Chapitre 17 : le retour de M. Cuzis

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Je sais pas trop ce que j'ai fait mais au vu du regard qu'elle m'a lancé, c'est pas bien... Antoine soupirait et la cloche sonna, m'empêchant de l'interroger. M. Cuzis est rapidement arrivé.

***

Ça faisait longtemps, il vous a manqué ? :') en tout cas, c'est pas moi qui vais me plaindre de son absence prolongée ;)

***

Antoine est resté muet comme une carpe toute le long du cours, pourtant inintéressant, de ce pervers qui passait son temps à regarder le décolleté de certaines filles, dont mademoiselle Natacha. Pour ma part, j'ai passé mon temps à regarder le ciel et le peu de nuages qui le peuplaient. Le prof s'est finalement tut et on a pu sortir de la salle, enfin un peu d'air ! J'en avais marre d'être enfermée avec un voisin muet qui pensait à je ne sais quoi et un prof pervers qui regardait le moindre bout de chair qui dépassait.
En plus, Alexandre était à l'autre bout de la salle à faire les yeux doux à quelques filles... non mais j'vous jure, il va finir par me tuer ce gamin x).  Bref, la joie... Mme. Giska était absente du coup, une heure de perm pour tout le monde ! Génial ! J'allais encore avoir le droit à des regards assassins et des silences si la petite voix ramenait pas sa fraise...

- C'est pas gentil la façon dont tu parles de moi ! Sais-tu au moins qui je suis ?

- Bah non, puisque que vous ne me l'avez pas dit ! Je suis pas devin vous savez !

- Bien, bien... Je suis d'humeur généreuse aujourd'hui...

- Dites plutôt que vous en avez marre de me laisser dans l'ignorance...

- Tu es vraiment désespérante Gaya, tu le sais ça ?

- On me le dit effectivement souvent.

- Bon, tu ne sais pas qui je suis mais sais-tu au moins qui tu es ?

- Bah oui... Je suis moi, Gaya, la fille de mes parents et la sœur de mon frère...

- En es-tu sûre ?

- Évidemment !

- T'es parents sont-ils tes véritables parents ?

- Si j'avais été adoptée, ils me l'auraient dit ! Alors la petite voix qui dit ne pas être ma conscience, tu vas te taire ! J'y crois pas ! Une voix sortie de nul part essaie de me faire croire que mes parents sont pas mes parents !

- Calme toi Gaya, ce que je dis est tout autre mais je vais attendre que tu sois redevenue calme pour t'annoncer la vérité...

À cet instant précis, la cloche sonna et la petite voix en profita pour s'éclipser plus ou moins discrètement.

La fille qui pleurait du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant