. M Cuzis accepta et je me levai pour aller écrire au tableau à la place de mon amie.

Tous les regards étaient tournés vers moi, mais, ayant l'habitude à cause de la couleur de mes yeux, je les ignorai. Le prof m'examina sans s'arrêter sur mes yeux, ce que je trouva étonnant. Il avait peut-être compris que c'était un sujet de moqueries et n'avait pas voulu enfoncer le couteau dans la plaie. Je me plaçai face au tableau et attendis qu'il me dicte quelque chose. Il se tourna vers les élèves et j'en profitai pour jeter un coup d'œil du côté de Maëlys, elle me souriait, reconnaissante. Je regardai furtivement Antoine, il fixait son cahier.
Je me retournai vers le tableau et me mis à écrire les noms des élèves de ma classe. Au moment ou monsieur Cuzis me dit le nom Antoine, je pris ma plus belle écriture et écrivit son nom. Je me retournai et vit qu'il fixait son nom. Je me tournai vers monsieur Cuzis qui me dit d'écrire mon nom. J'entendis Victor me chuchoter : "Sorcière, sorcière".

J'écrivis Gaya de la même écriture que celle avec laquelle j'avais écrit Antoine. Je me suis ensuite tournée vers Victor et je l'ai regardé avec un air de défi. Il me rendit mon regard et je partis m'asseoir à ma place, au fond de la classe.

La fille qui pleurait du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant