Besoin de toi

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Je rentrais chez moi au soir, avec le besoin de me remettre de toutes ces émotions passées, du moins c’est ce que je croyais, jusqu’à ce message.

Lui : Ça fait si longtemps que j’ai cru à une éternité, j’ai voulu essayer, je me suis retenu du plus que je le pouvais, mais une fois de plus j’ai échoué. J’ai repris mes études, comme tu as pu me le conseillé lors d’une de nos nombreuses conversations, j’ai essayé de me faire de nouveaux amis, de me changer les idées et d’avancer, mais j’ai besoin de toi. C’est plus fort que moi ce désir et besoin de t’avoir à mes côtés. J’espère que tu vas bien, que ta vie se passe comme tu le voulais, j’aimerais te voir si tu me l’autorises, qu’on refasse une sortie comme on a pu le faire, j’aimerais t’inviter mercredi à manger au restaurant de mon père puis peut-être aller à la patinoire, comme des amis si je puis dire, avec notre complicité et ce plus qu’il y a entre nous.
Azazelle : Dis avec autant de sentiments, j’accepte avec plaisir, rendez-vous mercredi 12h30 au restaurant de ton père alors, merci…

J’étais fière de lui, qu’il ait réussi à reprendre le lycée, il avait tout plaqué à cause de cette traînée, j’espérais quelque chose de bien pour lui, de meilleur que ce que je pouvais lui offrir. Le lien qui nous liait était étrange et bizarre, indescriptible, mais à présent il me convenait et je supposais qu’à lui aussi. Je m’endormais avec l’impatience d’être déjà mercredi, comme un enfant qui attend Noël, mais au réveil nous étions lundi et il fallait recommencer. 10h, j’allais fumer avec Lise et Valentin en attendant le cours d’Ezra que j’appréhendais.

Lise : Ne nous fait pas de scène aujourd’hui sinon il va encore être de mauvaise humeur et nous mettre une interro surprise !
Azazelle : Si tout le monde se tient à carreau ça devrait le faire *rire*
Lise : C’est surtout l’autre qui va devoir calmer le feu qu’elle a au cul !
Valentin : Dans tous les cas elle a perdu son pari puisqu’elle l’a pas eu dans son lit !
Azazelle : Elle aurait eu du mal il était dans le mien *rire*

Ça sonnait et on partait à son cours.

Ezra : Bonjour à tous, ne vous asseyez pas et ne sortez pas vos affaires, au vu des bavardages et autres problèmes j’ai établi un plan de classe
Lise *chuchotant* : T’étais au courant ??
Azazelle *chuchotant* : Pas le moins du monde !
Ezra : Alors, au fond à droite Clémentine avec pour voisin Quentin
Azazelle *chuchotant* : Le mec le plus chelou de la classe, si c’est pas un parfait petit homme que j’ai là !
Lise *chuchotant* : J’espère qu’il nous a pas séparé moi surtout !
Ezra : Au fond à gauche, Azazelle et Elisa
Lise : Ah non putain
Ezra : On se passera de vos commentaires mademoiselle Lise
Azazelle : Juste pour dire que je suis d’accord avec elle
Ezra : Les vôtres aussi, si vous discutiez un peu moins et que vous m’écoutiez un peu plus vous seriez rester ensemble comme d’autres
Azazelle : Gneeuh
Ezra : Pardon ?
Azazelle : T’as bien compris
Ezra : Ne commencez pas et allez vous asseoir

Ce que je fis, il continuait, Lise était tout de même devant moi, je prenais mon téléphone avant qu’il finisse d’installer tout le monde et lui envoyais un message.

Azazelle : T’auras la fessée ce soir !

Lorsque tout le monde était installé, en posant son téléphone sur le bureau, il regarda vivement et eu un petit sourire en coin dans ma direction, qui a bien sûr eu le don de me faire craquer.
Son cours était plus long que d’habitude sans Lise, mais au moins je ne pouvais pas me battre avec l’autre même si elle le dévorait toujours des yeux. Lors de l’intercours je me retrouvais avec Lise et Valentin dans un coin de la salle, Valentin était assit devant Clémentine à présent et nous racontait les potins.

