Être ou paraître ? - Lando Norris & Olivia Pereira

II - Torna A Casa

Lei mi ha raccolto da per terra coperto di spine
Coi morsi di mille serpenti fermo per le spire
Non ha ascoltato quei bastardi e il loro maledire
Con uno sguardo mi ha convinto a prendere e partire
E questo è un viaggio che nessuno prima d'ora ha fatto - maneskin

Lundi 7 mars 2022 - 19h

Lando sortait de la salle de réunion, fatigué de sa journée. Depuis son arrivée au centre de Woking, le matin même, le britannique était de mauvaise humeur. Comme lui avait bien fait remarqué Daniel, il avait dû se lever du mauvais pied.

Après avoir filmé quelques vidéos avec un Daniel déchaîné et de bien meilleure humeur que lui dans la matinée, Lando avait participer à une visioconférence avec des fans, toujours en compagnie de son coéquipier australien. Par la suite, le pilote britannique avait fait quelques tours dans le simulateur avant de laisser sa place à Daniel. Pendant ce temps, il comparait ses temps avec ceux de son coéquipier. Comme lors de la première partie des essais hivernaux quelques jours plus tôt, Lando était plus rapide que Daniel. Mais il ne voulait pas se relâcher et le laisser le rattraper. Alors, c'est ultra concentré que Lando arriva dans la salle de réunion à 17h. Pendant deux heures, stratèges, pilotes, team principal débriefaient la journée et les essais à venir.

Ils revoyaient ensemble tous les horaires pour le départ pour Bahreïn. L'équipe devait s'envoler le mercredi 9 mars à neuf heures du matin. Ils devaient se rejoindre au siège de l'écurie avant de se rendre à l'aéroport.

En entrant dans sa voiture avant de rentrer chez lui, Lando jeta un coup d'œil à son téléphone. Il ne l'avait pas regardé de sa journée, bien trop occupé. Parmi les nombreuses notifications, l'une d'entre elles reteint son attention. Olivia. Depuis l'annonce de la grossesse, ils n'avaient pas échangé un mot.

La main tremblante, il prit son courage à deux mains et ouvrit le message de la portugaise.

"Hey Lando, j'ai vraiment besoin de te parler s'il-te-plaît, c'est urgent."

La première réaction de Lando fut de se demander pourquoi.

Pourquoi maintenant ? Pourquoi reprendre contact aujourd'hui ? Pourquoi pas hier ? Pourquoi n'avoir rien dit ni envoyé pendant trois jours et revenir comme une fleur ? Est-ce qu'elle est en savait plus ? Est-ce qu'elle avait des explications à lui donner ? Est-ce qu'elle avait trouvé une bonne excuse pour se justifier ?

Des tas de questions remplissaient la tête du pilote, qui ne savait plus quoi faire.

Et puis soudain, il se rappela du conseil de Carlos.

Conseil qu'il n'avait pas écouté pour l'instant.

Mais qu'il allait écouté.

Lando le savait au plus profond de lui, il n'allait pas bien. Et il ne pouvait pas se rendre à Bahreïn comme ça. Il devait régler ses soucis personnels avant de remonter dans la voiture. Ou ses performances en seraient impactées.

Et par dessus tout, il voulait savoir. Il y avait forcément une raison. Evidemment, il ne connaissait pas Olivia depuis des années. Cependant, malgré le peu de temps qu'il avait passé auprès d'elle, il savait qu'Olivia n'était pas une mauvaise personne. Et il s'en voulait de penser qu'elle l'avait trompé. Mais il ne pouvait s'en empêcher.

Toujours garé sur le parking du siège de l'écurie britannique, Lando sursauta lorsqu'il entendit quelqu'un frapper à la vitre de sa portière. Evidemment, c'était Daniel. L'australien, toujours souriant, lui faisait un signe de la main. Alors Lando ouvrit la vitre.

- Tu ne pars pas ? C'est pas très confortable la voiture pour dormir tu sais ?

- J'allais partir, répondit Lando, toujours aussi froid.

- A mercredi le boudeux, en espérant que tu sois de meilleure humeur !

Le britannique ferma la vitre avant de reculer la voiture pour sortir du parking. Il alluma son téléphone et appuya sur la touche d'appel qu'il n'osait pas toucher depuis des jours. Les sonneries retentirent. Une première. Une deuxième. Une troisième. Une quatrième. Et alors que Lando commençait à perdre espoir, la voix toute endormie d'Olivia se fit entendre.

- Allo ?

- Oh Olivia, je ne pensais pas que tu allais répondre

- Oh Lando... Désolé, je m'étais endormie.

- Mais il est dix-neuf heures.

- Je sais bien.

- Tu vas bien ?

Après la question de Lando, un long silence se fit entendre. Alors, le britannique reprit la parole, comprenant ce que la réponse silencieuse de la mannequin voulait dire. Elle voulait lui parler, alors qu'elle parle, se disait-il.

- Olivia ?

- Lando, j'ai besoin de te voir s'il-te-plaît, bégaye Olivia, la voix tremblante. Est-ce que tu es déjà à Bahreïn ?

- Non, je ne pars que mercredi matin. Mais dis moi ce qu'il se passe Olivia, tu me fais peur.

- Non non je ne te parlerai pas de ça au téléphone. Il en est hors de question.

- C'est si grave ?

Pas de réponse, une nouvelle fois.

- Ecoute Olivia, dis-moi où tu es.

- A Londres.

- Tu travailles demain ?

- Non.

- Parfait, moi non plus. Est-ce que tu peux te rendre à Woking ?

- Lando, je ne connais pas du tout Woking. Tu ne peux pas venir à Londres ?

- Ok, pas de soucis.

- Ça ne te dérange pas ?

- Non ne t'inquiètes pas. On se rejoint où ?

- Ecoute, je vais t'envoyer l'adresse de mon hôtel par message.

- Qu'est-ce que tu fais à l'hôtel ?

- Lando ? Tu veux vraiment que je te rappelle ce qu'il s'est passé ?

- Non mais tu aurais dû rester à Monaco. Tu savais que je devais me rendre à Woking.

- Et moi je devais me rendre à Londres pour aller à l'agence.

- Mais tu m'as dit que tu ne travaillais pas, non ?

- Ecoute Lando, on en parlera plus tard.

- Attends Olivia ! Tu te fais renvoyer de ton agence de mannequinat à cause de ta grossesse ?

- C'est bien plus compliqué que ça.

- Mais ils n'ont pas le droit et...

- Bon, stop, on en parlera demain. Tu me rejoindras demain à l'adresse que je t'envoie. On se dit midi, ça te va ?

- Parfait, à demain Olivia.

- A demain, répondit Olivia, froide.

*
Désolé pour le retard. Je suis clairement en perte d'inspiration. Les chapitres sont vraiment de moins en moins quali et j'en suis désolé. J'espère quand même pouvoir tenir le rythme d'un chapitre par semaine.