Les minutes passèrent, je me persuadais qu’il ne répondrait pas.
Lise : J’ai vu ce que t’as envoyé…
Azazelle : J’ai pas pu me retenir, s’il te plait, t’as vu ce prof !
Lise : Dis toi qu’au moins, t’auras pas de problème avec lui
Azazelle : C’est vrai…
Il était 11h30 quand la CPE revenait dans la salle.
CPE : Je voulais vous rappeler votre voyage de 3 jours dans les Ardennes avec la SVT, vous devez être devant le lycée lundi à 5h30 pour le départ à 6h
J’avais complètement oublié ça, on devait partir avec Ezra, ça aurait été génial, mais non…
CPE : Azazelle, il faudrait que je vous parle après votre cours, venez me voir dans mon bureau
Je me demandais pourquoi elle avait besoin de me voir, j’espérais que ça ne soit pas en rapport avec le message que je venais d’envoyer. Le cours finissait, je descendais fumer avant d’aller voir la CPE. Vincent était devant.
Vincent : Bah alors, t’en fais une tête
Azazelle : Je dois aller voir la CPE, je sais même pas pourquoi
Vincent : Tu veux que je vienne ?
Azazelle : Non t’en fais pas, je me débrouille
Vincent : Comme tu veux chérie, t’appelles si besoin, moi je rentre chez moi
Azazelle : D’accord, on se dit quoi pour ce soir
Vincent : Oui t’en fait pas
J’éteignais ma clope et retournait dans le lycée, je toquais à la porte du bureau, la CPE me disait d’entrer.
CPE : Azazelle ! Je pensais que tu ne viendrais pas
Azazelle : Si bien sûr, il y a un problème ?
CPE : Oui, enfin, non, enfin, si quand même
Azazelle : Mais encore ?
CPE : Je parlais de votre voyage tout à l’heure, deux professeurs de SVT vous accompagnent, ainsi que d’autres professeurs comme vous partez avec d’autres classes…
Azazelle : Venez-en au fait s’il vous plait
CPE : Ezra devait vous accompagner, et personne ne peut le remplacer
Azazelle : Oui
CPE : Vous êtes d’accord ?
Azazelle : Bien sûr
CPE : Oh et bien merci beaucoup
Azazelle : Je peux y aller ?
CPE : Oui bien sûr vas-y
Azazelle : Merci, bonne après midi
CPE : A toi aussi
Je sortais à nouveau, Vincent n’était plus là, je partais un peu en avance vers chez Lui. Je sonnais, sa mère m’ouvrait.
Christine : Bah tu es là ?
Azazelle : Oui, c’était prévu pour plus tard mais j’ai fini à l’avance
Christine : Il m’a dit qu’il était sorti pour te retrouver dehors
Azazelle : Preuve qu’il n’est pas avec moi…
Christine : Tu sais où il peut être
Azazelle : J’ai plusieurs idées, j’espère juste qu’il n’est pas avec Victoire
Christine : J’espère pas non plus
Azazelle : Je vais le chercher
Je passais par tous les coins où on se posait avant, puis le dernier, l’endroit où il m’a dit qu’il m’aimait pendant des heures et des heures tout l’été. Je le voyais au loin, avec une fille qui était de dos. Je m’avançais assez vite.
Azazelle : Pourquoi tu mens à ta mère comme à moi ?
Lui : Mais, c’était pas prévu que tu sois là si tôt !
Azazelle : Non, j’ai voulu te faire une surprise mais je vois que t’es en bonne compagnie !
Je me retournais vers la fille dont j’avais snobé la présence depuis que j’étais arrivée. C’était elle, je lui en collais une, et à Lui aussi.
Azazelle : T’avais besoin de moi, bien tu peux courir maintenant !
Lui : Attend, je vais t’expliquer !
Azazelle : Il n’y a rien à dire
Cette Victoire avait essayé de m’attraper entre deux, elle ne savait pas à qui elle avait à faire, surtout quand je suis énervée. Je repartais chez Lui pour voir sa mère.
Azazelle : Je l’ai trouvé, il a l’air d’aller bien avec Victoire
Christine : Oh non, tu penses qu’il va retomber ?...
Azazelle : S’il retombe c’est sans moi
Simon : Maman, pourquoi vous dites ça ?
Je me mettais à sa hauteur et lui faisait signe de venir me faire un câlin.
Azazelle : Tu sais ce que tu peux faire quand tu es triste ? Tu prends le téléphone de maman et tu m’appelles d’accord ? C’est pas de ta faute si ton frère ne sait pas gérer sa vie. N’oublie pas que moi je serais toujours là pour toi
Simon : Je veux pas que tu partes…
Azazelle : Je reviendrais pour toi
Simon :Promis ?
Azazelle : C’est promis
Je le serrais dans mes bras, ce petit bout d’homme que j’aurais pu considérer comme mon filleul.
Je repartais et attendais à un arrêt de bus, j’appelais Vincent.
Vincent : Allo ?
Azazelle : Oui c’est moi, je te dérange pas ?
Vincent : Non, je suis posé dans mon lit à rien faire *rire*
Azazelle : J’ai changé d’avis, je peux venir squatter ton lit ?
Vincent : Oui bien sûr ! Tu veux que je vienne te chercher ?
Azazelle : Non t’en fais pas, je vais prendre le bus
Vincent : Comme tu veux
Mon téléphone sonnait, un message, Ezra. Je ne savais pas si je devais l’ouvrir ou non, je me sortais une clope et ouvrait le message.
Ezra : Je ne suis plus avec ma copine, j’ai compris la douleur quand je t’ai perdu. Merci, vraiment, on se voit lundi, je t’aime – Ez
Au final, je n’étais pas sûre que ce soit une bonne idée, je montais dans le bus et arrivait chez Vincent.
Azazelle : On dort chez toi ce soir ? *rire*
Vincent : Tu veux faire toutes les maisons ? *rire*
Azazelle : Et ouais ! *rire*
Vincent : Mes parents sont chez moi, alors dormir avec toi et Maxime, ça risque de faire bizarre…
Azazelle : Et alors ? On fait une soirée entre « amis »
Vincent : C’est vrai
J’envoyais un message à Maxime pour dire qu’on partait chez moi s’occuper de Mikado puis prendre mes affaires et qu’on dormait chez Vincent ce soir. J’arrivais à la maison, le petit monstre noir me sautait dessus.
Vincent : Et bah, il est affectueux !
Azazelle : Si je pouvais je l’emmènerais partout, il est calme, mais bon, on va le laisser faire un tour dehors quand même *rire*
Vincent : Comme tu veux
Je le nourrissais, lui faisait des câlins et le mettait dehors le temps que je prépare mes affaires. J’envoyais un message à ma mère pour la prévenir que je dormais chez Vincent. Je faisais de nouveau rentrer Mikado et lui donnais une friandise, grâce à ça, j’arrivais à l’éduquer, il commençait à comprendre « assit ». Il était 16h, ma mère me disait qu’il n’y avait pas de soucis, on repartait chez Vincent alors que Maxime arrivait en même temps. On rentrait chez Vincent. Son frère était là.
Romain : Euh, ça doit être normal de voir mon frère avec un mec et une fille
Azazelle : Oui tout à fait, si tu veux pas que ma main se mette accidentellement sur ton visage
Vincent : C’est bon, calme toi c’est qu’un gamin
Azazelle : Merci, j’ai son âge je te rappelle
Vincent : C’est différent, la seule année qui nous sépare est très grande entre lui et moi
Azazelle : Mouais
Romain : Elle dort à la maison ta gow ?
Azazelle : T’es chou mais parle mieux s’il te plait
Vincent : Azazelle dort ici oui, et Maxime aussi
Romain : Pardon !? Vous faites un plan à 3 !?
Azazelle : Totalement, tu veux te joindre à nous ?
Romain : T’es conne !
Azazelle : Quelle répartie ! Tu nous laisses tranquille maintenant ?
On montait, je crois que le courant ne passera jamais avec Romain.
Maxime : Pas mal ! Tu lui as cloué le bec !