Valentin : Elle a dit à Quentin qu’elle avait réussi à le mettre dans son lit samedi soir, même Quentin ne l’a pas cru !
Azazelle : Elle cherche les problèmes quand même, faudra me retenir les gars parce que si elle s’en vante auprès de moi ça va mal finir !
Lise : Le problème c’est que je serai surtout derrière toi pour la défoncer *rire*
Ezra *arrivant* : Tu te diras surtout que c’est totalement faux parce que tu sais avec qui j’ai passé mon week-end, alors tu seras gentille
Azazelle : Bien chef
Ezra : Aller à vos places le cours reprend !

A la fin j’attendais que tout le monde sorte comme d’habitude, mais elle traînait autant que moi pour ranger ses affaires.

Ezra : Bon les filles je vais fermer la classe vous serez encore dedans si vous continuez
Clémentine : Si vous y restez avec moi il n’y a pas de souci
Ezra : Que les choses soient claires Clémentine, et je prends Azazelle ainsi que Lise qui l’attend à la porte pour témoin, sachez que les relations prof/élève sont interdites, qui plus est que si vous continuez avec ce comportement je ne vous accepterais plus dans ma classe, et pour finir que la femme qui partage actuellement ma vie me comble totalement, alors dépêchez vous
Clémentine : Et Azazelle peut rester ainsi avec vous ? Avoir le même comportement à vous tutoyer et à prendre votre défense comme si vous étiez plus qu’un prof avec son élève ?
Azazelle : T’insinues quoi là ? Si tu savais tu la fermerais une bonne fois pour toute
Clémentine : Vas-y je t’écoutes !
Ezra : Azazelle non…
Clémentine : Si dites moi je suis toute ouïe !
Azazelle : J’ai faillit perdre ma mère alors qu’on était en voyage scolaire, actuellement on ne sait toujours pas si elle va s’en sortir, la personne qui m’a ramené jusqu’ici pour que je puisse être près de ma mère, le seul prof qui s’est soucié de moi et qui m’a soutenue c’est lui. Toi qui a déjà perdu un parent t’es censé savoir comment on est dans ces moments, si t’en es pas capable passe ton chemin tu veux !
Clémentine : Ah euh… excuse moi, je savais pas…
Azazelle : Je préfère hm

Elle sortait assez vite de la classe, Lise me disait qu’elle partait manger que ça allait être tard et je restais avec Ezra.

Ezra : Je m’attendais pas à ça… C’est comme ça que tu l’as ressentie et que tu le ressens encore ?
Azazelle : Oui… C’est grâce à toi tout ça, et merci pour la manière dont tu as réagis
Ezra : Je t’aime tu sais
Azazelle : Je t’aime aussi, énormément même
Ezra : Mais jamais plus que moi

Je me blottissais dans ses bras, cette tendre étreinte me faisait du bien, il me faisait un bisou sur le front alors qu’on partait discrètement manger une connerie un peu plus loin. La fin de la journée passait, je sortais de mon cours de danse, il était dans la rue d’à côté à m’attendre, je montais dans sa voiture et l’embrassait de toutes mes forces.

Ezra : Et bien, tout ça ?
Azazelle : J’en avais envie, pourquoi, j’ai pas le droit ?
Ezra : Si bien sûr que si, il serait même possible que j’en redemande
Azazelle : Aller viens par ici

Je l’embrassais à nouveau jusqu’à ce qu’il démarre la voiture et que l’on rentre chez moi, on prenait notre douche puis partais faire à manger alors que ma mère rentrait avec Christophe.

Azazelle : Bah alors man, tu sors en cachette ? *rire*
Ma mère : J’avais besoin de me changer un peu les idées et Christophe m’y a aidé
Azazelle : J’en doute pas, c’est bien man, Christophe mange ici ? On faisait des lasagnes y en aura assez !
Christophe : Je voudrais pas déranger
Ma mère : Mais non tu déranges pas au contraire !
Azazelle : Bon installez vous, on monte le plat et y aura plus qu’à le cuire !

La soirée passait, le mardi aussi, nous étions mercredi, jour que j’attendais avec impatience, Ezra était en réunion toute l’après midi ce qui m’arrangeait, je prenais le bus vers le restaurant de Son père. Arrivé devant, personne, je m’inquiétais, il était toujours en avance par rapport à moi, je sortais une clope, le téléphone à la main, pas de message, je tournais en rond, clope finie, je l’éteignais alors qu’au même moment deux mains cachaient mes yeux.

Azazelle *me retournant*  : Mais tu m’as fait peur sale fou j’ai cru que tu m’avais oublié !
Lui : Parce que tu crois que c’est possible de t’oublier ? Mon bus avait du retard j’ai quitté à 12h donc le temps de faire la route à pied du coup
Azazelle : Ah oui d’accord
Lui : Aller viens, on rentre y fait frais dehors !
Azazelle : Je me suis bien couverte sachant qu’on allait à la patinoire après !
Lui : Tu as bien fait ! J’ai demandé à mon père de nous garder notre table habituelle

On s’installait sur les banquettes, son père venait me saluer.

Lui : Tu peux nous mettre deux carpaccio de bœuf comme d’habitude s’il te plaît

Il me connaissait par cœur et n’avait jamais oublié ce que je prenais. Je lui posais des questions sur le lycée qu’il avait reprit y a une semaine et demie, on aurait dit de nous deux amis. On finissait le repas, bien sûr on ne payait pas, Il payait en faisant des heures là bas quand il le fallait. On partait vers la patinoire, ça faisait longtemps que je n’y avais pas été et la première fois c’était avec lui. On chaussait nos patins, il était sur la glace et me tenait d’une main la mienne et de l’autre la taille.
Je n’aurais jamais pu expliquer la sensation qui me prenait à ce moment, un mélange de sérénité et de joie avec de la nostalgie et du manque peut-être.

Lui : Tout va bien ?
Azazelle : Oui bien sûr
Lui : Alors pourquoi tu as cette larme qui coule sur ta joue ?
Azazelle *l’essuyant* : Le froid sûrement !
Lui : Alors allons plus vite pour se réchauffer !

S’il savait… Il me poussait si fort que j’en eu le souffle coupé, il commençait à patiner à une vitesse incroyable enfin du moins comparé à moi qui essayait de le rattraper tant bien que mal. Ça faisait déjà plus d’une heure et demie qu’on patinait, la patinoire faisait sortir tout le monde de la glace pour la raplatir si je puis dire, on partait à la cafétéria boire un soda.

Lui : Tu passes une bonne après midi ?
Azazelle : Oui bien sûr ! Et toi ?
Lui : Je ne pouvais pas rêver mieux

Mais la journée se terminait, j’attendais mon bus à la gare.

Lui : Je n’ai pas passé une journée aussi merveilleuse que celle-ci depuis un moment
Azazelle : Et moi dont…
Lui : Tu me laisserais te prendre dans mes bras ?...
Azazelle : Bien sûr

C’était timide mais très agréable. Je l’entendais chuchoter sans comprendre réellement ce qu’il disait et d’un autre côté je n’avais peut-être pas besoin d’entendre, juste le ressentir, je le serrais un peu plus fort près de moi, mais le bus était déjà là, je relevais la tête vers lui et lui souri, l’instant d’après j’étais déjà dans le bus à le regarder par la fenêtre comme si c’était la dernière fois…
Le lendemain, les cours reprenaient normalement, j’étais devant le lycée, Lise arrivait.

Lise : Dans 2 jours c’est le bal !
Azazelle : Déjà ? Ca passe vite en vrai
Lise : D’ailleurs, Lorenzo me demandait en quelle couleur sera ta tenue ?
Azazelle : Pourquoi il a besoin de savoir ça ?
Lise : J’en sais rien, juste dis moi
Azazelle : Je serais dans une robe rouge si tu veux tout savoir elle est même dans le style des années 50 et j’ai un jupon noir en dessous avec des bas résilles, par contre en gilet…
Lise : Je m’en fou je voulais juste la couleur *rire*
Azazelle : D’ailleurs ça se passe comment ? On se retrouve où ? Comme c’est toi qui a décidé de tout prévoir
Lise : Bah j’avais pensé à ce qu’on se prépare ensemble et Lorenzo vient nous chercher chez moi ? Julien le connait déjà, il ira le chercher d’abord
Azazelle : D’accord ça me va, le bal ouvre à 20h
Lise : Je sais bien mais on va boire un coup avant donc je lui ai dit 18h
Azazelle : Ca marche, dans tous les cas tu sais qu’au début je serais avec Ezra
Lise : T’es sûre ? Quand t’auras rencontré Lorenzo tu voudras plus le quitter !
Azazelle : Lise s’il te plait tu sais bien que non…

Je suis Game Over.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant