Lui, il aime rouler à 300km/h.
Elle, elle aime le mannequinat, le monde de la mode.
Eux, ils aimaient la vie, ils la chérissaient tant.
Mais elle, en retour, les a fait souffrir.
Lorsque deux âmes en peine se rencontrent, vaut-il mieux être ou par...
When it rain rain rain, it rain rain rains" - mika
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26 septembre 2021
Quarante-huitième tour à Sotchi, la piste se détrempe de plus en plus à chaque seconde.
Lando hurle sur son ingénieur à la radio. Non, il ne veut pas rentrer aux stands pour changer ses pneus. Il n'est plus qu'à quelques minutes de sa première victoire en Formule 1. Il ne peut pas tout gâcher maintenant. Il ne peut pas anéantir tous ses efforts, tous les espoirs qu'il avait en partant de la pôle position.
Mais la pluie s'abat de plus en plus fort sur le circuit. Il est trop tard. Il a tout perdu. Il franchit finalement la ligne d'arrivée en septième position.
Il ne veut même pas sortir de cette voiture. Un sentiment de honte le traverse.
Sa famille, toute l'équipe McLaren, ses amis. Tout le monde a vu ce qu'il a fait. Tout le monde l'a vu échouer.
En éteignant le moteur de sa McLaren, le britannique souffle un grand coup, faisant son possible pour ravaler ses larmes. Mais les perles salées coulent déjà le long de ses joues. Il reste plusieurs minutes dans la voiture alors que quelques mécaniciens viennent vers lui. Ils tentent de le rassurer mais rien ne peut combler la douleur que ressent le pilote à ce moment-là.
Après la pesée obligatoire, toujours son casque sur la tête, Lando s'enfuit vers le motorhome McLaren, suivi par son attachée de presse, Charlotte Sefton. Il s'enferme, seul, dans la pièce qui lui est dédiée, sentant la crise d'angoisse arrivée.
- Lando, je sais que ce n'est pas simple et que tu t'en veux mais il faut que tu te rendes devant la presse, commença Charlotte.
Un sanglot se finit entendre. Charlotte ferma les yeux. Elle détestait le savoir comme ça.
- Lando, s'il-te-plaît, ouvre cette porte, ajouta Charlotte.
Elle entendit la clé tourner dans la serrure et elle ouvrit la porte précipitamment. Lando se trouvait à quelques centimètres de l'entrée, assis sur le sol, en boule. Il tremblait de tous ses membres et les larmes dévalaient ses joues. Charlotte le prit dans ses bras, lui murmurant des mots rassurants. Ce n'était malheureusement pas la première fois qu'elle retrouvait Lando dans cet état. Alors, avec le temps, elle avait appris à gérer les crises d'angoisse du jeune britannique. Mais celle-ci était rude. Et Charlotte passa de longues minutes à tenter de le calmer.
Lorsqu'elle reçu un message, elle comprit qu'il était temps pour eux de se rendre en zone presse. Elle prit quelques secondes pour faire des exercices de respiration avec Lando avant de l'aider à se relever. Cette crise l'avait vidé de son énergie, il n'avait plus beaucoup de voix, juste assez pour répondre aux questions des journalistes.
Ces journalistes qui lui posèrent tous la même question : "pourquoi n'était-il pas rentré aux stands ?"
Mais pourquoi personne ne parvenait à le comprendre ? C'était pourtant simple : il avait devant lui l'opportunité de gagner son premier Grand-Prix de Formule 1. Le temps était changeant. Au départ, il ne pleuvait pas sur l'intégralité du circuit. Alors, il pensait qu'en rentrant aux stands, il aurait perdu le Grand-Prix. Il avait fait une erreur, il le savait, et il s'en voulait. Les journalistes l'enfonçaient encore plus.
Sur l'écran géant, on le voyait répondre aux journalistes, les yeux brillants.
En rentrant de nouveau dans le motorhome McLaren, après ces longues minutes éprouvantes, le debrief commença. Heureusement pour le pilote britannique, aucun membre de l'écurie McLaren ne lui fit de reproche. Il voyait qu'il était déjà bien assez mal comme ça. Pas besoin d'enfoncer le couteau dans la plaie, comme on dit. Mais Lando le savait, les prochaines réunions à Woking seraient certainement beaucoup moins calmes.
Le debrief dura à peine une demi-heure. En sortant de la salle, Daniel et quelques membres de l'équipe vinrent prendre Lando dans leurs bras afin de le rassurer.
Hormis lors des interviews, il n'avait pas prononcé un mot depuis la fin de la course. Ne voulant toujours pas parler, il s'enfuit dès qu'il le pu de la salle. Il vit son téléphone posé sur une table. Il n'y avait pas encore touché non plus depuis la fin de la course. Il alluma l'écran et vit le nombre affolant d'appels de la part de ses proches. Les larmes lui montaient. Il ne voulait pas les joindre, il avait si honte de lui. Il les avait déçu, tous.
Il pensa à ce que ses fans allaient penser de lui maintenant. Il devait probablement se faire lyncher sur les réseaux sociaux. Il n'avait même pas le courage de voir ce qui se disait.
Charlotte vint le chercher. Il était temps pour eux de rentrer. Une bonne semaine de repos ne pourrait lui faire que du bien. Ou pas. Enchaîner sur un autre grand-prix dès la semaine suivante aurait pu lui permettre d'effacer cette bévue rapidement, de passer à autre chose. Mais le grand-prix de Turquie avait lieu seulement le 10 octobre, soit quinze jours plus tard.
En se rendant à la voiture qui l'emmènerait à l'aéroport, les photographes et les journalistes le suivaient de partout. Il eut à peine le temps de fermer la portière de la voiture que les larmes coulaient sur ses joues.
Il entendit de nombreux flashs. Dans quelques minutes, ces photos seront sur les réseaux sociaux, permettant ainsi à tous ses haters de le rabaisser encore plus. Comme si sa contre-performance du jour n'était pas suffisante, il pourrait maintenant montrer à quel point il était faible mentalement.
Epuisé, il s'endormit en seulement quelques minutes dans l'avion. Perturbé par ses démons qui ne le quittaient jamais vraiment, son sommeil fut agité jusqu'à l'atterrissage.
*** Premier chapitre publié ! N'oubliez pas de voter si ça vous plaît et surtout de commenterpour me donner vosimpressions. Désolé pour les fautes d'orthographe.