Azazelle : Je vais clouer le tiens aussi si tu continues, mais d’une autre manière
Je sautais à mon tour sur les garçons, ce qu’ils ne savaient pas, c’est que moi aussi je peux jouer, je les attachaient des deux mains ensemble prise dans le lit. Ils ne pouvaient plus bouger. C’étais assez amusant, jusqu’à ce que Romain toque à la porte.
Romain : Je peux ?
Azazelle : Tu te fou de nous ou bien ?
Je détachais les garçons vite fait et les aidais à les rhabiller.
Vincent : Vas y rentre
Romain : Vous faites quoi ?
Vincent : T’es sérieux ? T’es là pour ça ?
Romain : Ca me saoule que t’ai ta copine et ton meilleur pote ici et que moi comme d’habitude je peux rien faire
Azazelle : Bah appel tes amis !
Vincent : Il en a pas vraiment en fait
Romain : Merci, fou moi la honte !
Azazelle : C’est pas une honte, demande à Maxime combien j’avais d’amis quand j’était en 6ème
Maxime : Thomas, Joffrey et moi
Azazelle : Voilà, du coup j’étais souvent seule, mais regarde maintenant, toi c’est la même chose, essais d’être moins gamin et intègre toi
Vincent : Et change de fringue aussi
Azazelle : Oui, met tes joggings à la poubelle, ce sera mieux pour tout le monde
Les parents de Vincent rentraient, on descendait dire bonjour, prévenir qu’on dormait ici (Vincent avait un canapé en plus dans sa chambre, ses parents pensaient que Maxime dormirait là). La soirée passait, comme la fin de la semaine, j’avais passé le week-end avec Joffrey, me demandant comment ça allait se passer demain avec Ezra. Je partais chez Vincent, Maxime était avec ses demi frères ce soir, et comme je devais être tôt au lycée demain, Vincent allait m’amener.
Azazelle : Ca fait bizarre d’être qu’à deux
Vincent : Moi j’aime bien, pas toi ?
Azazelle : Si bien sûr, mais…
Vincent : On l’a jamais fait rien qu’à deux…
Azazelle : C’est vrai, mais on est à trois, pas à deux…
Vincent : Et alors ? Il y a une première à tout…
Azazelle : Vincent s’il te plait, ne fait pas ça…
Vincent : D’accord…
On partait se coucher, il était 4h30, le réveil sonnait, je partais sous la douche, je portais une belle robe et m’étais maquillé comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps.
Vincent : Tu es superbe aujourd’hui chérie !
Azazelle : Seulement aujourd’hui ?
Vincent : Bien sûr que non ! Tu es magnifique tous les jours
Azazelle : J’espère *rire*
On montait dans la voiture, arrivait devant le lycée, le bus était déjà là, ainsi que quelques profs, je ne voyais pas Ezra. La CPE venait vers nous.
CPE : Bonjour Azazelle, tout va bien ?
Azazelle : Oui bien sûr
CPE : Je vois que vous êtes bien entouré avec Vincent !
Vincent : J’essais de faire au mieux
CPE : C’est ce qu’il faut. Ca ira, vous êtes sure Azazelle ?
Azazelle : Oui oui, ne vous inquiétez pas
Vincent : Vous demandez ça à tous vos élèves ?
CPE : Euh ….
Je lui donnais un coup de coude, la CPE repartait vers les autres professeurs, Vincent m’attrapait par la taille et m’embrassait.
Vincent : Tu vas nous manquer…
Azazelle : Moooh, vous aussi tu le sais !
Vincent : Je t’aime…
Pour éviter d’y répondre, je me mettais sur la pointe des pieds et l’embrassais. Jusqu’à ce qu’une voix se fit entendre derrière moi.
Ezra : Bonjour Azelle…
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Je suis Game Over.
RomanceUne vie simple, belle et facile ne serait pas amusante sans un peu de piquant. Mais "A force de jouer avec le feu, on fini par se brûler" cette phrase si connue a du sens c'est vrai. Peu importe, il faut jouer pour gagner, mais jusqu'où Azazelle po...