Chapitre 5 : Therapeía

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N/A : Quelles sont vos théories pour la suite de l'histoire ? 🤪 Merci à tous, j'espère que ce chapitre vous plaira ! 

Toujours pas de lumières, mais cette fois, ce ne sont plus des égouts, mais une véritable pièce. Il n'y a pas grand-chose, juste des murs gris et une autre porte à quelques mètres de nous.

Je sors l'arme de mon pantalon et la tiens préventivement, au cas où quelqu'un serait là. Lidia et le reste de la famille me suivent sans faire de bruit. Je discerne grâce à la lampe torche que cet endroit contient beaucoup de pancartes indiquant la présence de produits chimiques. Nous courrons sûrement un danger en étant ici, mais nous avons beaucoup trop besoin de trouver des vivres et de nous abriter.

Les portes sont toutes fermées, et l'endroit suspicieusement propre, comme si le chaos n'avait jamais pénétré ce lieu. Nous entendons un bruit, qui nous fait tous sursauter. Je tends un peu plus mes bras munis de l'arme bien droits devant moi. J'instruis silencieusement à tout le monde de rester derrière moi. Ma première pensée est — peu importe qui se trouve dans cet endroit — d'espérer qu'ils ne sont pas malintentionnés et nombreux. Après tout, je ne peux nous défendre qu'avec mon petit pistolet semi-automatique.

Mes mains tremblent, ce qui n'est pas bon si je veux viser correctement.

Tout d'un coup, une lumière éblouissante illumine la pièce toute entière. Je cherche hâtivement quelqu'un à viser avec le canon de l'arme. La porte qui est en face de nous s'entre ouvre, un homme laisse dépasser sa tête. Il nous regarde chacun à notre tour d'un air surpris, puis entre entièrement et se tient devant nous. À premier coup d'œil, il a l'air inoffensif et le fait que je pointe une arme sur lui n'a pas l'air de le déranger plus que ça. Il se gratte la tête garnie de ses cheveux sel et poivre, bien qu'il ne semble pas si vieux que ça. Il rentre ses mains dans les poches de son jean.

— Qui êtes-vous ? demande Christopher agressivement, afin de paraître dangereux.

Mais ça n'est pas très efficace vu l'indifférence de l'inconnu.

— Vous êtes ceux qui ont introduit mon domicile, alors je vous renvoie la question.

— Nous voulons juste des vivres, et... il y a une tempête qui se prépare dehors, le soleil va se coucher. Nous ne pouvons pas rester à l'extérieur.

— Bien, réponds l'homme. J'avais d'autres choses de prévues, mais je suppose que des invités ne me feront pas de mal.

Il s'approche de moi et me tend la main.

— Docteur Patrick Robert.

J'attrape sa main avec hésitation, il l'agite.

— Et vous êtes ?

— Morgane.

— Morgane. Vous avez un nom, Morgane ?

— Juste Morgane.

— Très bien, mademoiselle Doe.

Il se dirige vers le reste de la famille et répète l'action. Il nous fait un signe de la tête suivi d'un « suivez-moi ».

Nous entrons dans une autre énorme pièce avec des escaliers à chaque extrémité. Presque tout est vitré. L'homme nous propose de prendre des douches à l'étage. Nous acceptons avec plaisir, bien que Christopher nous demande de rester sur nos gardes, nous ne connaissons pas cet homme, et sa gentillesse pourrait cacher quelque chose.

La douche m'a fait un bien fou. Ça faisait un moment que je n'avais pas senti la douceur de l'eau chaude sur ma peau. Au fond de moi, je me demande comment le Dr. Robert y a accès. Celui-ci nous a fourni des vêtements presque à notre taille. Ils sont pareils pour tout le monde : un t-shirt blanc et un pantalon en coton noir. Je n'ai pas posé de questions, c'est déjà très gentil de sa part, il n'était pas obligé de nous donner de nouveaux vêtements. J'ai même pu laisser Vanessa prendre soin de ma plaie par balle — après deux jours sans avoir pu changer le bandage — avant qu'elle ne s'infecte. Heureusement, elle semble cicatriser normalement.

Beauty Behind MadnessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant