Chapitre 28 : brûler

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Lorsque je repris mes esprits, j'étais assise sur une chaise en bois, les jambes et les bras attachés, et je souffrais d'un mal de crâne absolument affreux. Ma vue était de nouveau parfaitement claire et je voyais face à moi le jeune garçon que j'avais vu plus tôt. Soudain, je le reconnus. Nicolas. Que faisait-il là ?

- Quelque chose me dit qu'il n'est pas là par hasard Gaya, fais attention...

Il me regardait avec des yeux terrorisés. On aurait dit qu'il avait terriblement peur de quelque chose, mais de quoi ?
Derrière lui se trouvait un homme avoisinant la cinquantaine. Il portait des lunettes noires et ses cheveux sûrement noirs dans sa jeunesse commençaient à griser. Il se tenait droit comme un piquet, ses yeux reflétaient une expression inquiétante. Il arborait un léger sourire victorieux ce qui eut pour effet de m'énerver plus que je ne l'étais déjà. Mais, immobilisée, je me contentai de le fusiller du regard. Soudain, la salle me parut comme illuminée de toute part. Je voyais parfaitement toute la salle. À ma droite se trouvait Clémence inconsciente, probablement endormie. Mes yeux se reportèrent sur Nicolas qui n'avait pas bougé, je paraissait être la seule à avoir perçu le changement de luminosité.

- Tu commences à comprendre ce que te confère le fait d'être une hybride...

Un sourire sadique apparu sur les lèvres du plus vieux que je reconnus enfin comme étant le père de Nicolas. Il s'approcha lentement de moi avec à la main un couteau encore plein de sang séché que je compris être celui de Clémence. Plus il s'approchait, plus je sentais mes poignets me brûler, et soudain, les liens qui me cisaillaient la peau disparurent. La lame brillait de mille feux et, malgré mes mains libres, je savais que je ne pourrais pas y échapper, mes pieds étants toujours immobilisés. La corde tenant mes pieds disparu à son tour et, à l'aide d'un coup de pied bien placé, je pus me lever de ma chaise sans rien craindre. Je ne voulais qu'une seule chose à cette instant, libérer Clémence. Je me penchai vers la corde et, à la seconde où je posai mes doigts dessus, elle brûla instantanément, laissant place à un petit tas de cendres sur le sol. Je fis la même chose avec la corde qui retenait les pieds de Clémence qui brûla à son tour. Bien que je ne compris pas ce qui s'était passé, j'en étais bien contente, mais je n'osais plus toucher mon amie de peur de la brûler à son tour. Impossible donc de la réveiller.

- Ne t'inquiète pas pour ça, tu ne lui feras pas de mal, bien que tes émotions contrôlent plus que toi tes pouvoirs...

Je me risquai donc à la toucher et, à mon plus grand bonheur, elle s'éveilla sans paraître comprendre ce qui se passait.

La fille qui pleurait du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant