La fille qui pleurait du sang

Chapitre 27 : Clémence !

Je relus le mot 5 fois pour être sûre d'avoir bien compris puis, n'écoutant que mon courage ou ma folie, je ne sais pas vraiment, je décidai d'obéir. J'avais peur, peur pour ma meilleure amie. J'arrivai finalement dans un endroit sombre. Malgré le manque de lumière, je sentais une présence.

- Attention !

Je me retournai à temps pour voir un homme tenter de me frapper. Par réflexe, je me décalai et esquivai de justesse le coup. Je ne pus cependant pas éviter le suivant qui m'assomma à moitié. Encore semi-consciente, je fus traînée dans une ruelle sombre jusqu'à un grand bâtiment délabré. Il me jeta dans une grande salle et mon dos heurta violemment une barre. J'entendis un cri étouffé et me retournai doucement, la barre était en fait le pied d'une chaise et, sur cette chaise, se trouvait attachée Clémence. Malgré ma vision floue, je n'eus aucun mal à la reconnaître. Ses jambes étaient attachés ensembles et ses poignets se retrouvaient sur ses genoux, attachés eux aussi. Elle était bâillonnée et ses yeux reflétaient de la tristesse et elle me fit des excuses silencieuses. Malgré la noirceur dans laquelle était plongée la salle, je pus voir une longue entaille dans l'avant bras de mon amie. Je compris immédiatement que c'était de là que provenait le sang qui avait servi à écrire les différentes lettres.
Animée par une énergie nouvelle, je me relevai difficilement. Les dents serrées, je faisais face à cet ennemi qui avait osé s'en prendre à Clémence.

- Gaya, je crains que tu ne puisse pas les battre.

- Les ? Vous voulez dire qu'ils sont plusieurs ?

- Retourne toi...

J'obéissais et me trouvai face à un jeune garçon de mon âge, terrorisé. Ma tête tournait de plus en plus et j'avais l'impression qu'elle pourrait exploser d'une seconde à l'autre. Je ne  distinguai à présent presque plus rien. Je sentais que mes jambes ne pourraient bientôt plus soutenir mon poids. J'entendis un rire sinistre avant de perdre conscience et de tomber violemment sur le sol.