Être ou paraître ? - Lando Norris & Olivia Pereira

II - Payphone

I'm at a payphone, trying to call home
All of my change I spent on you
Where have the times gone? Baby, it's all wrong
Where are the plans we made for two?

Yeah, I, I know it's hard to remember
The people we used to be
It's even harder to picture
That you're not here next to me

You say it's too late to make it
But is it too late to try?
And in our time that you wasted
All of our bridges burned down - maroon 5

! mentions de viol !

Olivia s'était enfuit de cette agence. Elle s'était échappé aussi vite qu'elle pouvait, aussi rapidement que son état lui permettait. Elle suffoquait. Sa marche effrénée l'essoufflait. Et plus la portugaise luttait pour respirer convenablement, plus elle ralentissait son rythme de marche. Cependant, si tout le monde la regardait dans la rue, personne ne prit le temps de l'arrêter et de lui demander si tout allait bien.

Finalement, elle parvint à atteindre son d'hôtel. Avec difficulté, elle réussit à ouvrir la porte et rentrer dans sa chambre. A ce moment-là seulement, elle put se laisser glisser contre la porte jusqu'à atteindre le sol. Elle entoura ses jambes de ses bras et resta en boule pendant de nombreuses minutes. Elle ne parvenait même pas à pleurer. Ses yeux fixaient la plante placée devant la fenêtre face à elle.

Olivia ne pensait à rien. Elle tentait de faire le vide dans sa tête. 

Elle aurait aimé s'endormir et ne plus jamais se réveiller. En fait, elle aurait aimé ne jamais savoir. Elle aurait préféré mille fois rester dans le déni, ne pas savoir d'où cet enfant venait. Elle était enceinte d'un viol. Elle allait accoucher d'un bébé dont le père n'est autre qu'un violeur. Elle allait élever un enfant issu d'aucun amour mais simplement d'un connard qui l'avait drogué pour profiter d'elle. Comment accepter cela ? Et comment expliquer cela surtout ? A sa famille, qui n'était pas encore au courant de sa grossesse. Et à Lando. Est-ce qu'il la croirait. Comment lui prouver ?

Finalement, il n'avait pas fallu bien longtemps avant qu'elle y repense. Tous les morceaux s'étaient recollés en quelques instants. Tout était logique désormais. Mais Olivia était détruite, elle ne savait que faire. Elle était complètement paumée. Elle ferma les yeux pendant quelques secondes mais les flashs de l'agression revenait en boucle. Elle ne parviendrait plus jamais à s'endormir. Ou alors pour s'endormir à tout jamais...

Les larmes s'écoulaient désormais le long de ses joues. Elle voulait crier mais elle ne voulait pas ramener tout le personnel de l'hôtel dans sa chambre.

Depuis toujours mais surtout depuis son arrivée dans qu'elle avait arrêté l'école et encore plus depuis son arrivée dans le monde de la mode, Olivia n'avait jamais eu d'amie. Elle s'entendait plutôt bien avec certaines mannequins de son agence mais ce n'étaient pas des amies. Tout était une histoire de concurrence encore une fois. Et de même qu'il est difficile dans un sport aussi fermé que la Formule de devenir meilleur ami avec un autre pilote encore en activité, dans le monde du mannequinat, il valait mieux éviter ce genre de copinage. Parfois, certaines personnes sont seulement des profiteurs... Mais bon, c'est ainsi que la vie est faite, malheureusement. De bons et de méchants. 

Côté famille, hors de question pour Olivia d'en parler à qui que ce soit. La portugaise n'était proche ni de ses parents ni de son frère ni de sa soeur. Cependant, au vue de la situation et de l'impossibilité pour la mannequin d'avorter, elle ne pourrait pas cacher sa grossesse bien longtemps. Ces vêtements trop larges pour son corps frêle ne serviraient plus à rien d'ici quelques semaines. Cela ne passera pas toujours inaperçu. Et puis, elle ne pouvait pas cacher sa grossesse à sa propre famille. C'était impensable. Mais comment avouer les conditions de cette grossesse ? Comment dire à ses parents que leur petit-fils ou petite-fille venait d'un viol ? Comment leur dire que le garçon qu'elle leur a présenté n'en n'est pas le père ? Comment avouer cela ?

En fait, la jeune femme de dix-neuf ans ne parvenait pas à mettre des mots sur ses émotions. Elle se sentait tellement vide et sale...

Malheureusement, ce n'était pas le premier viol que la portugaise subissait. Elle avait déjà, quelques années auparavant, subi cet acte de la part d'un homme qui s'occupait de la sélection des mannequins. Encore une fois, personne n'en savait rien, pas même Lando. Pendant plusieurs années, ce moment avait hanté ses nuits. Mais l'arrivée du pilote britannique avait changé sa vie. Désormais, elle se sentait en sécurité et elle parvenait à dormir en paix. Enfin, jusqu'à l'annonce de la grossesse...

Mais cette fois-ci, tout était différent. Déjà, lors de son premier viol, Olivia n'avait pas été drogué. Et elle n'arrivait pas à savoir ce qui était le pire entre les deux. Vivre son viol ou le découvrir quelques mois plus tard par un flash violent.

Et puis, son premier viol ne lui avait laissé que des séquelles psychologiques. Dorénavant, au-delà de l'aspect mental, Olivia était enceinte. Et il était bien trop tard pour interrompre cette grossesse.

Si seulement elle avait pu découvrir qu'elle était enceinte quand elle pouvait encore avorter... Mais pour ça, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle -même. Car oui, Olivia était persuadé qu'elle était responsable de son déni de grossesse. Si elle n'avait pas été anorexique, elle l'aurait peut-être remarqué avant. Peut-être que si elle avait fait plus attention, elle l'aurait su lorsqu'il était encore temps.

Côté travail, elle ne savait plus quoi faire. Elle avait fuit la réunion et ne serait certainement sélectionné pour aucun shooting pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. De toute manière, d'ici là, elle serait peut-être déjà en congé. Et puis, allait-elle vraiment rester dans l'agence dont le patron était le père biologique de son enfant ? Olivia se demandait si elle devait abandonner son rêve de petite fille de poser pour les plus grandes marques. Abandonner si près du but... Elle en avait honte rien que d'y penser. Mais avait-elle le choix ? Quand elle avouerait tout cela à ses parents, parce qu'elle devrait bien le faire à un moment donné, ils n'accepteront jamais qu'elle remette un pied dans cette agence, ni même dans le mannequinat tout simplement.

Et par dessus tout, elle devait des explications à Lando. Il avait le droit de savoir. Par ailleurs, c'était le seul à qui elle aurait la force d'en parler. Parce qu'Olivia savait que, fâché ou pas, Lando serait toujours pour elle. Il ne la laisserait pas replonger. Alors la portugaise prit son courage à deux mains et lui envoya un message.

"Hey Lando, j'ai vraiment besoin de te parler s'il-te-plaît, c'est urgent."

*

Alors je vais pas vous mentir mais j'étais totalement paumée quand j'ai écrit ce chapitre. En fait, je l'ai écrit assez rapidement mais j'ai dû relire pleins de chapitres que j'avais posté parce que j'avais totalement oublié l'histoire.

Sinon, contrairement au chapitre précédent, je suis partie d'une musique qui m'inspirait pour écrire et au final ça ne colle pas du tout donc j'ai bien galéré à trouver une chanson qui fonctionne, mais bon on va dire que ça passe.

Sinon, on l'a appris cet aprem mais Charles va prendre une pénalité dimanche... cette saison commence merveilleusement bien